Les Références économiques du Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ) propose une toute nouvelle source d’informations sur la production de foin commercial destiné au marché de l’alimentation équine : un budget des coûts variables. Nous vous présentons ici nos principaux constats et nous vous invitons à le consulter.
Pour obtenir du succès dans cette production, il est important de différencier les coûts pour l’implantation de la prairie et les coûts de production annuels. Par ailleurs, pour bien contrôler ces coûts annuels, il apparaît nécessaire de se spécialiser par l’acquisition d’actifs (machineries, équipements et bâtiments) de façon à optimiser ses opérations au champ et à améliorer la qualité de la production.
Coûts d’implantation d’une prairie
L’implantation de la prairie est une étape cruciale du cycle de production. Il est primordial de préparer un bon lit de semences et de procéder à l’application de fertilisants pour obtenir une bonne croissance des graminées. Lorsque ces conditions sont observées, le coût d’implantation sera totalement remboursé dès la deuxième année de production (Figure 1). Cette hypothèse sous-entend la récolte d’un bon rendement de foin, soit un rendement supérieur à 6,0 tonnes par hectare (t/ha). En deçà de cette quantité, les résultats économiques seront catastrophiques et ne permettront pas d’effectuer les paiements de l’entreprise.
Il y a plusieurs façons de planifier le cycle de production. Le sursemis est une pratique essentielle au maintien du bon rendement de la prairie. Les années inscrites à la Figure 1 le sont à titre indicatif seulement, puisqu’il est recommandé de pratiquer un diagnostic du taux de peuplement avant de faire un sursemis.
Coûts de production annuels
Les principaux coûts variables annuels sont associés à l’achat de fertilisants (40 %), à l’utilisation de la machinerie (35 %) et au conditionnement du foin récolté (20 %). L’efficacité du chantier de récolte dépend des équipements utilisés et, bien évidemment, de la météo. Il devient donc judicieux d’investir dans un équipement qui permet un pressage rapide et efficace du foin, ainsi que son transport.
Le choix du conditionnement de la récolte dépend des objectifs de séchage. Le foin très humide est séché dans un séchoir spécialisé. Cette opération est généralement réalisée sur une partie de la récolte seulement (environ 25 %), car elle est très énergivore en temps de main-d’œuvre et augmente rapidement le coût de production du foin. Quel que soit le type de conditionnement, on doit s’assurer d’entreposer la récolte dans un bâtiment isolé et ventilé.
Ce texte a été publié originalement dans le magazine La terre de chez nous en mai 2024.
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Bien gérer ses coûts de production de foin commercial
Publié le 08 mai 2024