Ajouté à Mes favoris.

Logo Agri-Réseau
S'informerLe savoir et l'expertise du réseau agricole et agroalimentaire
Logo Agri-Réseau
S'informerLe savoir et l'expertise du réseau agricole et agroalimentaire

S'informer

Le savoir et l'expertise du réseau agricole et agroalimentaire

Chargement en cours

Filtrer la recherche 
  • Sujet(s) :
  • Production(s) :
Format
Type de contenu
Date de début
Date de fin
Régions

Grandes cultures, Avertissement No 19, 1er septembre 2023

Réseau d'avertissements phytosanitaires, RAP, réseau Grandes cultures, avertissement
Chrysomèle du haricot dans le soya : faibles populations et peu de dommages aux gousses. Un plant d'amarante de Palmer identifié en Ontario.


CHRYSOMÈLE DU HARICOT DANS LE SOYA : FAIBLES POPULATIONS ET PEU DE DOMMAGES AUX GOUSSES
S. Boquel1, V. Samson2 et M.-E. Cuerrier2
1. Chercheur (CÉROM); 2. Agronome (MAPAQ)

Les résultats de dépistage de la chrysomèle du haricot réalisé dans les champs de soya de la Montérégie-Est et Ouest ainsi que dans Lanaudière montrent de faibles populations et peu de dommages aux gousses. En effet, les populations de chrysomèles varient de 0,05 à 3 individus par coup de filet dans les champs suivis. Les dommages aux gousses sont également faibles avec un maximum de 2,7 % des gousses endommagées. C’est en Montérégie-Ouest, au site de Saint-Urbain-Premier, que les valeurs maximales ont été atteintes. Toutefois, ces valeurs restent en dessous des seuils d’intervention proposés par l’Université de Purdue (voir le tableau ci-dessous). Le suivi de l’évolution des populations et des gousses endommagées est tout de même suggéré dans les champs de cette région.

 
Seuils d’intervention en fonction des dommages aux gousses, du nombre de chrysomèles actives dans le champ et de la maturité des gousses entre les stades R5 et R7 du soya
 
Image Agri-Réseau

 

Image Agri-Réseau

Photo 1 : Gousse légèrement grignotée par la chrysomèle du haricot

S. Boquel (CÉROM)



Par ailleurs, la période à risque (R5 à R7) et de dépistage arrive bientôt à sa fin : une fois les gousses jaunies, elles deviennent peu attrayantes pour la chrysomèle et sont ainsi moins susceptibles d'être endommagées. Consultez le document suivant pour de l’information détaillée sur les stades du soya.

Pour en savoir plus sur la chrysomèle du haricot et son dépistage, consultez l’avertissement N° 16 du 11 août 2023, la fiche technique La chrysomèle du haricot dans le soya ou encore la vidéo La chrysomèle du haricot : biologie, dépistage et stratégies d’intervention.
 

GARDEZ L’ŒIL OUVERT : UN PLANT D’AMARANTE DE PALMER IDENTIFIÉ EN ONTARIO
M.-E. Cuerrier1, S. Flores Mejia2, A. Marcoux1, D. Miville1, A. Picard1 et V. Samson1
1. Agronome (MAPAQ); 2. Chercheuse (CÉROM)

L’amarante de Palmer (Amaranthus palmeri) a récemment été retrouvée en bordure d’un champ de maïs sur une ferme située dans le comté de Wellington dans le sud-ouest de l’Ontario (consulter le bulletin d’information N° 2 du 1er septembre 2023 du RAP Malherbologie pour de l’information complémentaire). Bien que la plante ait été observée en 2007 le long d’une voie ferrée, c’est la première fois que sa présence est rapportée en milieu rural dans la province ontarienne. Au Québec, la plante n’a pas encore été observée. Originaire du sud-ouest des États-Unis et du Mexique, l’amarante de Palmer est maintenant abondante dans les États du nord des États-Unis. Sa présence de plus en plus nordique démontre qu’elle pourrait bien s’adapter aux conditions climatiques du Québec.
 
On se méfie beaucoup de l’amarante tuberculée (Amaranthus tuberculatus) depuis les dernières années dans la province en raison de sa résistance à plusieurs groupes d’herbicides. Toutefois, l’amarante de Palmer est une mauvaise herbe encore plus redoutable que l’amarante tuberculée. La biologie phénoménale de l’amarante de Palmer est très semblable à celle de l’amarante tuberculée. Cependant, sa croissance est deux fois plus rapide (5 à 8 cm/jour) et ses plants presque deux fois plus imposants à maturité (2 à 3 m) que cette dernière. On la craint particulièrement puisqu’elle est très envahissante et qu’elle a développé de la résistance à neuf groupes d’herbicides (2, 3, 4, 5, 6, 9, 10, 14 et 27), ce qui limite énormément les options de désherbage chimique. Certaines populations sont multirésistantes et expriment de la résistance jusqu’à six groupes d’herbicides à la fois. À une densité de 8 plants/m2, des pertes de rendement de l’ordre de 79 % et de 91 % peuvent être obtenues, dans le soya et le maïs respectivement.

Comment distinguer l’amarante de Palmer des autres espèces d’amarantes?
Au Québec, on retrouve plus communément l’amarante à racine rouge (Amaranthus retroflexus) et l’amarante de Powell (Amaranthus powellii) dans les champs cultivés. Mais comment distinguer l’amarante de Palmer des autres espèces d’amarantes? Le tableau ci-dessous résume les principales caractéristiques de l’amarante de Palmer. Parmi celles-ci, les caractéristiques uniques à l’amarante de Palmer, qui facilitent son identification, sont la présence d’un pétiole plus long que le limbe de la feuille (voir photo 2); l’inflorescence femelle piquante au toucher due à la présence de bractées raides; la tige plus large et robuste que chez les autres amarantes (voir photo 3).
 
Caractéristiques Description
Pubescence de la tige La tige est glabre (absence de poils).
Forme et couleur des feuilles Les feuilles sont de forme ovale à rhombique (en forme de losange).
Longueur du pétiole Le pétiole est plus long que le limbe de la feuille. Ce caractère peut facilement être vérifié au champ en repliant le pétiole sur la feuille (photo 2).
Structure de l’inflorescence Les fleurs femelles et les fleurs mâles se retrouvent sur des plants différents (espèce dioïque). Les fleurs femelles comportent des bractées rigides, rendant l’inflorescence très piquante au toucher.
Tige et hauteur du plant La tige est plus large et robuste chez l’amarante de Palmer que chez les autres amarantes. Les plants peuvent mesurer jusqu’à 3 m de hauteur (photo 3).
 
Image Agri-Réseau

Photo 2 : La feuille de l'amarante de Palmer a une forme de losange et le pétiole est plus long que le limbe de la feuille

Field Crop News (MAAARO)

Image Agri-Réseau

Photo 3 : La tige est plus large et robuste chez l'amarante de Palmer que chez les autres amarantes

Field Crop News (MAAARO)


Le début de l’automne est le moment parfait pour dépister les amarantes puisqu’elles sont généralement plus hautes que la culture. Si vous avez un doute sur l’espèce d’amarante retrouvée dans un champ, ou si vous trouvez une amarante avec les caractéristiques listées ci-haut, n’hésitez pas à envoyer une photo à mauvaiseherbe@mapaq.gouv.qc.ca. Les malherbologistes du Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ vous indiqueront s'il est nécessaire d'envoyer un échantillon pour effectuer un test d’identification moléculaire. De plus, le LEDP offre gratuitement un service d’identification et de détection des résistances aux herbicides chez toutes les espèces d’amarantes. L’identification de la plante est la première étape à entreprendre dans le cadre d’une démarche de gestion intégrée des mauvaises herbes. Une fois l’identification confirmée, les stratégies de lutte les mieux adaptées à l’espèce en question peuvent être mises en place.  

Finalement, des mesures de prévention, comme le nettoyage de l’équipement usagé acheté des États-Unis (p. ex. : moissonneuse-batteuse), sont fortement encouragées afin de minimiser le risque d’introduction de cette espèce au Québec.

Pour plus d’information, veuillez consulter les documents suivants :  
 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.


 
Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du sous-réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
Image Agri-Réseau

Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Grandes cultures
Date de publication : 01 septembre 2023
Infolettre Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP)

M'abonner au RAP

En cliquant sur « Accepter tous les cookies », vous acceptez le stockage de ces témoins de connexion sur votre appareil. Ceux-ci permettent au CRAAQ de générer des statistiques et d'améliorer votre expérience utilisateur. Vous pourrez les désactiver en tout temps dans votre fureteur Web.

Ceci est la version du site en développement. Pour la version en production, visitez ce lien.