Mouche des semis confirmée. Faible présence de thrips. Voir précautions contre les virus dans l'ail. Diminution des captures de teigne dans la plupart des régions, pic à venir au Bas-Saint-Laurent et au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Voir dates de traitement. Stratégies contre la mouche de l’oignon et la brûlure de la feuille.
RÉSUMÉ CLIMATIQUE ET RISQUES ASSOCIÉS
Pour la période du 28 mai au 3 juin, les températures de jour ont été au-dessus des normales saisonnières pour ensuite se refroidir et passer sous les normales le 31 mai. Un réchauffement a eu lieu par la suite. La longueur de la période plus fraîche varie d’une région à l’autre et, pour la majorité des régions, un réchauffement a eu lieu à compter du 2 ou du 3 juin. Les températures de nuit sont généralement restées près ou sous les normales saisonnières.
Toutes les régions ont connu des épisodes de précipitations dont l’abondance varie d’une région à l’autre. Les précipitations ont été généralement plus abondantes à l’est qu’à l’ouest de la province (carte des précipitations). Elles ont d’ailleurs retardé les travaux au champ au Bas-Saint-Laurent. Plusieurs régions ont connu des périodes d’humidité élevée pendant une longue période.
Oignon sec semé
Voici les stades de la culture pour les régions où l’information est disponible :
Oignon sec transplanté
Les transplantations sont maintenant terminées en Estrie et toujours en cours au Bas-Saint-Laurent. De nouvelles plantations ont aussi été réalisées dans Chaudière-Appalaches. Les stades vont généralement de 2 à 5 feuilles dans l’ensemble des régions.
Oignon vert
Dans la Capitale-Nationale, les transplantations d’oignons verts sont maintenant terminées et la première nouvelle feuille se développe bien dans les champs plus avancés. En Montérégie, le stade varie entre 1 et 3 feuilles pour les oignons verts semés et 3 à 5 feuilles pour les oignons verts plantés.
Échalote
En Montérégie, la culture semée atteint le stade 0 à 3 feuilles alors que la culture transplantée atteint le stade 2 à 4 feuilles.
Poireau
Le stade des premières plantations varie entre 2 feuilles dans Chaudière-Appalaches et en Estrie, et 4 à 5 feuilles au Centre-du-Québec.
Ail
Voici les stades pour l’ail planté à l’automne pour les régions suivantes :
Mouches des semis
Au cours de la dernière semaine, des dommages de mouche (probablement mouches des semis, plusieurs cas confirmés) et de larve ont à nouveau été rapportés. Dans l’oignon sec, des dommages variants entre 0 et 7 % sont rapportés en Montérégie, généralement sur les semis plus tardifs. Un cas de dommages importants a aussi été rapporté dans Lanaudière dans l’oignon transplanté. Les dommages sont en diminution dans l’oignon vert en Montérégie et n’ont pas été rapportés dans les autres régions. Dans l’échalotte, des dommages importants engendrant un resemis ont été constatés en Montérégie. Enfin, un cas est rapporté dans l’ail en Montérégie, mais, pour l’instant, seul le vieux cailleux des plants est atteint, la culture se portant tout de même bien. Néanmoins, les dommages constatés cette semaine devraient être parmi les derniers de la première génération des mouches des semis, car la vague tire à sa fin.
Les conditions des dernières semaines ont créé un scénario parfait pour observer des dommages par cet insecte. Effectivement, le ralentissement de la croissance des plants (temps frais et humide), les mauvaises herbes difficiles à réprimer et l’humidité du sol constante ont favorisé l’activité et la ponte des mouches du semis.
Le dépistage des mouches (mouche de l’oignon et mouche des semis) peut être réalisé en échantillonnant les plants sur un mètre à partir du stade étendard. En présence de plants fanés, il faut confirmer le diagnostic en déterrant la plantule à la recherche de trous de nutrition dans la racine, de racine vidée ou de larves de mouche.
Mouche de l’oignon
Stratégie pour le contrôle de la mouche de l’oignon
Pour lutter contre la mouche de l’oignon, il est possible de relâcher des mouches de l’oignon stériles en bordure des champs. Cette méthode est la plus efficace à ce jour pour lutter contre ce ravageur. D’ailleurs, les premiers relâchés ont eu lieu à la mi-mai en Montérégie-Ouest et dans Lanaudière, tout comme l’installation des pièges collants pour le suivi des populations.
De plus, la variété d’oignon vert Green Banner est réputée pour attirer les mouches de l’oignon. Il est possible de l’utiliser comme culture piège. Une fiche technique sur la mouche de l’oignon sera publiée cette année.
Thrips
Une première présence de thrips est rapportée en Montérégie et au Centre-du-Québec (oignon transplanté et poireau) ainsi que dans Lanaudière (ail). Leur présence reste toutefois faible et a été constatée sur quelques sites uniquement. Le dépistage des thrips doit commencer au stade deux feuilles de l’oignon ou dès les premières coupes de foin dans la région.
Autres insectes
La présence de vers gris est faible et il n’y a eu aucun traitement contre ce ravageur.
Teigne du poireau
Les observations de larves, difficiles à trouver au cœur des plants, sont rares, mais sont rapportées dans Chaudière-Appalaches (ail), en Estrie (poireau) et en Montérégie (dommages et larves de 7-8 mm dans l’ail sur de petites superficies uniquement).
Les captures sont faibles en Montérégie, en Estrie, en Outaouais, dans les Hautes-Laurentides, au Centre-du-Québec et dans la Capitale-Nationale. Elles ont diminué dans Lanaudière et dans Chaudière-Appalaches où elles sont stables depuis la semaine dernière. Pour ces régions, le moment présent correspond au creux des captures d'adultes entre la première et la seconde génération de teigne. Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, le pic devrait être atteint au cours de la prochaine semaine, ce qui pourra être vérifié lors du prochain relevé des pièges. Les captures commencent à augmenter au Bas-Saint-Laurent où le pic pourrait être atteint bientôt. Elles sont encore faibles sur la Côte-Nord. Plus de détails sur les deux figures ci-bas :
Toutes les régions ont connu des épisodes de précipitations dont l’abondance varie d’une région à l’autre. Les précipitations ont été généralement plus abondantes à l’est qu’à l’ouest de la province (carte des précipitations). Elles ont d’ailleurs retardé les travaux au champ au Bas-Saint-Laurent. Plusieurs régions ont connu des périodes d’humidité élevée pendant une longue période.
AVANCEMENT DES TRAVAUX ET DÉVELOPPEMENT DES CULTURES
Oignon sec semé
Voici les stades de la culture pour les régions où l’information est disponible :
- Montérégie : émergence à trois feuilles
- Lanaudière : 1 à 2 feuilles
- Capitale-Nationale : 1 feuille
Oignon sec transplanté
Les transplantations sont maintenant terminées en Estrie et toujours en cours au Bas-Saint-Laurent. De nouvelles plantations ont aussi été réalisées dans Chaudière-Appalaches. Les stades vont généralement de 2 à 5 feuilles dans l’ensemble des régions.
Oignon vert
Dans la Capitale-Nationale, les transplantations d’oignons verts sont maintenant terminées et la première nouvelle feuille se développe bien dans les champs plus avancés. En Montérégie, le stade varie entre 1 et 3 feuilles pour les oignons verts semés et 3 à 5 feuilles pour les oignons verts plantés.
Échalote
En Montérégie, la culture semée atteint le stade 0 à 3 feuilles alors que la culture transplantée atteint le stade 2 à 4 feuilles.
Poireau
Le stade des premières plantations varie entre 2 feuilles dans Chaudière-Appalaches et en Estrie, et 4 à 5 feuilles au Centre-du-Québec.
Ail
Voici les stades pour l’ail planté à l’automne pour les régions suivantes :
- Montérégie : 6 à 10 feuilles
- Lanaudière : 6 à 8 feuilles
- Estrie : 5 à 7 feuilles
- Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches : 6 à 7 feuilles
- Saguenay–Lac-Saint-Jean : 6 à 8 feuilles
- Bas-Saint-Laurent : 5 feuilles
INSECTES
Mouches des semis
Au cours de la dernière semaine, des dommages de mouche (probablement mouches des semis, plusieurs cas confirmés) et de larve ont à nouveau été rapportés. Dans l’oignon sec, des dommages variants entre 0 et 7 % sont rapportés en Montérégie, généralement sur les semis plus tardifs. Un cas de dommages importants a aussi été rapporté dans Lanaudière dans l’oignon transplanté. Les dommages sont en diminution dans l’oignon vert en Montérégie et n’ont pas été rapportés dans les autres régions. Dans l’échalotte, des dommages importants engendrant un resemis ont été constatés en Montérégie. Enfin, un cas est rapporté dans l’ail en Montérégie, mais, pour l’instant, seul le vieux cailleux des plants est atteint, la culture se portant tout de même bien. Néanmoins, les dommages constatés cette semaine devraient être parmi les derniers de la première génération des mouches des semis, car la vague tire à sa fin.
