Tétranyque de l’épinette dans le thuya. Arrivée de la cicadelle de la pomme de terre. Lieuse de l’hydrangée.
TÉTRANYQUE DE L’ÉPINETTE DANS LE THUYA
Tétranyque de l'épinette sur un rameau de thuya
Photo : IQDHO
Le tétranyque de l’épinette (Oligonychus ununguis) est présent dans certaines cédrières. Des cas isolés de dommages ont été observés en Montérégie la semaine dernière. Un suivi serré est recommandé dans les cultures de thuya.
Les dommages débutent sur le vieux feuillage : les aiguilles et les rameaux deviennent grisâtres et prennent une apparence poussiéreuse.
Un projet de recherche mené par l’équipe du RAP Pépinières ornementales a permis d’observer qu’il n’y avait aucun dommage lorsque moins de 50 à 75 tétranyques de l’épinette étaient comptés par battage.
Le battage permet de dépister le ravageur et ses prédateurs qui effectuent un contrôle naturel des populations de tétranyques. Le battage manuel était effectué en donnant 5 petits coups francs avec la main sur un groupe de 3 à 4 rameaux de thuyas situé dans le tiers central ou inférieur du plant. Les acariens sont recueillis sur une surface blanche de 8,5 po X 11 po préalablement installée sous les rameaux.
Si des dommages sont visibles, et si le battage ne révèle pas la présence de prédateurs naturels, des traitements pourraient être requis. La plupart des acaricides sont toutefois nuisibles aux prédateurs du tétranyque.
ARRIVÉE DE LA CICADELLE DE LA POMME DE TERRE
Cicadelles de la pomme de terre (vertes) sur un piège collant
Photo : IQDHO
Les premiers spécimens de la cicadelle de la pomme de terre (Empoasca fabae) ont été capturés la semaine dernière, dans le cadre d’un suivi de pièges par l’équipe du RAP – Pépinières ornementales en Montérégie.
En pépinière, cet insecte affecte particulièrement certains arbres ornementaux, comme l’érable de l’Amur (Acer ginnala), l’érable rouge (Acer rubrum) et l’érable de Freeman (Acer x freemanii).
La cicadelle de la pomme de terre occasionne des déformations aux pousses terminales, des nécroses et le raccourcissement des entre-nœuds aux points de croissance. Les dommages peuvent être assez importants pour rendre les arbres invendables.
Il est possible d’intervenir en prévention dès l’arrivée des premiers individus, avant l’apparition de dommages. Pour de petits lots très sensibles, souvent en propagation, l’usage de filets contre les insectes peut être envisagé.
Des insecticides conventionnels sont homologués contre les cicadelles en pépinière. Privilégiez l’emploi de produits à faible risque pour la santé et l’environnement.
LIEUSE DE L’HYDRANGÉE
Feuilles d'hydrangée abritant des lieuses de l'hydrangée
Photo : IQDHO
Nos collaborateurs nous ont rapporté la présence de larves de la lieuse de l’hydrangée (Olethreutes ferriferana) dans différentes régions du Québec, particulièrement dans les Hydrangea arborescens. Les larves forment un cocon en attachant deux feuilles de l’extrémité par un fil de soie. Les dommages sont essentiellement esthétiques et les boutons floraux vont réussir à sortir dans la majorité des cas.
Pour abaisser la population de lieuses, couper les tiges atteintes et les détruire. Les boutons floraux déjà formés seront perdus.
POUR PLUS D'INFORMATION
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |