Émergence de l’altise à tête rouge adulte. Autres observations : pucerons à galle de l’épinette. Suivi du tétranyque de l’épinette dans le thuya.
ALTISE À TÊTE ROUGE
Altise à tête rouge adulte
Photo : IQDHO
Cette semaine, les toutes premières altises à tête rouge (Systena frontalis) adultes ont été aperçues dans des arbustes cultivés en contenants. La surveillance est recommandée.
Ces coléoptères mesurent entre 4 et 6 mm, et sont de couleur foncée avec la tête rougeâtre. Plusieurs végétaux peuvent être affectés, dont Weigela spp., Hydrangea spp., Cornus spp. et Physocarpus spp. Ceux-ci peuvent également servir de plantes indicatrices pour le dépistage. Les altises à tête rouge font des trous arrondis caractéristiques dans le feuillage.
Actuellement, les
traitements contre les larves à l’aide des nématodes peuvent encore être effectués. En effet, des larves sont toujours présentes dans le sol durant les premières semaines suivant l’apparition des premiers adultes.
Des traitements phytosanitaires foliaires peuvent être requis peu de temps après l'observation des premiers dommages. Comme l'altise à tête rouge a tendance à demeurer sur les plantes dont elle se nourrit, on peut se limiter à traiter ces espèces. Choisir des insecticides à risques réduits : des produits à base de spinosad (SUCCESS, ENTRUST) sont efficaces et sont homologués en pépinière contre les chrysomélidés, incluant les altises.
AUTRES OBSERVATIONS
Des galles de pucerons gallicoles (probablement
Adelges abietis) ont été observées dans l’épinette (
Picea sp.) ces dernières semaines. Ces excroissances en forme d’ananas sont des bourgeons d’épinette infestés abritant des larves. La seule intervention praticable à cette période de l’année est la taille des branches portant des galles et leur destruction. En août, quand les galles ouvrent pour libérer les pucerons, il est possible d’appliquer un insecticide homologué sur ces insectes, qui ne sont alors plus protégés. Toutefois, en plus d'utiliser des pesticides plus dangereux, l’efficacité des traitements sera faible, puisque les pucerons ne sortent pas tous en même temps. L’option la plus efficace est d’appliquer une huile de dormance au printemps prochain sur les arbres atteints.
Galle du puceron à galle de l'épinette
Photo : IQDHO
Galles du puceron à galle de l'épinette
Photo : IQDHO
Le
tétranyque de l’épinette (
Oligonychus ununguis) est présent dans certaines cédrières du Québec. Dans la plupart des sites, aucun dommage important n’a été observé. Dans certains cas isolés, le dépistage par battage a confirmé l’augmentation de la population au-dessus du seuil d’intervention. Un suivi est recommandé dans les cultures de thuyas. Revoir l’
avertissement N° 6 du 3 juin 2025.
| Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été rédigé par Marie-Édith Tousignant, agr. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Pépinières ornementales ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Lise Bélanger (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.