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Grandes cultures, Avertissement No 9, 12 juillet 2019

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Grandes cultures
POURRITURE À SCLÉROTES (SOYA) : éléments à considérer avant de décider de traiter. LÉGIONNAIRE UNIPONCTUÉE : encore temps de dépister les larves et mise à jour des captures d’adultes. CRIOCÈRE DES CÉRÉALES : commun, mais rarement problématique. CÉCIDOMYIE DU CHOU-FLEUR : vigilance recommandée et mise à jour des captures.

 
COMMENT FAIRE FACE À LA POURRITURE À SCLÉROTES DANS LE SOYA
Isabelle Fréchette, agr. (CÉROM), Yvan Faucher, agr. (MAPAQ), et Sylvie Rioux, agr. (CÉROM)

Dans les champs de soya les plus avancés, la floraison commence ou commencera dans les prochains jours. C’est à ce stade que le soya peut être infecté par la pourriture à sclérotes, la principale maladie d’importance économique au Québec pour cette culture.

Pour juger de la pertinence d’appliquer ou non un fongicide pour lutter contre l’infection, voici différents éléments à considérer :
  • Le cultivar : aucun cultivar n’offre une résistance totale contre la maladie, mais plusieurs cultivars offrent une certaine protection, référez-vous au Guide RGCQ pour connaître le niveau de sensibilité des cultivars.
  • La fermeture des rangs et la luxuriance du feuillage ont un impact important sur la fructification du champignon et le risque d’infection des plants : lorsque les rangs ne sont pas fermés ou que le feuillage n’est pas abondant, l’aération nuit à la fructification du champignon, à l’infection des plants et au développement de la maladie.
  • L’historique du champ : si le champ a déjà été fortement infesté par le passé, les risques d’infection sont supérieurs.
  • Conditions météorologiques : des conditions fraîches (25 °C et moins sous le couvert végétal) et humides favorisent la pourriture à sclérotes.

Veuillez vous référer au communiqué Avons-nous besoin de fongicides dans le soya au Québec? quant à la question de la rentabilité des traitements fongicides et au communiqué La pourriture à sclérotes chez le soya pour en savoir plus sur les symptômes de la maladie et les stratégies de lutte.

 
LÉGIONNAIRE UNIPONCTUÉE : IL EST POSSIBLE DE TROUVER DES LARVES EN CE MOMENT
Julien Saguez, biologiste-entomologiste et Isabelle Fréchette, agr. (CÉROM)

Comme mentionné dans l’avertissement N° 8 du 5 juillet 2019, il y a eu une hausse des captures d’adultes dans certains pièges du réseau. Vous pouvez consulter la dernière mise à jour des captures obtenues pour chacun des pièges du réseau et du graphique des captures provinciales hebdomadaires en comparaison avec celles des années précédentes.

Les températures chaudes des derniers jours ont été défavorables au développement et à l’activité des larves de la légionnaire uniponctuée, mais il serait toujours possible de retrouver des larves. Des larves ont en effet été trouvées dans plusieurs champs de céréales à travers la province (La Présentation, Notre-Dame-de-Stanbridge, Saint-Hyacinthe, Sainte-Martine, Sherbrooke, etc.), mais bien en deçà des seuils d’intervention. La taille des larves trouvées varie de 1,2 à 2 cm en fonction de la localité où elles ont été observées.

Les larves de légionnaire possèdent des bandes longitudinales le long du corps et un Y inversé sur la tête. Des larves à différents stades de développement et de différentes couleurs peuvent être observées dans un même champ.

Pour avoir une bonne estimation des populations, il convient d’évaluer les densités de larves de légionnaire tôt le matin ou en soirée, au moment où elles sont les plus actives. Pendant la journée, elles se cachent dans la végétation dense et sous les débris. Par temps nuageux, les larves se retrouvent parfois à l’intérieur du cornet des plants de maïs et sur les épis des céréales. Avant d’effectuer un traitement phytosanitaire, il convient également de vérifier s’il y a présence d’ennemis naturels.

Pour en savoir plus sur les champs les plus à risque, la méthode de dépistage et les seuils d’intervention, veuillez vous référer à l’avertissement N° 6 du 21 juin 2019.
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Photo 1 : Larves de légionnaires uniponctuée

J. Saguez  (CÉROM)



CRIOCÈRES DES CÉRÉALES : COMMUN, MAIS RAREMENT PROBLÉMATIQUE
Julien Saguez, biologiste-entomologiste (CÉROM), Isabelle Fréchette, agr. (CÉROM) et Brigitte Duval, agr. (MAPAQ)

Au cours de la dernière semaine, des criocères des céréales ont été observés dans différents secteurs à travers la province, mais en faible abondance.

Les larves s’alimentent sur les feuilles de céréales, entre les nervures. Elles ne perforent toutefois pas l’épiderme inférieur. Des stries blanches apparaissent sur le feuillage : le limbe est rongé, mais n'est pas perforé (photo 2). Cela permet d’identifier facilement où les larves se trouvent.
 
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Photo 2 : Dommages de larves de criocère des céréales sur du blé

B. Duval (MAPAQ)
 

Image Agri-Réseau

Photos 3 et 4 : Larves de criocères sur des feuilles de blé

J. Saguez (CÉROM)



Les larves ont un corps mou, bombé, et recouvert d'une substance visqueuse mélangée d'excréments noirs. Elles sont de couleur brun verdâtre, mais juste avant d’entrer en pupaison, elles se débarrassent de leur substance visqueuse et laissent apparaître un corps jaune orangé qu’il ne faut pas confondre avec les pupes de coccinelle.
 
Image Agri-Réseau

Photo 5 : Larve de criocères vs pupe de coccinelle

J. Saguez  (CÉROM)



Aucun seuil économique d’intervention n’a encore été validé au Québec. En Ontario, le seuil varie en fonction du stade du blé : 3 larves par plant avant le stade gonflement ou encore 1 larve ou adulte du stade gonflement à l’épiaison ou si les feuilles de l’épi sont fortement endommagées à l’épiaison. Généralement au Québec, peu de champs sont infestés à ce point.

Le dépistage consiste à noter le nombre de larves par plant sur au moins 100 plants par champ, répartis en 5 points. Il est important de bien couvrir toute la superficie du champ, car le criocère des céréales est réparti de façon inégale (en foyers ou dans les bordures). Si une intervention est justifiée, elle doit être faite au plus tard au stade début épiaison et avant que les larves n’atteignent leur taille maximale (6 mm).

Pour plus d’information, consultez le bulletin d’information Criocère des céréales : identification, biologie et dépistage.

 
CÉCIDOMYIE DU CHOU-FLEUR : LA VIGILANCE EST TOUJOURS D’ACTUALITÉ
Sébastien Boquel, biologiste-entomologiste et Isabelle Fréchette, agr. (CÉROM)

Plusieurs champs de canola sont encore à un stade sensible à la cécidomyie du chou-fleur, c’est-à-dire du stade 3 à 4 feuilles (stades BBCH 13-14) jusqu’à la fin de l’élongation de la tige principale (stade BBCH 59). C’est à la fin du stade rosette et pendant l’élongation que le canola est le plus à risque, car les larves peuvent provoquer l’arrêt de l’élongation de la tige principale et la formation de bouquets de siliques.

Comme les résultats de piégeage sont très variables d’un champ à l’autre au sein d’une même région, il est recommandé aux producteurs d’installer des pièges à phéromone pour évaluer la pression du ravageur. Cliquez ICI pour consulter les captures des sites du réseau.

Pour en savoir plus sur les éléments à considérer quant à la décision d’appliquer ou non un traitement insecticide contre l’insecte, veuillez vous référer à l’avertissement N° 8 du 5 juillet 2019.
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Photo 6 : Présence de larves à l'intérieur d'un bouton floral

D. Froment (MAPAQ)

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Photo 7 : Présence de larves à l'intérieur d'un bouton floral

D. Pageau (AAC)

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 Photo 8 : Déformation des jeunes tiges et des boutons floraux

L. Bilodeau (MAPAQ)

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Photo 9 : Pas d'élongation de la tige principale

L. Bilodeau (MAPAQ)




Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
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Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Réseau Grandes cultures
Date de publication : 12 juillet 2019
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