Pucerons : pression stable ou en augmentation. Traitements contre les punaises ternes et les cicadelles. Conditions favorables au mildiou. Tache bactérienne peu présente, mais précautions à prendre. Maladies de sol peu présentes. Peu de brûlure de la pointe et d'assèchement marginal. Montaison hâtive observée.
RÉSUMÉ CLIMATIQUE ET RISQUES ASSOCIÉS
La période du 20 au 26 août a été marquée par un retour aux normales de saison ou aux températures plus élevées après une période fraîche, puis un nouveau refroidissement lundi ou mardi, selon la région. Plusieurs régions ont connu en début de période des nuits sous les 10 °C. Les précipitations ont été faibles pour l’ensemble des régions (voir la carte des précipitations). Les rosées ont été bien présentes pendant la période.
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS
En Montérégie-Ouest, les plantations de laitue se terminent cette semaine. La récolte se poursuit dans toutes les régions, avec une qualité variable à cause du manque d’eau.
INSECTES
Pucerons
La pression des pucerons augmente ou se maintient dans toutes les régions. De nouvelles interventions ont été nécessaires avec l’arrivée de nouveaux pucerons ailés, particulièrement en Montérégie-Ouest.
Veuillez consulter la fiche technique Pucerons pour plus d’information.
Punaises terne et brune
En Montérégie-Ouest et dans la Capitale-Nationale, la présence de punaises ternes adultes a augmenté dans certains champs, justifiant des traitements.
Le tableau suivant indique les seuils d’intervention recommandés pour les punaises.
Notez cependant qu’il peut être justifié d’intervenir plus rapidement si les punaises causent des nécroses et des déformations importantes sur les parties récoltables.
| Laitue pommée |
Moins de 10 feuilles |
7 individus pour 30 plants |
| Plus de 10 feuilles |
5 individus pour 30 plants |
| Laitues romaine et en feuille |
Moins de 10 feuilles |
5 individus pour 30 plants |
| Plus de 10 feuilles |
3 individus pour 30 plants |
Autres insectes
Les interventions se poursuivent contre les
cicadelles de l’aster en Montérégie-Ouest dans les champs avec un historique de jaunisse de l’aster. La pression des cicadelles et les cas de jaunisse sont en augmentation dans certains champs en Chaudière-Appalaches et dans la Capitale-Nationale.
La stratégie d’intervention contre la cicadelle et la jaunisse de l’aster est présentée à la page 9 de l’
avertissement N° 10 du 23 juillet 2004.
En Montérégie-Ouest, plusieurs nouvelles plantations de laitue romaine ont subi une pression très élevée de thrips, souvent à proximité de champs d’oignon sec. Des interventions ont été nécessaires afin d’éviter le flétrissement des jeunes plants et/ou des dommages excessifs aux feuilles récoltables. Des thrips ont aussi été observés dans la laitue en Capitale-Nationale, mais sans nécessiter de traitements.
Thrips observés sur la face inférieure d’un jeune plant de laitue romaine et
dommages de nutrition caractérisés par une décoloration argentée
Source : Consortium PRISME (2024)
Dans la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches, des altises à tête rouge, des chenilles et des perce-oreilles sont encore observés, sans nécessiter d’intervention.
MALADIES FOLIAIRES
Le temps frais et les rosées matinales continuent de favoriser le développement du mildiou de la laitue (
Bremia lactucae) en Montérégie-Ouest, et les interventions en régies préventives se poursuivent dans plusieurs champs. Voir la fiche technique
Mildiou de la laitue pour plus d’information.
La
tache bactérienne (
Xanthomonas campestris) est généralement peu présente dans toutes les régions. Avec les rosées et l’irrigation en cours dans les champs, il faut faire attention à ne pas circuler dans le champ lorsque le feuillage est mouillé pour éviter de propager la maladie. L’irrigation par aspersion est aussi à éviter, surtout dans les champs plus avancés.
MALADIES DE SOL
DÉSORDRES
Peu de nouveaux cas de
brûlure de la pointe (« tipburn ») et d’assèchement marginal sont rapportés. L'
avertissement N° 4 du 2 juin 2005 donne plus de détails sur les symptômes, les causes et la prévention de la brûlure de la pointe.
On observe encore de la montaison hâtive causée par le manque d’eau dans toutes les régions.
CULTURES DE COUVERTURE
Avec l’avancement des dernières récoltes, il est temps d’implanter des cultures de couverture. Celles-ci jouent plusieurs rôles importants, dont la protection contre les érosions hydriques et éoliennes, surtout en terre noire. Cette pratique permet aussi d’accumuler les éléments nutritifs qui seraient autrement perdus par lessivage, dont l’azote, et d’accroître la biodiversité et l’activité biologique du sol. Les cultures de couverture jouent ainsi un rôle dans la gestion des mauvaises herbes et la lutte contre les agents pathogènes du sol.
Plus l’implantation se fait tôt dans la saison, plus il y a de choix d’espèces disponibles.
Quelques documents permettent de mieux connaître les espèces végétales à privilégier et de comprendre les bénéfices de cette pratique :
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Carl Dion-Laplante, agr. (PRISME) et Eve Abel, agr. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseure du sous-réseau Laitue et chicorée ou le secrétariat du RAP. Édition : Laurianne Pichette, agr.-phytopathologiste et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d’en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.