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Grandes cultures, Avertissement No 9, 25 juin 2021

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Grandes cultures
PLANTS DE MAÏS COUPÉS OU TOMBÉS : causes possibles. CICADELLE DE LA POMME DE TERRE (luzerne). MÉLIGÈTHE DES CRUCIFÈRES (canola). Importance du SUIVI APRÈS UN TRAITEMENT herbicide. Contrôle du CHÉNOPODE. PUCERON du soya. CARENCE en Mn. FUSARIOSE de l'épi (céréales).

 
   

PLANTS DE MAÏS TOMBÉS OU CASSÉS : CAUSES POSSIBLES
Brigitte Duval, Véronique Samson et Ayitre Akpakouma, agronomes (MAPAQ)


À cette période de l’été, il est possible d’observer des plants de maïs cassés à la base ou tombés au sol. Ce phénomène peut avoir plusieurs causes. Un diagnostic précis est important afin d’apporter les correctifs appropriés.

Maïs « sans racines » (« rootless/floppy corn »)
Ce phénomène s’observe surtout entre les stades « 3 » et « 8 feuilles » du maïs. Les plants sont couchés sur le sol, reliés à celui-ci par seulement une ou quelques racines. Ces plants n’ont presque aucunes racines nodales, celles-ci étant très courtes et ne permettant pas d’ancrer le maïs dans le sol (photos 1). Elles ne présentent aucun signe d’alimentation par des insectes, tel que des galeries. Elles sont simplement desséchées et décolorées.

Lorsque le maïs a environ 8 feuilles, son système de racines nodales est relativement bien établi. Si le sol est très sec en surface pendant la période qui précède ce stade, le développement des racines nodales peut être compromis. Le problème peut être accentué par un semis peu profond, la compaction de surface ou le lissage.

Le maïs « sans racines » est souvent confondu avec des dommages de larves de chrysomèle des racines du maïs, mais à cette période de l’été, peu de larves ont commencé à s’alimenter. Certains herbicides peuvent aussi causer des dommages aux racines du maïs; il faut envisager cette possibilité en fonction de l’historique d’application d’herbicides dans le champ.

Seule une pluie aidera à corriger la situation pour les plants de maïs « sans racines » qui ne sont pas encore versés. Il est envisageable de passer un sarcleur entre les rangs pour renchausser les plants de maïs, mais si le sol est très sec, cela n’ajoutera aucun sol humide à la base des plants.
 
Image Agri-Réseau

Photos 1 : Maïs « sans racines »
A : Plants de maïs tombés au sol; B : Un plant de maïs avec racines nodales peu développées, relié au sol par seulement quelques racines

Sources : A - B. Duval (MAPAQ); B - A. Akpakouma (MAPAQ)



Dommages d’oiseaux
Des oiseaux, tels que les corneilles, peuvent s’attaquer aux plants de maïs. Les dommages peuvent être observés lors de la levée de la culture jusqu’au stade « 4 feuilles ». Les oiseaux arrachent les plantules pour manger les semences. La présence d’excréments d’oiseaux près d’une plantule arrachée et l'absence de la semence (mangée) permettent d’appuyer l’hypothèse. Souvent, les dommages sont observés dans des champs entourés de bois, et dans des zones du champ privilégiées par les oiseaux. Le RAP Maïs sucré a produit une fiche technique sur le sujet, vous pouvez la consulter pour connaître les méthodes de prévention et de lutte.


Dommages d’herbicides
Les herbicides du groupe 4, de type phytohormones, peuvent causer une cassure des plants de maïs à leur base. Ce phénomène peut se produire lorsque la dose est élevée, que le stade maximal du maïs indiqué à l’étiquette est dépassé et/ou que la température est trop élevée autour de la date d’application. Certains hybrides de maïs sont plus sensibles que d’autres à ce type de dommage.
 
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Photos 2 : Dommages d’herbicide du groupe 4 sur du maïs
 A : Plants de maïs qui commencent à verser; B : Les plants ont une cassure nette à la base

Source : B. Duval (MAPAQ)

 

Pour plus d’information sur d’autres causes de verse du maïs, consultez le bulletin d'information Plants de maïs en forme de « cols d’oie » : causes possibles.
 

LUZERNIÈRES : FAIBLE ABONDANCE DE CICADELLES EN GÉNÉRAL, SAUF POUR UN CAS RAPPORTÉ EN MONTÉRÉGIE-OUEST
Isabelle Fréchette, agr. et Julien Saguez, entomologiste (CÉROM)


Lors des dépistages effectués cette semaine, la cicadelle de la pomme de terre était présente dans les 14 champs suivis au Québec via le RAP Grandes cultures. Les populations étaient inférieures aux seuils d’intervention. Plusieurs luzernières ont pu profiter des pluies des derniers jours, diminuant le stress hydrique et du même coup, augmentant la capacité à tolérer la présence de cicadelles. Les fortes pluies peuvent également faire tomber les nymphes. Les tempêtes peuvent toutefois aider les cicadelles à migrer vers d’autres champs. En dehors des sites ciblés par le RAP, une luzernière en implantation située à Saint-Anicet, dépistée le 22 juin, avait dépassé le seuil d’intervention et les symptômes étaient bien visibles (photo 3).

Considérant l’impact que cet insecte peut avoir sur le rendement et la qualité du fourrage, les producteurs sont invités à dépister leurs prairies, en particulier leurs luzernières en implantation, et ce, avant de voir des symptômes apparaître. Le dépistage des insectes devrait se faire tous les cinq à sept jours. Le suivi pourrait être nécessaire jusqu’à la mi-août, moment où les cicadelles réduisent leurs activités.

Pour plus d’information, consultez l’avertissement N° 8 du 18 juin 2021 et la fiche technique La cicadelle de la pomme de terre dans la luzerne
 
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Photo 3 : Dommage de cicadelle sur un plant de luzerne

Source : A. Lasalle (Club Bassin Laguerre)

 

MÉLIGÈTHE DES CRUCIFÈRES : PARFOIS ABONDANT DANS LE CANOLA,
MAIS SANS AFFECTER LE RENDEMENT

Groupe de travail sur les ravageurs du canola


La présence de méligèthes des crucifères dans deux champs du Saguenay–Lac-Saint-Jean a été signalée au RAP Grandes cultures cette semaine. Ces sites sont aux stades « 8-9 feuilles » et les boutons floraux commencent à apparaître sur quelques plants. C’est surtout aux stades  « boutons » et « début floraison » que la culture pourrait être vulnérable aux dommages de cet insecte, mais compte tenu des seuils d’intervention très élevés, les risques pour la culture sont faibles. Il n’existe pas de seuils validés pour le Québec, mais les densités de population recensées par le RAP entre 2011 et 2020 se sont maintenues largement en dessous des seuils utilisés en Europe. La densité maximale recensée par le réseau était d’environ 850 méligèthes par coup de filet fauchoir. Avec une telle densité, les méligèthes sont très visibles dans le champ et les captures paraissent impressionnantes, mais elles restent tout de même sept fois inférieures au seuil européen.

Il est important de noter qu’il n’existe actuellement aucun insecticide homologué pour lutter contre le méligèthe des crucifères.

Les dépisteurs du RAP Grandes cultures suivent les insectes pouvant être capturés à l’aide d’un filet fauchoir au stade « boutons ». Pour le moment, sur les 30 champs suivis par le réseau, seuls trois ont été dépistés, deux en Chaudière-Appalaches et un en Abitibi-Témiscamingue. Les quantités de méligèthes capturés étaient nulles pour deux d’entre eux et très faibles pour l’autre.

Pour en savoir plus sur la biologie, la méthode de dépistage et les seuils d’intervention, consulter la fiche technique Méligèthe des crucifères.
 
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Photos 4 : À gauche, présence d’adultes sur l’inflorescence; À droite, adulte de méligèthe

Sources : D. Pageau (AAC) et S. Boquel (CÉROM)

 

L’IMPORTANCE DU DÉPISTAGE DES MAUVAISES HERBES APRÈS UN TRAITEMENT HERBICIDE
Groupe de travail du RAP Grandes cultures en malherbologie

 
Plusieurs champs ont déjà reçu un traitement herbicide de postlevée. Pour vérifier l’efficacité du traitement, visitez les champs deux semaines après l’application. Pour certains produits, les effets sont visibles après quelques jours seulement, alors que d’autres produits prendront plus de temps pour agir de manière optimale sur les populations de mauvaises herbes.

Les éléments à considérer lors du dépistage post-traitement sont : les espèces de mauvaises herbes présentes, le stade de croissance, la localisation et l’abondance de celles-ci. Il faut aussi évaluer l'efficacité du traitement (% de dommage des mauvaises herbes) et vérifier que la culture ne présente pas de signes de phytotoxicité.

Pour en connaître davantage sur les différents aspects du dépistage des mauvaises herbes, il existe quatre vidéos produites par la Coordination services-conseils : Le dépistage par la cartographie des mauvaises herbesLe dépistage de la résistance des mauvaises herbesLe dépistage des mauvaises herbes au printemps et Le dépistage des mauvaises herbes à l'automne.
 


Interprétation des résultats du dépistage post-traitement
S’il y a des mauvaises herbes qui présentent très peu de dommages ou qui ont produit de nouvelles feuilles en santé, voici des questions à se poser :
  • Est-ce que la mauvaise herbe était à un stade plus avancé que celui recommandé sur l’étiquette?
  • S’agit-il d’une espèce de mauvaise herbe qui n’est pas identifiée sur l’étiquette de l’herbicide?
  • Est-ce que les conditions météorologiques avant, pendant et après le traitement ont pu nuire à l’efficacité du traitement?
  • Est-ce que les conditions de chaleur ont fait en sorte que la matière active de l’herbicide a été transportée rapidement à l’extrémité des plants sans se rendre aux points de croissance secondaires?
  • Peut-il y avoir eu une erreur de dosage, l'utilisation d'une eau de mauvaise qualité ou l’utilisation d'une quantité de bouillie inadéquate?
Si la réponse est NON à toutes ces questions, il est possible qu’une ou plusieurs espèces de mauvaises herbes soient résistantes à l’herbicide.

Pour plus d’information sur le diagnostic des cas de résistance, consultez le texte Votre trousse « Résistance des mauvaises herbes » pour 2021. Pour certains herbicides et mauvaises herbes, des tests moléculaires permettent d’obtenir une réponse dans un court délai. Dans plusieurs cas, cela permet d’intervenir rapidement pour contrôler les mauvaises herbes résistantes.

Que l’hypothèse de la résistance soit écartée ou non, voici des éléments à considérer lorsqu’on envisage une mesure de contrôle additionnelle :
  • Est-ce que l’abondance des mauvaises herbes est suffisante pour justifier une intervention? Dans le cas de plants résistants, la tolérance zéro doit être appliquée.
  • Est-ce que la localisation et le stade de croissance de la mauvaise herbe permettent d’entreprendre des mesures de contrôle non chimique (contrôle mécanique, arrachage manuel, etc.)?
  • Y a-t-il des herbicides qui peuvent être utilisés efficacement au stade actuel de croissance de la mauvaise herbe et de la culture?
  • Est-ce que l’intervention devrait être faite dans tout le champ ou seulement dans certaines parties (interventions localisées)?
N’hésitez pas à consulter votre conseiller agricole afin de développer un plan d’action adapté à votre champ. Pour plus d’information :
 

PROBLÈME DE CONTRÔLE DU CHÉNOPODE BLANC AVEC DU GLYPHOSATE : CAUSES POSSIBLES


Un problème de contrôle du chénopode blanc avec du glyphosate a été constaté dans certains champs cette année. Ce phénomène peut être expliqué par différentes causes, dont la taille de la mauvaise herbe, les conditions météorologiques des jours précédents, pendant et après l’application, la qualité et la dureté de l’eau utilisée pour le traitement et l’ajout de certains produits dans la bouillie. Pour plus de détails, consultez l’avertissement N°10 du 19 juillet 2019.
 

PAS D’INQUIÉTUDE FACE À LA PRÉSENCE DE PUCERONS DANS LES CHAMPS DE SOYA EN JUIN
Groupe de travail du RAP Grandes cultures sur les ravageurs du soya


Il n’est pas rare d’observer le puceron du soya dans les champs de soya dès la mi-juin. Quelques plants peuvent porter des centaines de pucerons, mais ce n’est pas forcément alarmant, puisqu’un tour du champ devrait permettre de valider si le ravageur est restreint à quelques petits foyers. Toutefois, ces pucerons pourraient coloniser le reste du champ ou migrer ailleurs, d’où l’importance du suivi des champs réalisé par le RAP Grandes cultures sur plusieurs semaines. Les ennemis naturels, dont les coccinelles, sont efficaces pour contrôler les populations de pucerons et elles sont bien présentes dans les champs en ce début de saison. Pour cette raison, l’application d’insecticides à ce moment-ci n’est généralement pas recommandée. De plus, un traitement n’étant jamais efficace à 100 %, les survivants pourront se reproduire et générer une descendance abondante en juillet lors de la floraison, stade pendant lequel l’impact du ravageur peut être plus important pour le soya.

En 2021, le RAP Grandes cultures suivra une soixantaine de champs de soya afin de vous informer sur la pertinence ou non de dépister l’insecte dans votre région. Les avertissements débuteront la semaine du 12 juillet, ou avant si la situation le justifie.

Pour plus d’information sur le puceron du soya et sur l’identification des ennemis naturels, consultez le bulletin d’information Stratégie d’intervention recommandée au Québec contre le puceron du soya et la vidéo Le dépistage du puceron du soya en cinq points.
 
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Photos 5 : À gauche, pucerons du soya sur une feuille de soya; À droite, larve de syrphe, ennemi naturel du puceron

Source : C. Bérubé (Club Agri-Action de la Montérégie inc.)

 

CARENCE EN MANGANÈSE : COMMENT DIAGNOSTIQUER ET QUE FAIRE?
Isabelle Fréchette, agr. (MAPAQ) et Brigitte Duval, agr. (MAPAQ)


Des symptômes de carence en manganèse (Mn) sont observés dans certains champs de céréales. Les plants atteints ont un port affaissé et les nervures des feuilles sont vertes alors que le reste du limbe est jauni, donnant une apparence striée aux feuilles (photos 6 et 7). Les symptômes de cette carence pourraient apparaître dans les prochaines semaines dans les champs de soya. Dans tous les cas, un diagnostic précis permettra d’apporter un correctif au besoin. Attention de ne pas confondre la carence en manganèse avec certaines maladies, des phytotoxicités causées par des herbicides ou d’autres causes. Pour en savoir plus, consultez le bulletin d’information La carence en manganèse dans les céréales à paille et le soya.
 
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Photo 6 : Blé carencé en Mn

Source : B. Duval (MAPAQ)
 

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Photo 7 : Soya carencé en Mn

Source : B. Duval (MAPAQ)
 

 
RAPPEL : DES CARTES INTERACTIVES SONT DISPONIBLES POUR ÉVALUER LE RISQUE D’INFECTION PAR LA FUSARIOSE DE L’ÉPI


Les producteurs de céréales sont appelés à surveiller le développement de leurs cultures. Le stade de sensibilité à l’infection par la fusariose de l’épi (Fusarium spp.) se situe entre l’épiaison et la floraison.

Afin de les aider à prendre leur décision quant à la pertinence d’appliquer ou non un traitement fongicide, les producteurs et leurs conseillers peuvent consulter des cartes interactives qui présentent le niveau de risque d’infection causant la fusariose de l’épi.

Pour plus d’information sur cet outil d’aide à la décision, veuillez consulter l’avertissement Nº 9 du 23 juin 2020 qui comprend notamment des points à considérer lorsque les cartes prévisionnelles donnent un niveau de risque moyen.
 

 
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.


 
Cet avertissement a été révisé par Pierre-Antoine Thériault, agr., M. Sc. et Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
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Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Réseau Grandes cultures
Date de publication : 25 juin 2021
Infolettre Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP)

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