pour des producteurs types selon les collaborateurs du RAP (en date du 2 juillet 2020)
Régions | Stade de développement moyen pour la primeur | Stade de développement moyen pour la majorité des champs |
Montérégie-Ouest et Montérégie-Est | Floraison, tubercules 4-8 cm | 25 cm à bouton floral |
Outaouais | Floraison | 25 cm |
Lanaudière | Floraison, tubercules 4-7 cm | 25 cm à bouton floral |
Centre-du-Québec, Mauricie, Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches | Floraison, tubercules 3-4 cm | 20-25 cm |
Gaspésie, Bas-Saint-Laurent, Saguenay–Lac-Saint-Jean et Abitibi-Témiscamingue |
20-25 cm, bouton floral | 10-20 cm |
Selon votre emplacement, les stades atteints peuvent différer et être plus ou moins avancés.
Un contrôle des larves du doryphore est en cours dans plusieurs endroits (seuil de nuisibilité atteint) dans des champs de la grande région de Montréal (parcelles sans, mais aussi avec traitement insecticide au semis, à la suite d'une perte de l’efficacité du produit utilisé par endroits), du centre de la province (parcelles sans insecticide au semis seulement) et bientôt dans les champs plus au nord et à l’est. L’efficacité des interventions foliaires est rapportée comme bonne présentement. Des traitements plus ciblés (ou de bordures) ont été réalisés, au lieu de l’ensemble du champ, à la suite du dépistage. Concernant l’activité de la cicadelle de la pomme de terre (CPT), nous avons reçu plusieurs appels de producteurs et de conseillers concernant la nécessité ou non d’intervenir aussi tôt en saison contre ce bio-agresseur. Les captures sur pièges collants (photo 1) demeurent élevées en plusieurs endroits, autant selon le réseau provincial de piégeage du MAPAQ que selon les réseaux privés en région. Il n’existe pas de seuil d’intervention encore validé à partir de décomptes des adultes de la CPT obtenus sur des pièges collants. Pour les champs qui ont reçu un traitement insecticide dans le sillon ou sur le planton, si le contrôle des larves du doryphore est encore bon, normalement, le produit devrait aussi contrôler les adultes de la CPT. Mais en tout temps, un dépistage des champs est nécessaire pour y observer la présence de nymphes sous le feuillage. Cela doit compléter celui des adultes sur les pièges collants. Il est important aussi de bien différencier la cicadelle de l’aster (CA), non dommageable à la culture de la pomme de terre en situation commerciale, et la cicadelle de la pomme de terre (CPT) qui peut causer des dommages à la culture lors de très fortes populations (voir ce bulletin d’information). Malgré la forte pression, on ne rapporte pas encore de dommages foliaires reliés à l’activité de la CPT dans les parcelles suivies par les collaborateurs du RAP. Les cultivars de pomme de terre à peau rouge et ceux de type ronde blanche seraient plus sensibles aux attaques de la CPT.
DANS LA POMME DE TERRE
Dans le but de réduire les risques associés à l’utilisation des pesticides, un projet de démonstration de l’implantation d’une régie à moindres risques faisant appel à la gestion intégrée des ennemis des cultures a débuté en 2019. Ce projet se déroule à la ferme, chez six (6) producteurs dans les régions de Lanaudière, de Montérégie, du Centre-du-Québec, de la Capitale-Nationale (Portneuf, Île d’Orléans) et du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Le projet se poursuit cette saison sous la supervision du Carrefour industriel et expérimental de Lanaudière (CIEL), en collaboration avec les producteurs et conseillers de clubs et du MAPAQ de chacune des régions. Cependant, en raison de la présente situation sanitaire reliée à la COVID-19, il sera impossible de tenir des visites à la ferme, cette saison. Les résultats de la saison 2020 vous seront communiqués à l’automne et à l’hiver, selon les moyens qui seront autorisés à ce moment.
En raison de la crise de la COVID-19, le Québec pourrait faire face à une perturbation de son approvisionnement d’équipements de protection individuelle (EPI) au cours de l’été 2020, laquelle perturbation pourrait mener à une pénurie. En toute circonstance, le respect des étiquettes des pesticides et le port d’EPI approprié sont obligatoires (article 36 du Code de gestion des pesticides). La meilleure protection contre l’exposition aux pesticides est de porter un équipement de protection individuelle. Si vous n’êtes pas en mesure de vous procurer un EPI :
Advenant un manque dans l’approvisionnement des EPI, veuillez contacter votre fédération régionale de l’UPA pour les informer de la situation. Des démarches sont en cours pour assurer la disponibilité des équipements.
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Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |