La température et l'humidité relative élevées ont encore régné sur l'ensemble du territoire. Dans les secteurs où les pluies sont fréquentes et abondantes depuis la fin juin, les opérations au champ sont freinées et des dommages d'asphyxie racinaire (flétrissement et dépérissement des plants) et d'oedème (intumescence) sont observés dans les zones moins bien drainées. Pour les régions où la chaleur et le manque d'eau sévissaient avant la pluie tombée en début de période, on rapporte des carences minérales, notamment en calcium (brûlure de la pointe), bore et molybdène.
Du mildiou a été observé sur de vieilles feuilles de rutabaga, sans toutefois nécessiter d'intervention. Les conditions chaudes et humides annoncées pour les prochains jours sont propices au développement de plusieurs maladies fongiques et bactériennes. La pourriture sclérotique, les taches alternariennes, la pourriture molle bactérienne et la nervation noire sont les principales maladies à surveiller. L'accumulation et la stagnation de l'eau sur les inflorescences ou à l'aisselle des feuilles contribuent grandement au développement de la pourriture molle bactérienne, contre laquelle aucune intervention phytosanitaire n'est possible. De plus, les précipitations et l'irrigation par aspersion constituent une source importante de dispersion des bactéries causant la nervation noire.
Si vous avez des doutes sur les symptômes que vous observez, n'hésitez pas à communiquer avec l'équipe du RAP Crucifères ou les experts du Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ. D'ailleurs, afin d'encourager le secteur de l'agriculture biologique et la relève agricole à faire appel à ses services, le LEDP offre gratuitement des analyses à ces clientèles.
On observe une faible reprise de la ponte de la mouche du chou et des larves de la première génération sont toujours présentes par endroits.
Quant à la cécidomyie du chou-fleur, les niveaux d'infestation sont variables selon les sites et les régions, mais on observe une tendance à la hausse de l'activité des adultes.
Les altises (des crucifères, des navets) semblent également s'activer davantage, tout comme les thrips dans les champs de chou pommé au sud de la province.
Enfin, on observe une activité faible à modérée de la piéride du chou et de la fausse-teigne des crucifères. Les punaises ternes et les pucerons sont également présents.
Pour toute information concernant les produits phytosanitaires homologués dans les crucifères, consultez les bulletins d'information N° 1 (herbicides) 2025, N° 2 (insecticides) 2024 et N° 3 (fongicides) 2024.
Avant d’utiliser un pesticide, il est important de lire attentivement l’étiquette du produit et de suivre les recommandations qui y sont indiquées. En tout temps, si l’information de ce communiqué diffère de celle de l'étiquette, cette dernière prime.
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Marilou Ratté, agr. et Isabel Lefebvre, M. Sc (CIEL), et Mélissa Gagnon, agr. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du sous-réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. Édition : Laurianne Pichette, agr.-phytopathologiste et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.

