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Cucurbitacées, Avertissement No 10, 29 juillet 2021

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - CucurbitacéesBaisse des pucerons ailés du soya dans les cucurbitacées, en Montérégie. Légère augmentation du blanc. Taches foliaires plutôt stables. Quelques fruits avec tache angulaire, dans la courge spaghetti. Foyers de mildiou, dans de petits champs, en Outaouais. Quelques foyers d’acariens en bordure de champ.

 
ÉTAT DES CULTURES


Une bande orageuse accompagnée de grêle s’est fait sentir le lundi 26 juillet, en Montérégie-Est et au Centre-du-Québec, touchant quelques municipalités, dont Saint-Robert, Saint-David, Saint-Guillaume et Saint-Edmond. Son passage a abîmé les feuilles de cucurbitacées. Une protection fongique des champs touchés est recommandée.
 
Bien que les précipitations soient régulières depuis quelques semaines, la pression des maladies reste encore faible. Dans les champs de courges et de citrouilles semés dans les premières semaines de juin, les fruits sont bien visibles. On commence à voir aussi ceux de la courge butternut, plus tardive.

Le sommaire agrométéorologique cucurbitacées vous présente le tableau des précipitations et des degrés-jours cumulés pour chacune des régions.

 

BAISSE DES PUCERONS AILÉS DU SOYA DANS LES CUCURBITACÉES


Les pucerons ailés du soya (Aphis glycines) dépistés en grand nombre dans les cucurbitacées, la semaine dernière, en Montérégie-Ouest et en Montérégie-Est, sont maintenant à la baisse. Lorsqu’ils arrivent en grand nombre dans les champs, ces pucerons ailés font des piqûres d’exploration, peuvent injecter des virus et repartent vers des hôtes plus favorables, sans former de colonies. Si un puceron est porteur du virus de la mosaïque du concombre ou d’un virus de la famille des potyvirus, la transmission est instantanée dès que le puceron s’alimente sur le plant. Les insecticides ne sont d’aucune utilité quand vient le temps d’éviter la transmission des virus.

Les champs les plus à risque de subir des pertes de rendement en raison de l’arrivée massive de pucerons ailés du soya porteurs de virus sont ceux qui sont encore au stade végétatif, sans fruits apparents.

 

PRÉSENCE DE QUELQUES FOYERS DU PUCERON VERT DU PÊCHER ET DU PUCERON DU MELON DANS LES CUCURBITACÉES


On signale la présence de pucerons, probablement le puceron du melon (Aphis gossypii) ou le puceron vert du pêcher (Myzus persicae) dans quelques champs de cucurbitacées, en Chaudière-Appalaches, en Montérégie et dans Lanaudière. Ces pucerons, contrairement au puceron du soya, peuvent former des colonies et se multiplier rapidement sur les cucurbitacées, en l'absence de prédateurs et lorsque les conditions météorologiques sont favorables à leur développement.

Ces insectes piqueurs-suceurs prélèvent la sève des plants. En grand nombre, le puceron du melon ou le puceron vert du pêcher peuvent provoquer l’apparition de plants rabougris, de feuilles tordues et ultimement, des baisses de rendement. Les feuilles se couvrent de miellat excrété par les pucerons. Ce miellat est par la suite colonisé par un champignon, la fumagine, qui forme une croûte noire sur le feuillage, bloquant le processus de la photosynthèse.

Stratégie d’intervention et recommandation de traitements contre les pucerons
D’après la référence « Pumpkin Production Guide », de l’Université de Cornell, dans l’État de New York, on doit dépister 10 plants dans cinq sites différents (10 plants/site X 5 sites). On dénombre la quantité totale de feuilles et la quantité de feuilles qui ont 5 pucerons et plus. Si l’on compte plus de 20 % des feuilles portant une colonie de 5 pucerons et plus, il est alors approprié de traiter. Toutefois, si des prédateurs naturels (coccinelles, syrphes, cécidomyies, chrysopes, parasitoïdes, etc.) sont présents de façon importante, on doit reporter la décision de traiter au prochain dépistage.

Puisque les pucerons se tiennent sous les feuilles, il est indispensable d’utiliser un volume d’eau important afin d’assurer une bonne couverture du feuillage par l’insecticide (minimum de 375 litres d’eau/ha).

Le bulletin d’information No 1 du 11 mai 2021 vous fournira la liste des insecticides recommandés contre les pucerons.


 

MALADIES FOLIAIRES


Le blanc (Podosphaera xanthii et Erysiphe cichoracearum) est en augmentation en Montérégie, dans la courge d’hiver. En Chaudière-Appalaches, les premiers foyers ont été dépistés dans la courgette. Consultez l'avertissement No 8 du 14 juillet dernier afin de connaître les stratégies d'intervention et les traitements les plus efficaces.

La tache alternarienne, ltache angulaire et la tache septorienne sont stables et souvent confinées aux feuilles du bas.

 

MALADIES SUR FRUITS


Jusqu’à présent, on rapporte peu de maladies sur les fruits en formation. De rares courges spaghetti avec des lésions de tache angulaire (Pseudomonas syringae pv. lachrymans) ont toutefois été observées, en début de semaine, en Montérégie et dans Lanaudière.
 

Image Agri-Réseau

Tache angulaire (Pseudomonas syringae pv. lachrymans), 26 juillet 2021

Photo : Isabelle Couture, agr. (MAPAQ)

 

PRÉSENCE DE PETITS FOYERS DE MILDIOU DU CONCOMBRE 


De petits foyers de mildiou du concombre (Pseudoperonospora cubensis) ont été observés dans des parcelles de concombre biologique, en Outaouais, la semaine dernière. Étant donné que les conditions météorologiques sont instables, la poursuite des pulvérisations anti-mildiou est recommandée pour les champs de concombre de transformation, de concombre frais du sud du Québec et dans les autres champs qui ont des antécédents de mildiou.

Pour les entreprises biologiques, les fongicides à base de cuivre peuvent offrir une certaine protection contre le champignon.

 
AUTRES INSECTES

La plupart de nos collaborateurs nous mentionnent que le nombre de chrysomèles rayées du concombre est en baisse dans les champs. En revanche, les chrysomèles des racines du maïs sont en hausse en Montérégie. Ces dernières se trouvent généralement dans les fleurs mâles et s'alimentent du pollen. Leur présence n'entraîne pas de conséquences qui pourraient justifier des traitements.

On observe quelques masses d’œufs, des nymphes et des adultes de la punaise de la courge dans les champs de courges et de citrouilles de plusieurs régions, dont Chaudière-Appalaches. Des traitements spécifiquement contre cet insecte sont rarement nécessaires, car le seuil d’intervention se situe à une masse d’œufs par plant.

Les dégâts du perceur de la courge (Melittia cucurbitae) sont de plus en plus visibles dans les champs de courges, citrouilles et courgettes, en Montérégie et dans les Laurentides. Les champs de petite dimension sont plus à risque, car un plus grand nombre d’œufs sont pondus par plant et, conséquemment, les nombreuses larves qui se trouvent dans la tige tuent le plant. Pour voir l’allure d’un champ touché par l’insecte ainsi que l’apparence des larves dans la tige, consultez l’avertissement No 9,  du 21 juillet dernier.

Quelques collaborateurs nous rapportent des foyers de tétranyques à deux points dans le concombre, en bordure des champs les plus avancés. Ces derniers ne nécessitent pas encore d’intervention, mais doivent faire l’objet de surveillance.
 

 

Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.
 
 
 
Cet avertissement a été rédigé par Isabelle Couture, agronome, M. Sc. (MAPAQ) et révisé par Marie-Eve Bérubé, agronome, M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du réseau Cucurbitacées ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
Image Agri-Réseau

Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Réseau Cucurbitacées
Date de publication : 29 juillet 2021
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