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Maïs sucré, Avertissement No 9, 3 août 2018

Réseau d'avertissements phytosanitaires, RAP, réseau Maïs sucré, avertissement

Pyrale univoltine : les captures de papillons sont en diminution. Présence de larves et/ou de dommages dans certains champs. Les recommandations émises précédemment demeurent inchangées. Pyrale bivoltine (2e génération) : les captures de papillons débutent timidement dans certaines régions. Dates de dépistage au champ et dates prévisionnelles de traitements insecticides pour plusieurs régions. Stratégie d'intervention avec les trichogrammes. Ver de l'épi : quelques captures de papillons, soyez vigilant. Ver-gris occidental des haricots : augmentation importante des captures de papillons, dépistage recommandé. Autres ennemis (légionnaire d'automne, chrysomèle des racines du maïs, pucerons, rouille et tétranyques) : soyez vigilant. Prochain avertissement : sera publié durant la semaine du 13 août.

 
PYRALE UNIVOLTINE
 
Au cours de la dernière semaine, les captures de papillons de pyrale univoltine ont été presque nulles (1 seul papillon dans le Bas-Saint-Laurent). Du dépistage au champ a été effectué dans les régions suivantes : Laurentides, Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Mauricie et Montérégie. Des larves et/ou des dommages ont été observés (à de faibles niveaux dans la plupart des cas) dans certains champs situés dans les régions suivantes : Laurentides, Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches et Mauricie.
 
Les recommandations émises précédemment demeurent inchangées. Consultez le tableau synthèse ci-dessous pour voir le portrait de l’activité de la pyrale du maïs selon les régions. Quant aux régions pour lesquelles les dates de traitements contre la pyrale univoltine sont passées, maintenez la surveillance des champs menacés pour déceler la présence de nouvelles larves et intervenir au besoin.
 
Les larves de pyrale du maïs terminent leur développement à l’intérieur des tiges de maïs. Il est donc fortement recommandé de déchiqueter et d’enfouir les résidus de maïs sucré rapidement après la récolte. Cela diminue considérablement le nombre de larves qui réussiront à survivre.
 
 
PYRALE BIVOLTINE (2e GÉNÉRATION)
 
Au cours de la dernière semaine, de faibles captures de pyrale bivoltine (2e génération) ont été effectuées à un site situé à Laval et à un site en Estrie. Selon les récents résultats de piégeage de papillons et le cumul des degrés-jours de croissance, nous prévoyons que les premières pontes débuteront ces jours-ci ou devraient débuter prochainement dans certaines régions. Consultez les tableaux ci-dessous pour connaître les dates recommandées pour le dépistage au champ et les traitements, selon les régions.
 

Dépistage au champ
À partir de la date indiquée pour l’apparition des premières larves (selon la région), visitez les champs menacés à intervalles réguliers. À cette période, les premières masses d’œufs seront écloses et les jeunes larves auront commencé à cribler les jeunes plants de trous minuscules. À partir de la date indiquée pour l’apparition des masses d’œufs, il est possible de visiter les champs pour déterminer le taux de parasitisme par les trichogrammes, s’il y a lieu.
 
Régions Début du dépistage des masses d’œufs vers le : Début du dépistage des larves et des criblures vers le :
Basses-Laurentides, Lanaudière, Laval et Montérégie 3 août 8 août
Municipalités hâtives du Centre-du-Québec, de la Mauricie, de l’Estrie et de l’Outaouais 11 août 16 août
 

Traitements insecticides
Le Réseau d'avertissements phytosanitaires (RAP) émet des recommandations de traitements à l’échelle régionale sans tenir compte des particularités propres à chaque localité (ex. : microclimat et historique d’infestation). Le dépistage champ par champ devrait être privilégié, car il permet de mieux cibler les dates de traitements et d’éviter les applications inutiles. Il permet d’évaluer l’état d'infestation d'un champ en particulier et de déterminer si un traitement insecticide contre la pyrale du maïs est justifié. Les dates indiquées dans le tableau ci-dessous peuvent varier de quelques jours, selon les observations effectuées par les collaborateurs du RAP. Les prochains avertissements vous informeront des changements, s’il y a lieu.
 
Régions Début de la ponte Nombre et dates des traitements pour ces régions/secteurs (prévision)
Basses-Laurentides, Lanaudière, Laval et Montérégie Vers le 3 août Stratégie à 1 traitement : 19 août
Stratégie à 2 traitements : 14 et 21 août
Stratégie à 3 traitements : 8, 15 et 22 août
Municipalités hâtives du Centre-du-Québec,
de la Mauricie, de l’Estrie et de l’Outaouais
Vers le 11 août Stratégie à 1 traitement : 27 août
Stratégie à 2 traitements : 22 et 29 août
Stratégie à 3 traitements : 16, 23 et 30 août


Trichogrammes
L’introduction des trichogrammes se fait plus tôt que les traitements insecticides conventionnels. En effet, les trichogrammes sont efficaces contre les œufs de la pyrale, contrairement aux traitements insecticides qui, eux, sont dirigés contre les larves. Les trichocartes doivent donc être installées avant le début de la ponte de la pyrale, dans les champs qui ont atteint ou dépassé le stade 4 à 6 feuilles. Les trichogrammes doivent être actifs dès la date de début de ponte dans les champs qui auront atteint le stade 4 à 6 feuilles. Vous pourrez mesurer le taux de parasitisme en observant les masses d’œufs sous les feuilles des plants de maïs. Les masses d’œufs complètement noircies sont parasitées par les trichogrammes.
 