Les conditions des dernières semaines ont créé un scénario parfait pour observer des dommages par cet insecte. Effectivement, le ralentissement de la croissance des plants (temps frais et humide), les mauvaises herbes difficiles à réprimer et l’humidité du sol constante ont favorisé l’activité et la ponte des mouches du semis.
Le dépistage des mouches (mouche de l’oignon et mouche des semis) peut être réalisé en échantillonnant les plants sur un mètre à partir du stade étendard. En présence de plants fanés, il faut confirmer le diagnostic en déterrant la plantule à la recherche de trous de nutrition dans la racine, de racine vidée ou de larves de mouche.
Mouche de l’oignon
Stratégie pour le contrôle de la mouche de l’oignon
Pour lutter contre la mouche de l’oignon, il est possible de relâcher des mouches de l’oignon stériles en bordure des champs. Cette méthode est la plus efficace à ce jour pour lutter contre ce ravageur. D’ailleurs, les premiers relâchés ont eu lieu à la mi-mai en Montérégie-Ouest et dans Lanaudière, tout comme l’installation des pièges collants pour le suivi des populations.
De plus, la variété d’oignon vert Green Banner est réputée pour attirer les mouches de l’oignon. Il est possible de l’utiliser comme culture piège. Une fiche technique sur la mouche de l’oignon sera publiée cette année.
Thrips
Une première présence de thrips est rapportée en Montérégie et au Centre-du-Québec (oignon transplanté et poireau) ainsi que dans Lanaudière (ail). Leur présence reste toutefois faible et a été constatée sur quelques sites uniquement. Le dépistage des thrips doit commencer au stade deux feuilles de l’oignon ou dès les premières coupes de foin dans la région.
Autres insectes
La présence de vers gris est faible et il n’y a eu aucun traitement contre ce ravageur.
Teigne du poireau
Les observations de larves, difficiles à trouver au cœur des plants, sont rares, mais sont rapportées dans Chaudière-Appalaches (ail), en Estrie (poireau) et en Montérégie (dommages et larves de 7-8 mm dans l’ail sur de petites superficies uniquement).
Les captures sont faibles en Montérégie, en Estrie, en Outaouais, dans les Hautes-Laurentides, au Centre-du-Québec et dans la Capitale-Nationale. Elles ont diminué dans Lanaudière et dans Chaudière-Appalaches où elles sont stables depuis la semaine dernière. Pour ces régions, le moment présent correspond au creux des captures d'adultes entre la première et la seconde génération de teigne. Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, le pic devrait être atteint au cours de la prochaine semaine, ce qui pourra être vérifié lors du prochain relevé des pièges. Les captures commencent à augmenter au Bas-Saint-Laurent où le pic pourrait être atteint bientôt. Elles sont encore faibles sur la Côte-Nord. Plus de détails sur les deux figures ci-bas :
C’est dans l’ail d’automne qu’il est le plus important de réprimer la première génération de la teigne du poireau, car les larves de cette génération endommagent les nouvelles feuilles en croissance. De plus, les dernières larves de cette génération endommagent les hampes florales. Sur les sites en ail d’automne avec un historique de dommages élevés ou avec un grand nombre de captures hâtives, le recours à la stratégie à deux traitements pourrait être justifié.
Dans les poireaux et les oignons transplantés, seules les petites superficies peuvent nécessiter une intervention; les dommages dans les grands champs sont trop éparpillés pour justifier une intervention.
Enfin, les semis d’oignons et d’oignons verts sont habituellement trop petits pour être attirants pour la teigne; aucune intervention n’est donc à prévoir pour cette génération.
Il est fortement recommandé de se référer au document La teigne du poireau : Stratégie de lutte.
Une stratégie à deux traitements peut être justifiée dans les cas suivants :
Dans les poireaux et les oignons transplantés, seules les petites superficies peuvent nécessiter une intervention; les dommages dans les grands champs sont trop éparpillés pour justifier une intervention.
Enfin, les semis d’oignons et d’oignons verts sont habituellement trop petits pour être attirants pour la teigne; aucune intervention n’est donc à prévoir pour cette génération.
Il est fortement recommandé de se référer au document La teigne du poireau : Stratégie de lutte.
Une stratégie à deux traitements peut être justifiée dans les cas suivants :
- La période d’activité des papillons s’est étalée sur plus de 3 semaines. Cette situation se produit davantage dans les régions plus froides.
- Il est prévu d'utiliser un produit à base de Bt (Bacillus thuringiensis) comme insecticide.
- Stratégie à un traitement : intervenir environ 20 jours après la date correspondant au milieu de la période où les papillons ont été les plus actifs.
- Stratégie à deux traitements : effectuer le premier traitement environ 13 jours après la date qui correspond au milieu de la période où les papillons ont été les plus actifs et le deuxième traitement, 14 jours après le premier.
Pour les fermes où aucun piégeage n'est effectué (CLIQUEZ ICI POUR VOIR LE TABLEAU DES DATES DE TRAITEMENTS)
Le tableau ci-dessous indique les dates d’intervention recommandées pour les stratégies à 1 ou 2 traitements. Notez cependant que la date proposée correspond à une date moyenne pour la région. Si le champ est situé dans la partie la plus chaude de la région, intervenez 2 ou 3 jours plus tôt. Si, au contraire, il est dans un secteur plus froid, intervenez 2 ou 3 jours plus tard. Tenez compte également du microclimat particulier du champ (ex.: champ entouré de boisés) en traitant, s’il y a lieu, 1 ou 2 jours avant la date indiquée.
Dates d'intervention recommandées pour les stratégies à un et deux traitements
| Région | Stratégie à 1 traitement | Stratégie à 2 traitements | |
| Date | Date 1 | Date 2 | |
| Montérégie-Est | 30 mai | 23 mai | 6 juin |
| Montérégie-Ouest | 30 mai | 23 mai | 6 juin |
| Estrie | 3 juin | 27 mai | 10 juin |
| Outaouais Lanaudière |
4 juin | 28 mai | 11 juin |
| Basses-Laurentides | 1 juin | 25 mai | 8 juin |
| Centre-du-Québec | 3 juin | 27 mai | 10 juin |
| Hautes-Laurentides | 5 juin | 29 mai | 12 juin |
| Chaudière-Appalaches | 9 juin | 2 juin | 16 juin |
| Mauricie | 11 juin | 4 juin | 18 juin |
| Capitale-Nationale (excluant Charlevoix) | 16 juin | 9 juin | 23 juin |
| Saguenay–Lac-Saint-Jean | 19 juin | 12 juin | 26 juin |
| Abitibi-Témiscamingue Charlevoix |
21 juin | 14 juin | 28 juin |
| Autres régions | À venir | ||
MALADIES
Oignon sec, oignon vert et échalotte
Brûlure de la feuille
De nouvelles taches sont rapportées en Montérégie uniquement dans quelques champs d’oignons transplantés et d’oignons verts en récolte. Dans l’oignon transplanté, les traitements ont débuté par endroit.
Stratégie pour le contrôle de la Brûlure de la feuille
Un dépistage hebdomadaire permettra un bon suivi de l’évolution de la maladie ainsi que de l’efficacité des traitements. Les résultats du dépistage, couplés à l’utilisation de capteurs de spores et d’un modèle prévisionnel, supporteront la décision de traiter ou non, d’allonger le nombre de jours entre deux traitements et le choix de fongicides. L’initiation des régies se fait idéalement avant l’apparition de feuilles mortes, soit environ au stade 3-4 feuilles. Les biofongicides peuvent être appliqués lorsque les risques de développement de la maladie sont faibles. Il est possible d’être plus tolérant dans les oignons secs plantés et qui ne seront pas entreposés. Effectivement, la qualité du feuillage est moins importante puisqu’aucun antigerminatif ne sera appliqué avant la récolte. On peut donc être plus tolérant, voire ne pas utiliser du tout de fongicides contre botrytis.
Autres maladies
Aucune autre maladie n’est rapportée cette semaine dans ces cultures.
Ail
En Montérégie, sur le site où de la pourriture fusarienne a été rapportée, l’évolution de la maladie est stable et les dommages demeurent tolérables.
Des symptômes attribués à la présence de virus sont encore rapportés cette semaine en Estrie. La fiche technique Ail - Virus de la striure du poireau présente des précautions à prendre en présence de plants virosés au champ.
Poireau
Aucune maladie n’est à signaler dans le poireau pour l’instant.
- Technique de piégeage de la teigne du poireau;
- La teigne du poireau : Stratégie de lutte;
- La teigne du poireau : Biologie et impact sur les cultures.
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Eve Abel, agronome et Marie Froment, agronome (PRISME), avec la collaboration de Marie-Anne Lauzon-Miron, étudiante (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseure du sous-réseau Oignon, ail et poireau ou le secrétariat du RAP. Édition : Amélie Picard, agronome et Sophie Bélisle (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d’en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
