Pyrale bivoltine (1re génération) : faible poursuite des captures de papillons; les recommandations émises précédemment demeurent inchangées. Pyrale univoltine : aucune capture pour le moment dans le réseau de piégeage; dates prévisionnelles de dépistage au champ et d’intervention pour plusieurs régions. Ver de l’épi : faibles captures de papillons; importance du piégeage à la ferme. Autre ravageur : punaise brune.
MAÏS SUCRÉ HÂTIF : 1re GÉNÉRATION DE LA PYRALE BIVOLTINE
Les captures de papillons de la 1re génération de la pyrale bivoltine se sont poursuivies faiblement au cours de la dernière semaine, avec une capture à Laval et une capture en Montérégie. Un collaborateur de la Capitale-Nationale a également observé des papillons de la pyrale du maïs au champ. Du dépistage a été effectué dans certains champs et de faibles dommages ont été observés en Montérégie et dans la Capitale-Nationale. Des traitements sont prévus par endroits. Les recommandations émises précédemment demeurent inchangées. Consultez les avertissements 3 et 4 des semaines dernières pour tous les détails.
Pour plus d’information sur les traitements homologués, consultez le bulletin d’information Bio-insecticides, insecticides et fongicides foliaires homologués dans la culture du maïs sucré en 2020.
N’hésitez pas à consulter la fiche technique Pyrale du maïs du RAP Maïs sucré pour plus d’information sur le ravageur.
Basses-Laurentides, Lanaudière, Laval et Montérégie : le cumul des degrés-jours de croissance indique que les premières pontes de la pyrale univoltine pourraient commencer vers le 4 juillet. Ainsi, les premières larves pourraient être observées vers le 9 juillet dans ces régions.
Centre-du-Québec, Mauricie, Estrie et Outaouais : le cumul des degrés-jours de croissance indique que les premières pontes de la pyrale univoltine pourraient commencer vers le 9 juillet. Ainsi, les premières larves pourraient être observées vers le 14 juillet dans ces régions.
Cet avertissement présente ci-dessous les dates d’intervention recommandées (approximatives) dans ces régions pour les stratégies de 1 à 3 traitements appliqués sur des champs qui atteignent le stade 6 feuilles ou plus durant la période de ponte de la pyrale univoltine.
Dépistage au champ
À partir de la date indiquée pour l’apparition des premières larves (selon la région), visitez les champs menacés à intervalles réguliers. À cette période, les premières masses d’œufs seront écloses et les jeunes larves auront commencé à cribler les jeunes plants de trous minuscules. À partir de la date indiquée pour l’apparition des masses d’œufs (selon la région), il est possible de visiter les champs pour déterminer le taux de parasitisme par les trichogrammes, s’il y a lieu.
Régions | Début du dépistage des masses d’œufs |
Début du dépistage des larves et des criblures |
---|---|---|
Basses-Laurentides, Lanaudière, Laval et Montérégie | Vers le 4 juillet | Vers le 9 juillet |
Centre-du-Québec, Mauricie, Estrie et Outaouais | Vers le 9 juillet | Vers le 14 juillet |
Traitements insecticides
Le RAP émet des recommandations de traitements à l’échelle régionale, sans tenir compte des particularités propres à chaque localité (ex. : microclimat, historique d’infestation, etc.). Le dépistage champ par champ devrait être privilégié, car il permet de mieux cibler les dates de traitements et d’éviter les traitements inutiles. Il permet d’évaluer l’état d'infestation d'un champ en particulier et de déterminer si un traitement insecticide contre la pyrale du maïs est justifié. Les dates indiquées dans le tableau ci-dessous peuvent varier de quelques jours, selon les observations effectuées par les collaborateurs du RAP. Les prochains avertissements vous informeront des changements, s’il y a lieu.
Régions/secteurs | Début de la ponte |
Nombre et dates des traitements pour ces régions/secteurs (prévision) * |
---|---|---|
Basses-Laurentides, Lanaudière, Laval et Montérégie | Vers le 4 juillet |
Stratégie à 1 traitement : 20 juillet
|
Centre-du-Québec, Mauricie, Estrie et Outaouais | Vers le 9 juillet |
Stratégie à 1 traitement : 25 juillet
|
Les champs qui sont particulièrement à surveiller et à protéger, s’il y a lieu, sont les champs de maïs qui auront atteint ou dépassé le stade 6 feuilles durant la ponte de la pyrale univoltine. Dans le Nord-Est américain, les premières interventions contre la pyrale débutent au stade d’émergence de la panicule.
L’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) a mené un essai (voir la fiche technique) afin de comparer différentes stratégies pour le début des traitements insecticides, en fonction du stade du maïs sucré. Les résultats indiquent qu’il est envisageable de commencer les traitements au stade d’apparition des panicules dans le maïs sucré de mi-saison sans augmenter les dommages aux épis. Le succès de cette stratégie dépend d’un suivi serré au champ et d’une intervention sans délai au moment prescrit. Dans le cas du maïs sucré tardif, les résultats sont moins concluants : le taux d’épis endommagés était de 4 % pour le début des pulvérisations au stade d’émergence des panicules comparativement à 0,8 % pour le début des interventions au stade 8-10 feuilles.
Trichogrammes
L’introduction des trichogrammes se fait plus tôt que les traitements insecticides conventionnels. En effet, les trichogrammes sont efficaces contre les œufs de la pyrale, contrairement aux traitements insecticides, qui eux, sont dirigés contre les larves. Les trichocartes doivent donc être installées avant le début de la ponte de la pyrale, dans les champs qui ont atteint ou dépassé le stade 4-6 feuilles.
Lorsque le maïs approche le stade soies fraîches, le piégeage de papillons avec un piège à phéromone « ferme par ferme » est fortement recommandé. C’est la seule façon de surveiller l’arrivée du ver de l’épi sur l’entreprise, car c’est un papillon qui nous arrive du Sud par les vents. Lorsqu’il est question du ver de l’épi, chaque ferme est différente, c’est du cas par cas. Rappelons que les champs les plus à risque sont (1) les champs qui ont des soies fraîches au moment des captures de papillons du ver de l’épi et (2) les champs qui porteront des soies fraîches durant les 10 jours qui suivent les captures de papillons à la ferme.
Pour de l’information détaillée sur le ver de l’épi (identification, biologie, piégeage, stratégies d’intervention, etc.), consultez la fiche technique Le ver de l’épi du maïs du RAP Maïs sucré.
Dommages causés par la punaise brune sur le maïs
Photo : Yves Auger (MAPAQ)
En raison de la crise de la COVID-19, le Québec pourrait faire face à une perturbation de son approvisionnement d’équipements de protection individuelle (EPI) au cours de l’été 2020, laquelle perturbation pourrait mener à une pénurie. En toute circonstance, le respect des étiquettes des pesticides et le port d’EPI approprié sont obligatoires (article 36 du Code de gestion des pesticides). La meilleure protection contre l’exposition aux pesticides est de porter un équipement de protection individuelle. Si vous n’êtes pas en mesure de vous procurer un EPI :
Advenant un manque dans l’approvisionnement des EPI, veuillez contacter votre fédération régionale de l’UPA pour les informer de la situation. Des démarches sont en cours pour assurer la disponibilité des équipements.
|
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |