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Régions

Maïs sucré, Avertissement No 8, 27 juillet 2018

Réseau d'avertissements phytosanitaires, RAP, réseau Maïs sucré, avertissement
 
Pyrale univoltine : recommandations déjà émises inchangées. Pyrale bivoltine (2génération) : début possible des captures dans les régions de Laval et de la Montérégie. Ver de l'épi : un seul papillon capturé. Ver-gris occidental des haricots : captures de papillons en augmentation, dépistage recommandé. Autres ennemis (légionnaire d'automne, légionnaire uniponctuée, chrysomèle des racines du maïs, altises, pucerons et rouille) : soyez vigilant.


 PYRALE UNIVOLTINE
 
Au cours de la dernière semaine, les captures de papillons de pyrale univoltine se sont poursuivies faiblement à quelques sites situés parmi les régions suivantes (un papillon par site, un site par région) : Bas-Saint-Laurent, Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, Hautes-Laurentides, Mauricie et SaguenayLac-Saint-Jean. Du dépistage au champ a été effectué dans les régions suivantes : Basses-Laurentides, Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Mauricie et Montérégie. Des masses d’œufs, des larves et/ou des dommages ont été observés (à de faibles niveaux dans la plupart des cas) dans certains champs situés dans les régions suivantes : Basses-Laurentides, Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, Mauricie et Montérégie. Rappelons que pour certaines régions, il n’est pas toujours possible de savoir s’il s’agit de pyrale bivoltine ou univoltine. Les recommandations émises précédemment demeurent inchangées.

 
PYRALE BIVOLTINE (2GÉNÉRATION)
 
Au cours de la dernière semaine, de faibles captures de pyrale bivoltine ont été effectuées à deux sites, un situé à Laval et l’autre en Montérégie. Ces captures et le cumul des degrés-jours de croissance indiquent qu’il s’agit possiblement du début de la 2e génération de la pyrale bivoltine. L’avertissement de la semaine prochaine fournira plus d’information à ce sujet.
 
Tableau synthèse des stratégies d'intervention pour la race univoltine de la pyrale du maïs selon la région
Groupe de régions Semaine débutant le :
16 juillet 2018 23 juillet 2018 30 juillet 2018
Basses-Laurentides, Lanaudière, Laval et Montérégie Les larves de la pyrale univoltine sont actives. Dépister et intervenir au besoin dans les champs menacés Dépister les champs menacés
Centre-du-Québec, Mauricie, Estrie et Outaouais Les larves de la pyrale univoltine sont actives. Dépister et intervenir au besoin dans les champs menacés
Bas-Saint-Laurent, Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, Gaspésie, Hautes-Laurentides et Saguenay–Lac-Saint-Jean   Les larves de la pyrale univoltine sont actives. Dépister et intervenir au besoin dans les champs menacés

 
VER DE L’ÉPI
 
Parmi tout le réseau de piégeage, un seul papillon du ver de l’épi a été capturé au cours des deux dernières semaines, à un site en Montérégie. Le piégeage de papillons « ferme par ferme » est fortement recommandé, car c’est la seule façon de surveiller l’arrivée du ver de l’épi, un papillon qui nous parvient du sud par les vents. Lorsqu’il est question du ver de l’épi, chaque ferme est différente : c’est du cas par cas. Les champs les plus à risque sont (1) les champs qui ont des soies fraîches au moment des captures de papillons du ver de l’épi et (2) les champs qui porteront des soies fraîches durant les 10 jours qui suivent les captures de papillons à la ferme.
 
 
VER-GRIS OCCIDENTAL DES HARICOTS
 
Les captures de papillons du ver-gris occidental des haricots (VGOH) sont en augmentation à certains sites de piégeage. Des captures faibles à moyennes ont été effectuées à des sites avec maïs sucré situés dans les régions suivantes : Bas-Saint-Laurent, Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Estrie, Lanaudière, Laval, Mauricie et Outaouais. Dans les Laurentides, les captures sont un peu plus élevées. Une masse d’œufs a récemment été observée dans un champ de maïs sucré en Montérégie. Ce ravageur est relativement nouveau au Québec. Comme nous ne connaissons pas le lien entre les quantités de papillons capturés et les dommages au maïs sucré, la vigilance est de mise dans toutes les régions où des papillons ont été capturés. Dans le réseau Grandes cultures, des captures (faibles à moyennes) de papillons ont également été effectuées dans plusieurs régions. Un piège situé à Saint-Anicet en Montérégie-Ouest a capturé un nombre très important de papillons du VGOH. Ce secteur est donc particulièrement à surveiller.
 
Nous vous recommandons de dépister les champs qui sont au stade d’émergence des panicules ainsi que les champs dans lesquels les panicules émergeront bientôt, car le VGOH vise des champs de maïs à ce stade pour y pondre ses œufs (si un champ de maïs est trop avancé au moment où l’insecte est prêt à pondre, il cherchera du maïs plus jeune ou des champs de haricots). L’objectif du dépistage est de déceler les masses d’œufs ou les larves de VGOH. Les masses d’œufs seront plus faciles à dépister que les larves, car une fois les œufs éclos, les larves mangent du pollen dans les croix et descendent ensuite aux épis lorsque les soies sortent. Les larves peuvent se disperser sur des plants voisins dans un rayon d’environ 3 m. Elles s’alimentent d’abord sur les soies jusqu’à ce qu’elles soient assez grosses pour creuser dans l’épi et s’alimenter des grains de maïs. Les petites larves de VGOH sont très difficiles à identifier et à distinguer des autres espèces.
 
Lors du dépistage des masses d’œufs, concentrez-vous sur les feuilles du haut, car les masses d’œufs sont généralement déposées sur les trois feuilles supérieures des plants, juste avant l’émergence des panicules. La ponte a lieu sur la face supérieure des feuilles : le dépistage sera donc facilité s’il est fait en examinant les feuilles à contre-jour (cela permet de voir l’ombre de la masse d’œufs à travers la feuille). Une fois la ponte effectuée, les œufs vont éclore après 5 à 7 jours. Environ 24 heures avant l’éclosion, la couleur des œufs passe du blanc au bleu/violet (figure 1).
 
Le suivi des masses d’œufs au champ est important, car si un traitement est jugé nécessaire, il doit être fait contre les jeunes larves entre l’éclosion et leur entrée dans les épis. Une fois dans l’épi, l’insecte ne pourra pas être contrôlé. Lors du dépistage, si vous trouvez des masses d’œufs, nous vous suggérons de marquer ces plants pour y revenir quelques jours plus tard et ainsi suivre leur évolution.
 
Les larves matures peuvent être identifiées par les caractéristiques suivantes : corps brun pâle avec des taches en forme de losange sur le dos et deux larges bandes longitudinales brun foncé juste derrière la tête (figure 2). Notez que les larves peuvent entrer dans un épi par le côté (trou d’entrée visible) ou par le bout de l’épi (trou d’entrée invisible). Contrairement au ver de l’épi, le VGOH n’est pas cannibale : il est donc possible de retrouver plus d’une larve par épi.
 
Aucun seuil économique d’intervention n’a encore été validé au Québec, mais plusieurs états voisins recommandent un seuil de 4 % de plants avec masses d’œufs ou larves pour le maïs sucré de transformation, et de 1 % pour le maïs sucré frais. Les champs les plus à risque sont ceux situés en sols légers. De plus, si vous avez déjà subi des dommages de VGOH par le passé, soyez particulièrement vigilant.
 
Pour plus d’images et d’informations sur l’identification et la biologie du VGOH, consultez la fiche d’IRIIS phytoprotection en cliquant ici.
Image Agri-Réseau

 

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Figure 1. A : Masse d’œufs de ver-gris occidental des haricots sur la face supérieure d’une feuille de maïs, visible à contre-jour
B : Masse d’œufs fraîche
C : Masse d’œufs peu avant l’éclosion

Photos : François Meloche
 
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Figure 2. Larve mature du VGOH sur un épi de maïs sucré
Notez les taches en forme de losange sur le dos ainsi que les deux larges bandes brun foncé derrière la tête (encerclée en rouge)

Photo : Brigitte Duval, agronome (MAPAQ)



AUTRES ENNEMIS
 
Légionnaire d’automne
Les captures de papillons ont été très faibles au cours de la dernière semaine. Jusqu’à maintenant, aucun cas de dommage significatif au champ ne nous a été rapporté. Les papillons de légionnaire d’automne arrivent du sud des États-Unis par les vents et il est impossible de déterminer où ils se poseront. On ne peut savoir avec certitude qu'il y a présence de la légionnaire d’automne dans un champ qu’à l’aide de pièges à phéromone, ou encore en dépistant les dommages dans le champ alors que les larves sont encore présentes sur le feuillage. Pour plus d’information notamment sur la biologie de ce ravageur, la méthode de dépistage et la stratégie d’intervention, consultez la fiche technique sur la légionnaire d’automne.
 

Légionnaire uniponctuée
Quelques cas isolés de dommages au champ nous ont été rapportés au cours des deux dernières semaines, notamment en Montérégie et dans la Capitale-Nationale. En grandes cultures, des dommages plus importants ont été observés dans les Hautes-Laurentides. Pour ces raisons, gardez l’œil ouvert pour ce ravageur lors de vos dépistages. En plus des régions mentionnées précédemment, les régions suivantes devraient être vigilantes selon le RAP Grandes cultures : les Basses-Laurentides, l'Estrie et l'Outaouais.
 

Chrysomèle des racines du maïs
Des adultes de la chrysomèle des racines du maïs sont observés localement dans certains champs. À cette période de l’été, ces insectes peuvent migrer des champs de maïs-grain, où les soies sont moins attirantes, vers des champs de maïs sucré aux soies plus fraîches. En se nourrissant des soies des épis de maïs, les adultes de la chrysomèle peuvent nuire à la pollinisation. Ils peuvent parfois se nourrir de grains et endommager le bout des épis. Lorsque vous dépistez les champs et que des chrysomèles sont présentes, notez si elles s’alimentent des soies. Pour plus d’information sur ce ravageur et les moyens de lutte, consultez la fiche technique sur les chrysomèles des racines du maïs.
 

Altises
Des altises à tête rouge sont observées dans certains champs. Elles s’alimentent du feuillage de maïs, ce qui cause très peu de dommages au maïs sucré. Par contre, elles peuvent parfois s’alimenter des soies. Si c’est le cas, l’information sur la chrysomèle des racines du maïs peut s’appliquer aux altises dans une certaine mesure.
 

Pucerons
Certains collaborateurs ont noté la présence de pucerons à de faibles niveaux (ne nécessitant pas d’intervention). Maintenez la surveillance des pucerons lors de vos dépistages au champ. Notez également la présence d’ennemis naturels (ex. : coccinelles) qui aident au contrôle des pucerons. Pour plus de renseignements, consultez le bulletin d’information sur les pucerons dans le maïs sucré.
 

Rouille
Dans quelques champs, on rapporte la présence de rouille sur le feuillage de certains cultivars de maïs sucré, mais les niveaux d’infestation sont trop faibles pour justifier une intervention. Cette maladie se manifeste par la présence de pustules brun rougeâtre sur la face supérieure des feuilles. Avec le temps, les pustules deviennent brun noirâtre. Le premier moyen de défense contre la rouille est la résistance ou la tolérance variétale. Pour les autres cultivars, il peut parfois être nécessaire d’intervenir avec un fongicide pour protéger le maïs sucré tardif. Surveillez les champs qui ne sont pas encore au stade « croix » et consultez votre conseiller avant toute intervention. Il n’existe pas de seuil d’intervention au Québec. Ailleurs, les seuils d’intervention pour la rouille dans le maïs sucré sont mal définis. Dans l’État de New York et en Ontario, on propose de faire un traitement lorsqu’on trouve plus de 6 pustules par feuille avant l’apparition des soies. Chose certaine, pour une grande efficacité, les traitements faits à un stade de croissance précoce du maïs sont à privilégier. Seuls les traitements réalisés avant la croix seraient utiles.
 

Pour plus d’information


Cet avertissement a été rédigé par Brigitte Duval, agronome. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseure du réseau Maïs sucré ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, MAPAQ, Réseau d'avertissements phytosanitaires, RAP

Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Réseau Maïs sucré
Date de publication : 27 juillet 2018
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