Considérant les conditions actuelles propices aux maladies, veuillez vous assurer que les prévisions météo et l’état du sol soient adéquats avant d’intervenir.
CONTINUATION DES TRAITEMENTS CONTRE LE MILDIOU DU CONCOMBRE
Le mildiou (Pseudoperonospora cubensis) est toujours très actif. De nouveaux foyers ont été dépistés dans le concombre, en Montérégie, à Laval, dans Lanaudière, les Laurentides, l'Estrie et au Centre-du-Québec. Pour ce qui est du melon brodé, c'est en Montérégie que de nouveaux foyers sont apparus dans quelques entreprises.
Consultez l'avertissement N° 7 du 12 juillet 2023 pour connaître les fongicides actuellement recommandés contre le mildiou.
La tache plectosporienne (Plectosphaerella cucumerina/Plectosporium tabacinum) est une maladie relativement récente au Québec et un premier foyer a été observé cette année en Estrie, dans un champ de courgettes.
En conditions pluvieuses, la tache plectosporienne se développe sur les plantes hôtes. Les lésions prennent l’apparence de taches blanchâtres. Celles-ci sont très sporulantes et enclenchent de nombreux cycles secondaires propices à la contamination d’autres plants. Une fois la maladie installée dans un champ, le vent est très efficace pour disperser les spores sur de longues distances.
Les cucurbitacées les plus sensibles à la maladie sont les citrouilles et les courgettes. Plus récemment, la tache plectosporienne a aussi fait son apparition sur les courges Butternut et sur des cucurbitacées appartenant aux Cucurbita maxima (Hubbard, Buttercup, Ambercup, citrouilles géantes) et sur quelques gourdes.
D’après des suivis américains menés au Connecticut, sans traitements fongicides, les pertes de rendement peuvent se chiffrer entre 50 et 100 % dans un champ où il y a la maladie. Les symptômes sont heureusement facilement reconnaissables et la maladie peut être contrôlée efficacement par des fongicides protectants. Bien qu'aucun produit ne soit homologué contre cette maladie au Canada, elle peut être contrôlée en même temps que d'autres maladies qui peuvent être présentes. Selon les références américaines, le chlorotalonil (BRAVO ZN, ECHO 720) et les strobilurines (CABRIO, QUADRIS TOP, PRISTINE) sont les plus efficaces pour contrôler la tache plectosporienne en régie conventionnelle. En régie biologique, les données d'efficacité ne sont pas disponibles.
Le blanc (Podosphaera xanthii) est encore peu présent dans la majorité des régions; la forte humidité et l'eau libre à la surface des feuilles réduisent la germination et tuent les spores du blanc.
Depuis une semaine, la tache angulaire a fortement progressé. Elle est présente dans le concombre, la courgette, la citrouille, la courge d'hiver, le melon d'eau et le cantaloup. La tache septorienne dépistée dans la citrouille et dans la courge d'hiver est stable. En Montérégie, on rapporte la présence d’anthracnose (Colletotrichum orbiculare) sur le feuillage du concombre frais.
Chrysomèle rayée du concombre
La chrysomèle rayée du concombre est encore présente dans quelques champs. On commence à voir du flétrissement bactérien là où l'insecte était présent. Pour connaître les seuils d’intervention ainsi que les méthodes de lutte, consultez la fiche technique Chrysomèle rayée du concombre.
Perceur de la courge
De nombreux papillons du perceur de la courge (Melittia cucurbitae) sont encore en vol dans plusieurs régions du Québec. On rapporte d'ailleurs les tout premiers dégâts des larves de l'insecte dans un plant de courge d'hiver en Montérégie. Les champs de petite dimension sont plus à risque, car un plus grand nombre d’œufs sont pondus par plant et, conséquemment, les nombreuses larves qui se trouvent dans la tige peuvent tuer le plant.
Punaise de la courge
En Montérégie, dans Lanaudière et les Laurentides, on signale la présence de la punaise de la courge et de masses d'œufs de l'insecte dans la citrouille, les courges d'hiver et la courgette.
Pour connaître les seuils d'intervention, n'hésitez pas à consulter le Recueil d’intervention contre les insectes et maladies en cultures maraîchères.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |