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Crucifères, Avertissement No 13, 24 juillet 2025

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Crucifères
Temps plus clément pour l'ensemble de la province. Pluies importantes en peu de temps par endroits. On observe plusieurs désordres physiologiques, généralement induits par les conditions météorologiques. Les maladies fongiques et bactériennes sont à surveiller, tout comme les ravageurs. Après la récolte des crucifères, il est recommandé d'enfouir les résidus et de semer une culture de couverture.

 
ÉTAT DES CULTURES ET MALADIES

Après les chaleurs intenses et l'humidité élevée, le temps est revenu plus sec et près des normales de saison. Des secteurs ont toutefois encore été touchés par de grosses averses. De ce fait, on observe des symptômes d'asphyxie racinaire dans les zones mal drainées. Par ailleurs, l'accumulation d'eau peut favoriser le développement de certaines maladies telles que la pourriture des racines, la tige noire et la fusariose. Dans les sols plus légers, on remarque que certains plants sont carencés en azote, un élément qui a pu être lessivé par les pluies. Dans les champs où les plants ont subi des poussées de croissance, la granulée brune et la brûlure de la pointe sont observées.
   
Par endroits, on rapporte des symptômes de pourriture molle bactérienne et de nervation noire. Ces deux maladies demeurent les principales préoccupations en ce qui concerne les infections d'origine bactérienne. D'autre part, quelques cas de pourriture sclérotique ont également été observés sur les pommes de chou, le chou-fleur et le brocoli. Pour le moment, les taches alternariennes sont surtout présentes sur les vieilles feuilles (sénescentes), mais elles demeurent à surveiller puisque nos collaborateurs remarquent une légère augmentation des symptômes sur le feuillage. On rapporte également des cas de hernie des crucifères sur l'ensemble du territoire. Les pluies récentes ont permis son développement et l'assèchement des sols favorise maintenant l'expression des symptômes. Enfin, le mildiou a été observé sur des vieilles feuilles de rutabaga et de navet (rabiole), sans toutefois nécessiter d'intervention.

Si vous avez des doutes sur les symptômes que vous observez, n'hésitez pas à communiquer avec l'équipe du RAP Crucifères ou les experts du Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ. D'ailleurs, afin d'encourager le secteur de l'agriculture biologique et la relève agricole à faire appel à ses services, le LEDP offre gratuitement des analyses à ces clientèles.


INSECTES RAVAGEURS

La ponte de la deuxième génération de la mouche du chou se poursuit, mais le niveau d'infestation reste faible.
Quant à la cécidomyie du chou-fleur, les niveaux d’infestation varient selon les champs, mais une hausse de l’activité des adultes est notée sur plusieurs sites. 

Les altises (des crucifères, des navets) sont également actives.

Le battage des céréales pousse les thrips à se déplacer vers d'autres cultures; on en dépiste d'ailleurs un peu plus dans les champs de chou pommé. Il est important d'intervenir rapidement, avant qu'ils ne se cachent sous les feuilles de chou et qu'on ne puisse plus les atteindre avec les insecticides. 

On observe une activité faible à modérée de la piéride du chou et de la fausse-teigne des crucifères, alors que la fausse-arpenteuse du chou a fait son apparition dans le sud-ouest de la province.

Les punaises et les pucerons sont également présents et on rapporte une hausse de leur activité dans plusieurs secteurs. 

Pour toute information concernant les produits phytosanitaires homologués dans les crucifères, consultez les bulletins d'information N° 1 (herbicides) 2025, N° 2 (insecticides) 2024 et N° 3 (fongicides) 2024.

Avant d’utiliser un pesticide, il est important de lire attentivement l’étiquette du produit et de suivre les recommandations qui y sont indiquées. En tout temps, si l’information de ce communiqué diffère de celle de l'étiquette, cette dernière prime.

 

RAPPEL : DESTRUCTION DES RÉSIDUS ET IMPLANTATION DE CULTURES DE COUVERTURE

 
Après la récolte de vos cultures ou l'abandon d'un champ, il est recommandé de déchiqueter et d’enfouir les résidus. Cette opération permet d'empêcher les ravageurs et les maladies de se développer et/ou de compléter leur cycle, ce qui constitue une stratégie efficace pour limiter leur impact sur les crucifères de la saison, mais également sur celles qui seront cultivées dans les années à venir. D'ailleurs, parmi les stratégies préventives de lutte contre la nervation noire, il est recommandé d'enfouir rapidement les résidus de culture pour accélérer leur décomposition.
 
Après la destruction des résidus de culture, il est aussi recommandé de couvrir les sols en semant des plantes de couverture (culture simple ou mélange de plusieurs espèces de plantes). En plus d'améliorer la santé et la conservation des sols, leur implantation (travail du sol) et leur développement contribuent à la valorisation des éléments fertilisants et à la bonne gestion des ennemis des cultures, notamment en faisant compétition aux mauvaises herbes et en nuisant au cycle de développement de certains ravageurs et de certaines maladies. Il faut toutefois attendre les bonnes conditions de sol et climatiques pour semer les cultures de couverture afin qu'elles germent rapidement et puissent croître de manière optimale.


 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.



 

Cet avertissement a été rédigé par Marilou Ratté, agr. et Isabel Lefebvre, M. Sc. (CIEL), et Mélissa Gagnon, agr. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du sous-réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. Édition : Laurianne Pichette, agr.-phytopathologiste et Sophie Bélisle (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.


Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Crucifères
Date de publication : 24 juillet 2025
Infolettre Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP)

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