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D’abord, certains faits, bien connus pour la plupart. Le Brésil compte 62 millions d’hectares en culture, auxquels s’ajoutent quelque 220 millions d’hectares en pâturages (le Québec en compte 2 millions d’hectares, pâturages inclus). D’aucuns prévoient que quelques dizaines de millions d’hectares actuellement consacrés aux pâturages seront convertis en cultures annuelles au cours des prochaines années. En parallèle, le Brésil est le premier exportateur mondial de denrées alimentaires : au premier rang notamment pour le bœuf, la volaille, le soya, le sucre, le café, le jus d’orange. D’ici une dizaine d’années, on estime que 60% des exportations agroalimentaires mondiales proviendront du Brésil! Il importe aussi de souligner l’extraordinaire mobilité de l’agriculture brésilienne : il y a quelques décennies, le café y comptait pour quelque 80% des exportations. Le soya : 0%. Aujourd’hui, ces denrées représentent respectivement 6% et 22% des exportations agroalimentaires brésiliennes. Qui plus est, le fait que 37% des emplois au Brésil soient générés par l’agroalimentaire en dit long sur l’importance de ce secteur d’activités. D’accord, c’est démesuré. Mais il est encore plus stupéfiant, voire désarmant, de réaliser que ces impressionnants résultats ont été atteints dans un climat de taux d’intérêt particulièrement élevés, d’environnement macroéconomique plutôt instable et avec l’aide d’infrastructures plutôt déficientes…
Organisation : Bovins du Québec, Août 2006
Auteur(s) : Vincent Cloutier
Date de publication : 29 septembre 2008