On observe actuellement sur le concombre toutes sortes de symptômes foliaires et sur tige qui sont parfois difficiles à diagnostiquer. Parce qu’une image vaut mille mots, voici un communiqué visuel qui pourrait vous aider à y voir plus clair afin d’éviter de confondre une maladie fongique avec des virus (ex : Potyvirus comme SqMV; CMV; MNSV; CGMMV), de la phytotoxicité ou des désordres comme de la transpiration excessive liés à des conditions climatiques ou de culture inadéquates (Consultez l’avertissement 12).
En lien avec le visuel des maladies présentées dans cet avertissement, soient alternariose, cercosporiose, chancre gommeux, cladosporiose, corynesporiose, fusariose vasculaire, mildiou, potyvirus, sclérotiniose, un tableau résumé avec hyperliens vers des fiches techniques disponibles en français (en hyperlien à déposer dans LE PARKING) complète l’information sur la fréquence et gravité, les symptômes caractéristiques et à ne pas confondre avec, les conditions favorables, les mode de conservation et de propagation, ainsi que quelques méthode de lutte alternatives.
Pour ce qui est des traitements fongiques, référez-vous au Bulletin no 2 sur les fongicides et biofongicides homologués en 2020 dans les cultures maraîchères et fruitières en serre.
Afin de vous aider dans votre démarche diagnostique, une clé d’identification par imagerie est gratuitement disponible sur le site EPHYTIA (France).
Le site IRIIS Phytoprotection du MAPAQ contient également une clé d’identification par critères à sélectionner ainsi que plusieurs fiches illustrées.
Même le site de l’OMAFRA (Ontario) possède une clé diagnostic très simple et en français.
Vous retrouverez aussi un guide pratique d’identification des maladies du concombre (2014) en ligne et sur le site de l’Université de Floride (U-Scout) (anglais seulement).
Si vous cherchez une fiche technique en anglais, le site Plantwise Knowledge Bank est tout indiqué.
Dans le doute et pour validation, vous pouvez en tout temps envoyer un échantillon au laboratoire de diagnostic en phytoprotection du MAPAQ. C’est sans frais pour ceux et celles qui ont une certification biologique.
(Alternaria alternata; Alternaria cucumerina)
Seul le CUEVA (octanoate de cuivre) est spécifiquement homologué sur Alternaria dans le concombre. D’autres produits homologués sur concombre et reconnus actifs contre Alternaria dans d’autres cultures peuvent également agir comme Pristine. Plusieurs d’entre eux sont efficaces sur l’oïdium (blanc) et le Botrytis. A titre d’exemples : DOUBLE NICKEL , TAEGRO, FONTELIS, sel de zinc de polyoxine D (DIPLOMAT 5SC, FONGICIDE 5SC), LUNA PRIVILEGE FONGICIDE POUR CULTURE EN SERRES.
(Botrytis)
Plusieurs traitements sont disponibles. Consultez le Bulletin no 2 sur les fongicides et biofongicides homologués en 2020 dans les cultures maraîchères et fruitières en serre (11 août 2020).
(Corynespora cassiicola)
(Cladosporium cucumerinum)
(Didymella bryoniae)
Plusieurs produits sont homologués :
ASPERELLO T34 (Trichoderma asperellum souche T34)
CEASE ou RHAPSODY (Bacillus subtilis var. QST 713)
DIPLOMAT 5SC ou FONGICIDE 5SC (Sel de zinc de polyoxine D)
POSTERITY (Pydiflumetofen)
PRISTINE WG (Boscalide et Pyraclostrobine).
PRESTOP WG et NOVA sont également efficaces.
Pour éviter de perdre les plants en raison de chancres de tige, vous pouvez badigeonner les plaies avec une pâte desséchante de Scaniavital silica de Biobest (contient argile, silicium, potassium et chaux) ou un mélange à part égale d’argile bentonite avec du gypse (sulfate de calcium) dans le but d’assécher les plaies. On peut également y ajouter un biofongicide comme le REGALIA MAXX.
(Pseudoperonospora cubensis)
Comme tous les autres mildious, les infections peuvent être fulgurantes si les conditions sont humides. C’est pourquoi il faut intervenir dès les tout premiers signes de la maladie. De nombreux fongicides et biofongicides sont homologués sur le mildiou du concombre.
BIOFONGICIDES
A base de Bacillus subtilis souche QST 713 : CEASE, RHAPSODY
A base d’acide citrique et lactique fermentés: Bioprotec Fongicide et Bactéricide Tomate et Potager , CYCLONE
A base d’octanoate de cuivre: CUEVA
A base de plantes : INFLUENCE WP , REGALIA MAXX
A base d’huile de Melaleuca : TIMOREX GOLD
Peroxyde d’hydrogène et Acide peracétique : OXIDATE 2.0
FONGICIDES
Acides phosphoreux : PHOSTROL , CONFINE EXTRA , RAMPART , TURF-PHITE PRO
Amétoctradine + Diméthomorphe : ZAMPRO
Chlorhydrate de propamocarbe : PREVICUR N
Cyazofamide : CYAZOFAMID 400SC, TORRENT 400 SC
Mandipropamide : ORONDIS ULTRA A , REVUS
Oxathiapiproline : ORONDIS , ORONDIS ULTRA B, ZORVEC ENICADE
Oxathiapiproline + Mandipropamide : ORONDIS ULTRA
Sel de zinc de polyoxine D : DIPLOMAT 5SC, FONGICIDE 5SC
SCLÉROTINIOSE
(Sclerotinia sclerotiorum)
(Fusarium oxysporum f.sp. radicis-cucumerinum)
De nombreux biofongicides sont homologués, principalement à titre préventif sauf PRESTOP WG (Gliocladium catenulatum Souche J1446) et BORA HC qui aurait un léger effet curatif.
Plusieurs produits à base de Trichoderma comme ASPERELLO T34 (T. asperellum souche T34), BORA WP, ROOTSHIELD WP , ROOTSHIELD HC et TRIANUM (T.harzianum souche KRL-AG2 et souche T-22), ROOTSHIELD PLUS WP contenant 2 espèces de Trichoderma (virens et harzianum);
D’autres à base de Bacillus amyloliquefaciens comme BIOTAK (souche MBI 600) ou SERIFEL (souche MBI 600).
Finalement, MYCOSTOP (Streptomyces souche K61) est reconnu pour son efficacité sur ce champignon tout comme MEDALLION (fludioxinil).
(Cercospora citrullina)
Les 2 produits homologués spécifiquement sur la cercosporiose à base de Bacillus subtilis var. QST 713 (CEASE, RHAPSODY).
POTYVIRUS
Les Potyvirus sont une grande famille de virus. Le laboratoire n’est actuellement pas en mesure de les identifier précisément. Cependant, la présence de particules virales rend les plants plus sensibles à d’autres attaques fongiques. Si les symptômes sont légers et sans impact économique, il n’y a pas lieu d’éliminer les plants mais du moins de contrôler les vecteurs qui sont le plus souvent les pucerons, particulièrement le puceron vert du pêcher. Sinon, détruire les plants très endommagés.
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |