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Grandes cultures, Avertissement No 18, 24 août 2018

Réseau d'avertissements phytosanitaires, RAP, réseau Grandes cultures, avertissement

Ver-gris occidental des haricots : les larves seront à surveiller dans les prochaines semaines. Puceron du soya : les populations sont en diminution, mais elles demeurent élevées dans certains champs.

 
VER-GRIS OCCIDENTAL DES HARICOTS : LES LARVES SERONT À SURVEILLER DANS LES PROCHAINES SEMAINES
  
Les captures de papillons du ver-gris occidental des haricots (VGOH) sont encore en diminution cette semaine. Consultez le tableau des résultats de piégeage du Québec ou les cartes interactives sur le site de la Coalition canadienne contre les ravageurs du maïs qui montrent l’évolution des captures au Québec, en Ontario et au Michigan.

Au cours des prochaines semaines, dans les sites où des masses d’œufs ont été observées, il sera possible de constater la présence de larves et de dommages (trous) sur les épis. Les larves peuvent être présentes à l’intérieur de ces derniers et leur taille peut varier selon la région et les dates d’observation des premières masses d’œufs. Un traitement insecticide n’est plus envisageable à ce stade de développement et serait inefficace puisque les larves se situent dans les épis.

Puisque les dommages peuvent être répartis de façon inégale dans un champ, il est recommandé d'effectuer les observations sur 10 plants consécutifs sur un même rang à 10 endroits, pour un total de 100 plants par champ. Chaque épi doit être épluché complètement pour effectuer les observations. Évaluer et noter le pourcentage de la surface de l'épi qui est mangée ainsi que la présence de moisissures. Noter le nombre de trous retrouvés sur chaque épi comme information complémentaire.
 
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Larve du VGOH
On distingue des motifs en forme de « X » sur le dos de l'insecte (flèche noire).

Photo : Julien Saguez, entomologiste (CÉROM)

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Larve mature
Elle présente deux bandes foncées en arrière de la tête.

Photo : Julien Saguez, entomologiste (CÉROM)

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Larve du VGOH qui s'alimente sur un épi de maïs

Photo : Brigitte Duval, agronome (MAPAQ)

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Larve du VGOH qui creuse un trou dans un épi de maïs

Photo : Julien Saguez, entomologiste (CÉROM)


PUCERON DU SOYA : LES POPULATIONS SONT EN DIMINUTION, MAIS ELLES DEMEURENT ÉLEVÉES DANS CERTAINS CHAMPS
 
Dans la majorité des champs suivis par le Réseau d'avertissements phytosanitaires (RAP), les populations de puceron du soya sont en diminution cette semaine. La moyenne provinciale est passée de 178 à 157 pucerons par plant comme le montre le graphique ci-dessous. Seuls quelques champs (6) dépassent encore le seuil de 250 pucerons par plant. La plus forte abondance se retrouve dans un champ de Saint-Georges-de-Windsor en Estrie (2 134 pucerons par plant). Vous pouvez consulter les résultats de dépistage détaillés pour les sites suivis par le RAP Grandes cultures en cliquant ici.
 
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Courbes comparatives de l'évolution des populations de puceron du soya au cours de chaque saison, de 2010 à 2018


 
La plupart des champs de soya sont maintenant au stade R6. À ce stade, un traitement insecticide aura peu de chance d’être rentable. Si vous observez des populations élevées de pucerons, l'outil de calcul dynamique de rentabilité d’un traitement, qui a été développé pour les conditions du Québec, peut être utilisé pour analyser la situation.
 
Par ailleurs, dans les sites où de fortes infestations ont été observées, une quantité importante d’ennemis naturels a été remarquée. Comme le montrent les photos prises en Estrie, de nombreuses coccinelles aux stades de larves et de pupes sont présentes. Les larves et les adultes de coccinelles sont très voraces (jusqu’à 100 pucerons consommés par jour). Par contre, leurs pupes (stade entre la larve et l’adulte) ne s’alimentent pas. Les adultes qui émergeront de ces pupes vont s’alimenter des pucerons présents sur les plants et donc, réduire naturellement les populations de pucerons.
 
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Larves de coccinelles sur feuille de soya, ennemis naturels du puceron du soya

Photo : Priscila Petrauska, B. Sc. (Club environnemental de l'Estrie)

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Pupe de coccinelle sur feuille de soya, ennemi naturel du puceron du soya

Photo : Priscila Petrauska, B. Sc. (Club environnemental de l'Estrie)

 
Pour en savoir plus sur la stratégie d’intervention contre le puceron du soya et sur l’identification de ses ennemis naturels, consultez le bulletin d’information N° 22 du 16 juillet 2015 (mis à jour le 29 juillet 2016). Vous pouvez aussi visionner la courte vidéo intitulée Le dépistage du puceron du soya en cinq points.


 
Cet avertissement a été rédigé par Julien Saguez, entomologiste, Ph. D. (CÉROM), avec la participation de Brigitte Duval, agronome (MAPAQ), de Sébastien Boquel, entomologiste (CÉROM), de Stéphanie Mathieu, agr. (MAPAQ) et de Mathieu Neau, entomologiste, M. Sc. (CÉROM). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseure du réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, MAPAQ, Réseau d'avertissements phytosanitaires, RAP

Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Réseau Grandes cultures
Date de publication : 24 août 2018
Infolettre Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP)

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