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Arbres de Noël, Avertissement No 1, 1er mai 2024


Des dommages de pourriture racinaire sont présents dans plusieurs plantations, à la suite de l’été pluvieux de 2023. Le dépistage du puceron des pousses du sapin est en cours en Estrie et en Chaudière-Appalaches. La plantation des arbres débute dans certains secteurs de l'Estrie. L'émergence des mauvaises herbes commence. 

 
ÉTAT DE LA SITUATION

Dommages hivernaux
Selon les observations de nos collaborateurs, l’hiver doux a eu peu d’impact sur les arbres de Noël. Des dommages légers de dessiccation hivernale ont été observés sur des sapins Canaan et Fraser, dans des secteurs exposés aux vents. Ces symptômes sont le résultat du dessèchement des aiguilles par le vent. Ce dommage est essentiellement esthétique, car les aiguilles affectées tombent, mais les arbres n’en meurent pas.
 
Aussi, le rougissement du feuillage du bas de plusieurs arbres a été observé dans quelques sites. Ces symptômes seraient dus à de l’insolation, soit une brûlure causée par le réfléchissement des rayons du soleil sur la neige.
 
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Feuillage du bas rougi par l'insolation (avril 2024)

Photo : Club agroenvironnemental de l'Estrie



Chevreuils
Les dommages causés par l’alimentation des chevreuils durant l’hiver ont été variables, souvent inférieurs à la normale, selon les secteurs. Ces dommages esthétiques sont parfois, et trop souvent irréversibles. Vous trouverez plus d’information sur la façon de faire face à cette problématique en consultant ce document.

État d’avancement des travaux
La plantation des arbres est débutée dans certains secteurs de l'Estrie et de la Chaudière-Appalaches. Certains collaborateurs terminent la taille des arbres et d’autres ont commencé à fertiliser les arbres.

Surveillez l’évolution des mauvaises herbes afin de bien définir la stratégie à mettre en œuvre et consultez votre conseiller. Le chiendent a été aperçu au stade 2 à 3 feuilles et la germination de l’ortie est en cours.

Il est encore temps de régler les pulvérisateurs d’insecticides/fongicides et herbicides. Le réglage permet de définir la dose à mettre dans le réservoir et le taux d’application du pulvérisateur; des indicateurs essentiels à l’efficacité de l’application. Le réglage permet également de corriger et de valider les paramètres suivants : débit, vitesse, pression d’utilisation, uniformité, etc. Pour obtenir de l’aide, veuillez consulter la liste des personnes accréditées dans le cadre du service « Action réglage ».  

 
PUCERON DES POUSSES DU SAPIN

Les clubs agroenvironnementaux ont commencé le dépistage du puceron des pousses du sapin en Estrie. Selon les observations des conseillers, il semble que le modèle de degrés-jours (base 2 ºC) sous-estime le développement des pucerons cette année. Les pucerons sont donc plus vieux que le modèle le prédit. Il est temps de dépister les populations de pucerons dans les plantations d’arbres, à partir de 3 ans avant la vente dans les secteurs chauds. Noter que l’éclosion des œufs est presque terminée en Chaudière-Appalaches.
 
Image Agri-Réseau

Oeuf de puceron des pousses du sapin sur pousse 2023

Photo : Club agroenvironnemental de l'Estrie



Avant la pulvérisation, il ne faut pas oublier qu’en raison du mode d’action des insecticides homologués contre le puceron, il est important de bien ajuster le ou les pulvérisateurs utilisés, particulièrement ceux de type canon. En effet, l’efficacité du traitement est directement reliée à la qualité de couverture du feuillage (angle du canon et taux d’application). Pour vous guider sur l’ajustement de deux types de canons, vous pouvez consulter la fiche suivante

 
PUCERON LANIGÈRE

Bien que le puceron lanigère (Balsam woolly adelgid, Adelges piceae) soit peu présent dans les plantations d’arbres de Noël, il est important de surveiller les signes de sa présence pour limiter sa propagation. Le sapin Fraser est plus sensible à ce ravageur. Si des symptômes sont localisés sur des arbres, comme le renflement des branches à la jonction des pousses ou des amas de cires blanches sous les branches du bas des arbres, il est recommandé de les couper et de les brûler. À noter que récemment, une nouvelle réglementation a été mise en place dans l’État du Michigan pour prévenir l’introduction de ce ravageur par le sapin baumier et Fraser.
 
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Malformation des branches causée par le puceron lanigère (avril 2024)

Photo: Club agroenvironnemental de l'Estrie

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Amas de laine blanche produit par le puceron lanigère sous la branche

Photo : MAPAQ - Bureau régional de l’Estrie


 

MALADIES FOLIAIRES

Comme le débourrement des bourgeons n’est pas commencé, le feuillage n’est pas encore sensible aux maladies foliaires. Nous vous informerons de la maturation des champignons en cause et des stratégies à mettre en œuvre pour lutter contre ces maladies. Le risque d’infection augmentera à partir de l’ouverture des bourgeons des arbres présentant des symptômes. Notez qu’il est possible d’enlever les balais de sorcière dès maintenant.


POURRITURE RACINAIRE (Phytophthora abietivora)

Les pluies abondantes de 2023 ont favorisé le dépérissement des arbres, petits et grands, qui s’est poursuivi ce printemps. L’humidité prolongée des sols a créé des conditions très favorables au développement et à la propagation d’organismes causant des pourritures racinaires, particulièrement pour Phytophthora abietivora.
 
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Mortalité due à la pourriture racinaire (Phytophthora abietivora) (avril 2024)

Photo : MAPAQ - Bureau régional de l’Estrie
 

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Dépérissement des arbres causé par la pourriture racinaire (Phytophthora abietivora) (avril 2024)

Photo : Club agroenvironnemental de l'Estrie


Voici quelques informations complémentaires à celles présentées dans cette fiche :

Est-ce une nouvelle maladie?
Plusieurs organismes peuvent causer des pourritures racinaires chez le sapin. Les arbres situés dans des zones humides (baissières, parcelles mal drainées) sont particulièrement vulnérables. Les observations terrain et les différents tests effectués ces dernières années montrent que l’espèce de Phytophthora abietivora est prédominante dans la production de sapins de Noël et cause des pertes à de nombreux producteurs. En 2023, là où l’organisme était déjà présent, l’excès d’eau prolongé lui a permis de se déplacer en nageant et d’affecter des plus grandes sections de champ que la normale. Cette espèce a été détectée pour la 1re fois au Québec en 2016. Peu de travaux de recherche ont été réalisés sur cette espèce. Il n’est pas encore établi s’il s’agit d’une espèce exotique ou indigène et si elle est présente depuis longtemps dans les plantations de sapins.

Est-ce un organisme agressif?
Oui, car il peut tuer un jeune arbre après 4 semaines en conditions favorables au développement de la maladie. Le sapin baumier et le Canaan sont plus tolérants que le sapin Fraser, mais ne sont pas résistants.

Est-ce que cette maladie se transmet par la taille?
Non, l’infection débute par les racines fines. Il faut toutefois éviter le contact de terre avec les plaies de taille dans les sites contaminés par cet organisme.

Si la maladie est détectée sur un transplant, est-ce que ça veut dire qu’il va mourir?
Non, pas nécessairement. Le champignon est présent, donc il est possible qu’il se développe. Sa survie dépendra de plusieurs facteurs :  
  • Qualité du site : le drainage du sol de la plantation doit être bon pour ne pas favoriser le développement de la maladie;
  • Stress : un plant qui vit un stress (ex. : sécheresse) pourrait moins bien résister durant l'année d’implantation ou dépérir plusieurs années après.

Tableau 1 : Risque de mortalité par le Phytophthora selon différents scénarios d'implantation
  Transplant sain dans un champ sans historique de Phytophthora Transplant sain dans un champ avec historique de Phytophthora Transplant porteur dans un champ avec historique de Phytophthora Transplant porteur dans un champ sans historique de Phytophthora
Risque de mortalité 0 + ++ À éviter*
*Ce scénario est à éviter pour ne pas introduire l’organisme dans un sol sain.

Est-ce que les tests de détection sont fiables?
Oui, l’outil détecte le matériel génétique de l’organisme. Il est spécifique à cette espèce.

Est-ce que je dois enlever la souche des arbres morts ou je peux seulement couper les arbres et les sortir du champ?
Les grands arbres morts par la pourriture racinaire doivent être retirés du champ en coupant la partie aérienne de l'arbre, sans enlever la souche, car l’arrachage de la souche pourrait distribuer du sol contaminé vers le chemin de la sortie. Pour les jeunes arbres, les plants peuvent être arrachés et secoués doucement pour limiter le déplacement du sol vers d’autres zones.

Comment détruire les arbres morts affectés par le Phytophthora?
Les arbres morts doivent être jetés et brûlés loin d’un étang ou du haut d’un champ pour éviter la propagation de l’organisme par le ruissellement de l’eau.

Quand la maladie est présente dans le sol, est-ce qu’il existe une pratique culturale pour diminuer le risque de mortalité par la pourriture racinaire?
Oui. Toute pratique qui améliore le drainage du sol. Par exemple, la plantation sur des buttes (14 à 16 pouces de haut), l’aménagement de fossés ou de rigoles. Dans un sol bien drainé, l’organisme ne meurt pas, mais avec ces pratiques, il risque moins de se développer. La plantation de sapins Fraser est également déconseillée sur les sites contaminés.

Qu’est-ce qu’une mesure de biosécurité?
Éviter de transporter du sol contaminé d’un endroit à un autre. Par exemple, nettoyer les bottes/roues de tracteur/équipements avant d’aller dans un champ infecté vers un champ sain. Le nettoyage peut être fait en brossant les surfaces avec de l’eau savonneuse et idéalement suivi d’une désinfection à l’eau de javel ou à l’alcool 70 % pour les surfaces pouvant être corrodées.

Pour en apprendre plus sur le sujet, consulter les liens suivants :  

TABLEAU DES OBSERVATIONS RÉGIONALES ET STADES DE DÉVELOPPEMENT

Les observations des collaborateurs, sur le stade de développement des bourgeons et le cumul des degrés-jours de leur station, sont présentées dans ce tableau. Vous pouvez consulter les photos des stades de développement des bourgeons du sapin en cliquant ici.

 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.


  
Cet avertissement a été rédigé par Dominique Choquette, agronome (MAPAQ), en collaboration avec Christian Lacroix, agronome (MAPAQ) et Antoine Dionne, phytopathologiste (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du réseau Arbres de Noël ou le secrétariat du RAP. Édition : Mathieu Côté, agronome et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d’en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.

Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Arbres de Noël
Date de publication : 01 mai 2024

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