GROUILLE AVANT QUE ÇA ROUILLE? DES SYMPTÔMES COLORÉS, MAIS RIEN POUR S’INQUIÉTER
(V. Philion) 

Image Agri-Réseau

Source : V. Philion (IRDA)
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Au cours des derniers jours, des symptômes des différentes rouilles du pommier ont été rapportés par quelques conseillers. Les trois rouilles présentes sur les pommiers du Québec (rouille du cognassier, rouille-tumeur du genévrier, rouille de l’aubépine) sont bien connues et rapportées dans la littérature de la province depuis au moins 40 ans. Les symptômes orangés sont parfois spectaculaires, mais les pertes de rendement sont assez faibles; notamment parce que les attaques sur les fruits sont assez rares au Québec. 

Ces trois rouilles ont en commun leur hôte alterne : le genévrier (Juniperus sp.). Autrement dit, toutes les taches visibles sur le pommier sont issues de spores qui ont été libérées par un genévrier, très souvent à proximité. Éliminer les genévriers aux abords des vergers incluant dans les aménagements paysagers est certainement la stratégie la plus efficace pour réprimer la maladie.

Le genévrier libère ses spores au printemps, environ à la période des infections primaires de tavelure. Les traitements dirigés contre la tavelure empêchent aussi l’infection des rouilles. Par contre, les fongicides ne sont pas tous efficaces contre les rouilles et des symptômes peuvent apparaître, comme c'est le cas cette année.

Une fois les symptômes visibles, les applications de fongicides sur les pommiers sont absolument inutiles. La rouille présente sur le pommier ne se propage pas aux autres pommiers et la production de spores sur les genévriers est terminée. Les traitements sur les pommiers ne peuvent pas empêcher l’infection des genévriers et le traitement des genévriers est compliqué par leur dimension et le nombre de traitements requis.