Enquête sur la mortalité hivernale des colonies d'abeilles au Québec en 2015-2016 (Bulletin Zoosanitaire Raizo)
Bulletin zoosanitaire du Réseau d'alerte et d'information zoosanitaire (RAIZO) présentant les résultats de l’enquête annuelle sur la mortalité hivernale des colonies Québec en d’abeilles au Québec. RÉSUMÉ : En 2016, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) a mené son enquête annuelle sur la mortalité hivernale des colonies d’abeilles. Ainsi, une enquête postale a été effectuée auprès des quelque 670 propriétaires d’abeilles enregistrés au Québec, dans le but d’estimer le niveau de mortalité des colonies à la suite de l’hivernage 2015-2016. Au total, 501 apiculteurs ont rempli et retourné le questionnaire qui leur avait été transmis, ce qui représente environ 74,8 % des propriétaires d’abeilles enregistrés au MAPAQ en 2015.
Les principaux résultats de cette enquête sont les suivants :
- Le pourcentage global de mortalité hivernale des colonies d’abeilles au Québec est estimé à 15,8 % pour l’année 2015-2016 (figure 1 et tableau 1).
- Les principales causes de mortalité hivernale mentionnées par les apiculteurs sont, par ordre d’importance, les problèmes liés aux reines, les colonies trop faibles à l’automne, le manque de nourriture et les conditions climatiques défavorables.
- Au Québec, en 2015, le dépistage de la varroase s’est fait principalement à l’aide de cartons collants placés sur le plancher de la ruche et, dans une moindre mesure, au moyen de la technique du lavage à l’alcool. Près de 66,8 % des entreprises de 10 colonies ou plus effectuent le dépistage du varroa.
- Les traitements le plus fréquemment utilisés pour le contrôle du varroa sont ceux qui font appel à des acides organiques (acide formique et acide oxalique) et au thymol. Parmi les acaricides de synthèse, la molécule amitraze (Apivar®) est le premier choix des apiculteurs québécois.
- Au Québec, 18 % des apiculteurs possédant 10 colonies ou plus déclarent utiliser la fumagilline comme antibiotique pour le contrôle de la nosémose et 10 % d’entre eux disent utiliser l’oxytétracycline pour le contrôle de la loque américaine.