La dernière semaine a été chaude et sèche, avec des nuits fraîches. Ces conditions ont favorisé la croissance des plants, mais la sécheresse peut favoriser des désordres physiologiques (carences, stress hydrique, phytotoxicité, etc.), parfois confondus avec des maladies. Les maladies demeurent généralement faibles et stables, tandis que plusieurs ravageurs sont actifs.
ÉTAT DES SEMIS ET PLANTATIONS
La dernière période a été marquée par un temps généralement chaud et sec, et des nuits fraîches. Ces conditions saisonnières sont favorables à la croissance des plants, mais les écarts de température entre le jour et la nuit peuvent leur causer du stress. Les précipitations sont attendues là où le recours à l'irrigation est impossible. Des symptômes de carences (bore et molybdène) ont été observés dans certains champs. Les symptômes de carence en calcium (brûlure de la pointe) pourraient également être observables sur des plants ayant subi des poussées de croissance. Différents facteurs (stress hydrique, froid, chaleur, phytotoxicité, mauvaise implantation) peuvent causer des désordres physiologiques en début de saison. Plusieurs de ces symptômes peuvent être confondus avec des maladies, notamment lorsque le feuillage présente des taches, des chloroses ou des signes de dessiccation.
Si vous avez des doutes sur les symptômes que vous observez, n'hésitez pas à communiquer avec l'équipe du RAP Crucifères ou les experts du Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ. D'ailleurs, afin d'encourager le secteur de l'agriculture biologique et la relève agricole à faire appel à ses services, le LEDP offre gratuitement des analyses à ces clientèles.
INSECTES RAVAGEURS
Les adultes de la cécidomyie du chou-fleur sont maintenant actifs sur tout le territoire. Dans quelques champs, les captures sont élevées et des interventions pourraient être nécessaires. Rappel : les pièges à phéromone, utilisés pour le suivi des populations de cécidomyies du chou-fleur, doivent être installés dès l’implantation des cultures et relevés au moins 2 fois par semaine si on veut être en mesure d'intervenir au bon moment. Le seuil d'intervention correspond à la présence du ravageur, notamment pendant les stades végétatifs des crucifères-feuilles/fleurs.
Des oeufs de la mouche du chou sont toujours présents, avec une pression généralement faible. L'usage des filets anti-insectes et les interventions phytosanitaires demeurent efficaces pour protéger les cultures.
Les altises (des crucifères, des navets), qui profitent du temps chaud et sec pour infester les champs, sont actives dans toutes les régions. Leurs dommages demeurent généralement à un niveau acceptable, bien que des interventions soient requises par endroits. À noter que le seuil d'intervention est de 1 altise par plant jusqu'au stade 6 feuilles, sur un minimum de 25 plants dépistés.
En ce qui concerne les autres ravageurs, l'activité de la piéride du chou et de la fausse-teigne des crucifères est généralement faible. Dans certains champs de choux pommés, des interventions sont effectuées pour contrôler à la fois les chenilles défoliatrices et les thrips, qui sont présents par endroits. À noter que l'activité des thrips risque de s'intensifier avec la fauche des foins.
Enfin, des pucerons et des punaises ternes sont présents dans les choux chinois.
Pour toute information concernant les produits phytosanitaires homologués dans les crucifères, consultez les bulletins d'information N° 1 (herbicides) 2025, N° 2 (insecticides) 2024 et N° 3 (fongicides) 2024.
Avant d’utiliser un pesticide, il est important de lire attentivement l’étiquette du produit et de suivre les recommandations qui y sont indiquées. En tout temps, si l’information de ce communiqué diffère de celle de l'étiquette, cette dernière prime.
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre, M. Sc (CIEL) et Mélissa Gagnon, agr. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du sous-réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr. M. Sc. et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