Tableau synthèse des stratégies d'intervention pour la race univoltine de la pyrale du maïs selon la région
 
Groupe de régions Semaine débutant le :
30 juillet 2018 6 août 2018 13 août 2018 20 août 2018
Basses-Laurentides, Lanaudière, Laval et Montérégie Dépister les champs menacés Les larves de la pyrale bivoltine (2e génération) sont actives. Dépister et intervenir au besoin dans les champs menacés
Centre-du-Québec, Estrie, Mauricie et Outaouais Les larves de la pyrale univoltine sont actives. Dépister et intervenir au besoin dans les champs menacés Dépister les champs menacés Les larves de la pyrale bivoltine (2e génération) sont actives dans les municipalités hâtives. Dépister et intervenir au besoin dans les champs menacés
Bas-Saint-Laurent, Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, Gaspésie, Hautes-Laurentides et Saguenay–Lac-Saint-Jean Les larves de la pyrale univoltine sont actives. Dépister et intervenir au besoin dans les champs menacés Dépister les champs menacés
 

VER DE L’ÉPI
 
Quelques captures de papillons du ver de l’épi ont été effectuées au cours de la dernière semaine à 6 sites répartis dans les régions suivantes : Chaudière-Appalaches, Estrie, Gaspésie, Hautes-Laurentides et Montérégie. Le nombre de papillons capturés était faible (1 à 3 papillons) dans la plupart des cas. Le piégeage de papillons « ferme par ferme » est fortement recommandé, car c’est la seule façon de surveiller l’arrivée du ver de l’épi, un papillon qui nous arrive du sud par les vents. Lorsqu’il est question du ver de l’épi, chaque ferme est différente : c’est du cas par cas. Rappelons que les champs les plus à risque sont (1) les champs qui ont des soies fraîches au moment des captures de papillons du ver de l’épi et (2) les champs qui porteront des soies fraîches durant les 10 jours qui suivent les captures de papillons à la ferme. Consultez la fiche technique sur le ver de l’épi du maïs pour tous les détails sur le piégeage, la stratégie d’intervention, etc.
 
 
VER-GRIS OCCIDENTAL DES HARICOTS
 
Les captures de papillons du ver-gris occidental des haricots (VGOH) ont augmenté de façon considérable. Des niveaux de captures faibles à élevées ont été rapportés dans la plupart des sites de piégeage. Les captures les plus élevées ont été effectuées à des sites situés dans les régions suivantes : Centre-du-Québec, Lanaudière, Laurentides, Mauricie et Montérégie. Selon des observations au champ, des masses d’œufs de VGOH ont parfois été observées alors qu’un piège situé dans ce même champ capturait peu de papillons. La vigilance est donc de mise dans toutes les régions, dans les champs à risque.
 
Du dépistage au champ a été effectué notamment dans les régions suivantes : Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, Centre-du-Québec, Laurentides, Mauricie et Montérégie. Peu de masses d’œufs ont été observées de façon générale, sauf pour quelques champs, dont un situé en sol très sableux et ayant un historique d’infestation par le VGOH.
 
Nous vous recommandons de dépister les champs qui sont autour du stade d’émergence des panicules, car le VGOH vise des champs de maïs à ce stade pour y pondre ses œufs. Des observations récentes indiquent que des masses d’œufs fraîches peuvent être retrouvées sur du maïs dont la panicule est à peine visible dans le cornet, jusqu’à du maïs dont les croix viennent d’émerger. L’objectif du dépistage est de déceler les masses d’œufs ou les larves de VGOH. Les masses d’œufs (photo 1) sont plus faciles à dépister que les larves, car une fois les œufs éclos, les larves se déplacent d’abord dans les croix (dans le cornet) (photo 2) pour y manger du pollen, et elles descendent ensuite aux épis lorsque les panicules émergent et les soies sortent. Rappelons que les jeunes larves de VGOH sont très difficiles à distinguer des autres ravageurs du maïs sucré. À l’éclosion, les jeunes larves mangent d’abord l’enveloppe des œufs, ce qui rend très difficile l’observation de masses d’œufs après l’éclosion.
 
Image Agri-Réseau

Photo 1 : Masse d'oeufs de VGOH en éclosion. Larves en train de s'alimenter de l'enveloppe des oeufs

Source : Brigitte Duval, agronome (MAPAQ)

 
Image Agri-Réseau

Photo 2 : Jeunes larves de VGOH qui s'alimentent dans une panicule de maïs (panicule non émergée)

Source : Brigitte Duval, agronome (MAPAQ)



Le suivi des masses d’œufs au champ et du stade du maïs est très important, car la fenêtre d’intervention contre le VGOH est restreinte et la ponte peut s’étaler sur une certaine période. Si un traitement est jugé nécessaire, il doit être fait contre les jeunes larves entre l’éclosion des œufs et l’entrée des larves dans les épis. Les panicules doivent être émergées afin que les jeunes larves soient exposées au traitement. Une fois entré dans l’épi, l’insecte ne pourra pas être contrôlé.
 
Dans le cas où le seuil d’intervention est atteint :
  • Si la majorité des œufs sont éclos, mais que les panicules ne sont pas encore émergées, le traitement devrait être effectué lorsque la grande majorité des panicules sont émergées.
  • Si la majorité des œufs ne sont pas éclos et que les panicules sont émergées, le traitement devrait être effectué vers la date prévue d’éclosion, selon le suivi des masses d’œufs au champ (les œufs de couleur mauve écloront environ 24 à 48 heures plus tard). 
Pour plus d’information sur l’identification du VGOH, les champs à risque, le dépistage et les seuils d’intervention, consultez l'avertissement N° 8 du 27 juillet 2018. Vous pouvez également consulter la fiche technique sur le VGOH, mais notez que certaines informations ne s'appliquent pas au maïs sucré. Pour connaître les traitements homologués contre le VGOH dans le maïs sucré, consultez le bulletin d’information N° 3 du 30 mai 2018.


AUTRES ENNEMIS

Légionnaire d’automne
De faibles captures de papillons ont été effectuées au cours de la dernière semaine dans quelques sites répartis parmi les régions suivantes : Chaudière-Appalaches, Estrie, Lanaudière, Laurentides, Montérégie, Outaouais et Saguenay-Lac-Saint-Jean. De plus, des observations au champ ont révélé la présence de quelques petits foyers d’infestation localisés dans certains champs situés dans la Capitale-Nationale, le Centre-du-Québec, la Chaudière-Appalaches et la Mauricie. La vigilance est donc de mise dans les champs à risque dans la plupart des régions. Dépistez les champs de maïs sucré tardif pour rechercher des larves et des dommages. Pour plus d’information notamment sur la biologie de ce ravageur, la méthode de dépistage et la stratégie d’intervention, consultez la fiche technique sur la légionnaire d’automne.
 

Chrysomèle des racines du maïs
Des adultes de chrysomèle des racines du maïs sont observés localement dans certains champs. À cette période de l’été, ces insectes peuvent migrer des champs de maïs-grain, où les soies sont moins attirantes, vers des champs de maïs sucré aux soies plus fraîches. En se nourrissant des soies des épis de maïs, les adultes de chrysomèle peuvent nuire à la pollinisation. Ils peuvent parfois se nourrir de grains et endommager le bout des épis. Lorsque vous dépistez les champs et que des chrysomèles sont présentes, notez si elles s’alimentent des soies. Pour plus d’information sur la chrysomèle des racines du maïs et les moyens de lutte, consultez cette fiche technique.
 

Pucerons
Certains collaborateurs ont noté la présence de pucerons à de faibles niveaux (ne nécessitant pas d’intervention). Maintenez la surveillance des pucerons lors de vos dépistages au champ. Notez également la présence d’ennemis naturels (ex. : coccinelles) qui aident au contrôle des pucerons. Pour plus de renseignements, consultez le bulletin d’information N° 6 du 8 août 2013.
 

Rouille
Dans quelques champs, on rapporte la présence de rouille sur certains cultivars de maïs sucré, mais les niveaux d’infestation sont trop faibles pour justifier une intervention. De plus, la rouille se trouve présentement surtout sur le feuillage et non sur les épis. Surveillez les champs qui ne sont pas encore au stade « croix » et consultez votre conseiller avant toute intervention.
 

Tétranyques
Des tétranyques à deux points ont été observés dans quelques champs, à des niveaux ne nécessitant pas d’intervention dans la plupart des cas. Ces minuscules acariens sont favorisés par le temps chaud et sec. Peu de cas nécessitent une intervention dans le maïs sucré, mais la vigilance est tout de même de mise. Surveillez également la présence d’ennemis naturels qui aident au contrôle des tétranyques. Les infestations de tétranyques débutent souvent par les bordures de champ. Au besoin, un traitement localisé peut être effectué. Pour consulter la liste des traitements homologués contre le tétranyque à deux points dans le maïs sucré, cliquez ici.
 

Pour plus d’information

Cet avertissement a été rédigé par Brigitte Duval, agronome. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du réseau Maïs sucré ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, MAPAQ, Réseau d'avertissements phytosanitaires, RAP

Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Réseau Maïs sucré
Date de publication : 03 août 2018
Infolettre Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP)

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