Ver-gris occidental des haricots (VGOH) : suite des captures de papillons dans quelques régions; première observation de masses d’œufs dans certains champs. Autres problématiques phytosanitaires : suite des captures de papillons du ver de l’épi, de pyrale et de légionnaire d’automne, observation de charbon en hausse, observation minime de chrysomèle des racines et attention à la tache goudronneuse; surveillez les champs à risque.Isabelle Couture, agronome au MAPAQ en Montérégie et l’équipe du RAP Maïs sucré sommes en préparation d’une journée complète sur le maïs sucré lors des Journées horticoles et grandes cultures de Saint-Rémi en novembre 2025. Dans cette optique et dans l’idée d’offrir des conférences qui interpellent les entreprises, nous vous invitons à nous écrire au rapmaissucre@mapaq.gouv.qc.ca pour nous partager des sujets que vous voulez qui soient abordés lors de cette journée. Merci de nous interpeller d’ici le 18 août.
VER-GRIS OCCIDENTAL DES HARICOTS (VGOH)
Le dépistage des masses d’œufs et des jeunes larves permet de déterminer l’atteinte du seuil économique d’intervention justifiant un traitement phytosanitaire et de coordonner le moment d’application. Si le dépistage révèle la présence de masses d’œufs ou de larves de ce ravageur, il est important d’intervenir pendant que les larves sont encore petites et avant qu’elles n’entrent dans les épis, mais après l’émergence des croix.
Dans le cas où le seuil d’intervention est atteint :
- Si la majorité des œufs sont éclos, mais que les panicules ne sont pas encore émergées (photo ci-dessous), le traitement devrait être effectué lorsque la majorité des panicules sont émergées. Si le traitement est effectué avant, les jeunes larves se trouveraient protégées du traitement dans les panicules qui ne sont pas encore sorties.
- Si la majorité des œufs ne sont pas éclos et que les panicules sont émergées, le traitement devrait être effectué vers la date prévue d’éclosion, selon le suivi des masses d’œufs au champ.

1. Masse d’œufs fraîche; 2. Jeunes larves fraîchement écloses; 3. Jeunes larves dans une croix, avant son émergence
Photos : B. Duval (MAPAQ)
Le bulletin d’information N° 3 du RAP Maïs sucré sur les traitements bio-insecticides, insecticides et fongicides foliaires homologués dans la culture du maïs sucré est maintenant disponible sur Agri-Réseau. Cliquez ici pour y accéder.
En ce qui concerne les autres problématiques phytosanitaires, voici l'état de la situation pour cette semaine :
Ver de l’épi
Dans la dernière semaine, de 1 à 2 papillons du ver de l’épi ont été piégés sur 4 sites. Encore une fois, le piégeage de papillons avec un piège à phéromones sur chaque ferme est fortement recommandé, puisque c’est la seule façon de surveiller l’arrivée du ravageur sur l’entreprise. Des dommages minimes à la récolte nous ont été rapportés dans quelques semis en début de semaine.
Pyrale du maïs
Dans la dernière semaine, des captures de la pyrale univoltine ont été enregistrées dans les régions du Centre-du-Québec, du Bas-St-Laurent, de Chaudière-Appalaches et du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Des petites larves sont observées dans quelques champs. Certains traitements sont prévus par endroits. Surveillez les champs à risque et référez-vous à l’avertissement N° 6 pour plus de détails.
Légionnaire d’automne
Dans la dernière semaine, les captures de papillons de la légionnaire d’automne se sont poursuivies faiblement dans la province. La vigilance est donc de mise dans les champs à risque, dans la plupart des régions. Pour plus d’information sur la biologie de ce ravageur, la méthode de dépistage et la stratégie d’intervention, consultez la fiche technique Légionnaire d’automne.
Charbon
Cette semaine encore, la présence de charbon est en progression dans certains semis. Notez les champs où les parcelles sont les plus infectées pour détruire complètement les résidus de cultures en fin de saison. Consultez la fiche technique du RAP Grandes cultures Le charbon commun et le charbon des inflorescences dans le maïs ou consultez le site d’IRIIS phytoprotection en cliquant ici.
Chrysomèle des racines du maïs
Des adultes de la chrysomèle des racines du maïs ont été observés dans certains champs avec une incidence minime pour l’instant. Lors de vos prochains dépistages, notez si elles s’alimentent des soies afin de voir si la pollinisation du maïs en sera affectée. Pour plus d’information, consultez la fiche technique Chrysomèles des racines du maïs. Des dommages aux racines par la forme larvaire de l’insecte nous sont peu rapportés cette année comparativement à d’autres saisons, et peu de cols d’oies nous sont ramenés.
Tache goudronneuse
Des symptômes de la tache goudronneuse ont été observés dans la région de Niagara en Ontario dans la première moitié de juillet. La tache goudronneuse (tar spot) est une maladie fongique nouvellement présente au Canada et au Québec. De premières lésions dans le maïs sucré au Québec ont été observées à l’automne 2024. Dans l'avertissement N° 25 du 20 septembre 2024, on peut lire que « la tache goudronneuse se caractérise par des taches (lésions) noires, surélevées et incrustées dans les tissus des feuilles du maïs. » Nous vous invitons à surveiller vos semis de maïs sucré mi-saison et tardif. Si vous soupçonnez la présence de tache goudronneuse du maïs dans vos champs et que vous souhaitez faire confirmer l’identification de la maladie, n’hésitez pas à faire appel aux services du Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ et à nous contacter.
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |


