La récolte est commencée en Montérégie. Sommaire météo. La moisissure grise est stable. Premières captures de la mouche du bleuet et plusieurs nouveaux signalements pour la drosophile à ailes tachetées. Le scarabée japonais est à surveiller.
STADES DE DÉVELOPPEMENT
Stades de développement du 'Patriot'
| Régions | Bourgeons à feuilles | Bourgeons à fruits |
| Montérégie | Point noir | Récolte (début) |
| Laurentides et Lanaudière | Point noir | Fruit bleu (début) |
| Estrie, Centre-du-Québec et Mauricie | Point noir | Fruit bleu (début) |
| Chaudière-Appalaches et Capitale-Nationale | Point noir | Véraison |
| Bas-Saint-Laurent | Point noir | Fruit vert |
Liste et photos des stades du bleuet en corymbe : Highbush blueberry growth stages table (en anglais)
Note : Le tableau ci-dessus indique les stades atteints dans certaines bleuetières pour le cultivar 'Patriot'. Selon votre emplacement, les stades atteints par vos bleuetiers peuvent différer et être plus ou moins avancés.
Note : Le tableau ci-dessus indique les stades atteints dans certaines bleuetières pour le cultivar 'Patriot'. Selon votre emplacement, les stades atteints par vos bleuetiers peuvent différer et être plus ou moins avancés.
SOMMAIRE MÉTÉO
La pluie demeure au rendez-vous dans la majorité des régions, peut-être même un peu trop au goût de certains producteurs. La dernière fin de semaine fut plutôt froide, à tel point que le feuillage a montré quelques signes de rougissement temporaires dans certains secteurs du Bas-St-Laurent. Mais somme toute, les conditions de croissance sont favorables avec une bonne alternance de pluie et de soleil. La récolte est lancée en Montérégie pour les cultivars plus hâtifs, mais l'avance sur la saison dernière s'amenuise tranquillement. En moyenne selon les régions, l'avance sur la saison dernière n'est plus que de six jours environ. Pour plus de détails, vous pouvez consulter le sommaire agrométéorologique de la dernière semaine.
MOISISSURE GRISE
Suite à l'avertissement de la semaine dernière, plusieurs de nos collaborateurs ont effectivement pu confirmer la présence de signes de la maladie dans quelques bleuetières. Pour prévenir sa progression, certains producteurs plus touchés ont choisi de pulvériser des fongicides préventifs. Toutefois, aucune progression évidente des signes de la maladie n'est rapportée. L'incidence de la maladie semble stable pour l'instant malgré les deux dernières semaines relativement humides. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l'avertissement No 12 du 30 juin dernier.
DROSOPHILE À AILES TACHETÉES (DAT)
La drosophile a été capturée une première fois il y a deux semaines en Mauricie et dans la Capitale-Nationale. Après deux semaines de répit, voilà que de nouvelles captures ont été faites tout récemment, dans plusieurs régions de la province : Montérégie, Laurentides, Estrie, Mauricie, Centre-du-Québec et Chaudière-Appalaches. Les captures ont été faites dans les petits fruits autres que le bleuet en corymbe, et aucune larve dans les fruits n'est encore rapportée, mais ça ne saurait tarder. Soyez sur vos gardes, car la récolte des bleuets est déjà commencée à certains endroits. C'est à partir de la véraison que la DAT peut commencer à pondre dans les fruits. Une fois les larves observées dans les fruits, il est trop tard pour intervenir efficacement.
Pour en savoir plus
Le réseau de piégeage de la mouche du bleuet compte environ 25 pièges situés en Montérégie, en plus d'une vingtaine d'autres répartis dans les régions suivantes : Bas-St-Laurent, Chaudière-Appalaches, Capitale-Nationale, Mauricie, Centre-du-Québec et Laurentides. Cette semaine, les premières captures de la saison ont été confirmées sur deux sites de la Montérégie : jusqu'à huit captures sur un seul piège.
Pour en savoir plus
SCARABÉE JAPONAIS
L'insecte est actuellement observé en Montérégie, jusque dans la Capitale-Nationale (MRC de Portneuf). Les populations rapportées par nos collaborateurs varient généralement de faibles à absentes. Quelques rares sites avec des populations plus élevées prévoient des interventions insecticides imminentes afin de respecter le délai avant la récolte. À noter que l'insecte n'est pas présent partout au Québec. Au fil des ans, son aire de distribution s'est lentement agrandie vers le nord et l'est. Il est maintenant observé de l'ouest de la Chaudière-Appalaches (MRC de Lotbinière) et de la Capitale-Nationale (MRC de Portneuf).
En règle générale (mais pas toujours), le scarabée japonais est plus problématique que le scarabée du rosier. Les dommages peuvent parfois devenir suffisamment importants pour justifier des interventions.
Voici un résumé des mesures de lutte envisageables :
Pour en savoir plus
Pour en savoir plus
- Fiche technique RAP, La drosophile à ailes tachetées dans les petits fruits (mise à jour récente)
- Revue de littérature, La drosophile à ailes tachetées, un ravageur des petits fruits au Québec
- SAgE Pesticides, Insecticides homologués contre la drosophile à ailes tachetées dans le bleuet en corymbe
- Bleuet en corymbe, Production fruitière intégrée (édition 2019)
MOUCHE DU BLEUET
Le réseau de piégeage de la mouche du bleuet compte environ 25 pièges situés en Montérégie, en plus d'une vingtaine d'autres répartis dans les régions suivantes : Bas-St-Laurent, Chaudière-Appalaches, Capitale-Nationale, Mauricie, Centre-du-Québec et Laurentides. Cette semaine, les premières captures de la saison ont été confirmées sur deux sites de la Montérégie : jusqu'à huit captures sur un seul piège.
Pour en savoir plus
- Fiche technique RAP, La mouche du bleuet
- Formation d'identification de la mouche du bleuet
- SAgE Pesticides, Insecticides homologués contre la mouche du bleuet
- Bleuet en corymbe - Production fruitière intégrée (édition 2019). À noter que ce document contient des cotes d'efficacité des insecticides (biologiques et conventionnels) contre plusieurs insectes ravageurs du bleuet en corymbe. En période de récolte, il peut s'avérer intéressant de choisir des insecticides qui sont à la fois efficaces contre la drosophile à ailes tachetées et contre la mouche du bleuet.
En règle générale (mais pas toujours), le scarabée japonais est plus problématique que le scarabée du rosier. Les dommages peuvent parfois devenir suffisamment importants pour justifier des interventions.
Voici un résumé des mesures de lutte envisageables :
- Les filets d'exclusion. De plus en plus utilisés contre la drosophile à ailes tachetées, ils offriraient une protection contre les scarabées qui arrivent de l'extérieur de la bleuetière (scarabées du rosier et japonais), mais pas contre ceux qui émergent dans la bleuetière (donc sous les filets).
- Piégeage massif. Des pièges à phéromones sont disponibles commercialement et sont très efficaces pour capturer le scarabée japonais. Cependant, ce n'est pas clair si les pièges capturent une proportion suffisamment importante de la population de scarabées pour offrir une baisse significative de dommages. À ce jour, la technique demeure très peu utilisée et très peu documentée. Enfin, certaines références mentionnent qu'il faut disposer les pièges ailleurs que dans la bleuetière, afin de ne pas y attirer l'insecte.
- Lutte biologique. Le nématode entomophage Heterorhabditis bacteriophora est disponible commercialement et permettrait de tuer quelques larves de scarabées dans le sol, avant leur émergence (à partir de fin juin). Toutefois, l'efficacité réelle de la méthode demeure mal documentée, et les rares essais réalisés au champ (contre le scarabée du rosier) ont donné des résultats mitigés.
- Lutte chimique. Elle demeure la méthode la plus facile et la plus populaire pour le contrôle des scarabées adultes, mais la plus risquée pour la santé et l'environnement. Comme l'insecte est surtout actif le matin des jours ensoleillés, c'est à ce moment que les pulvérisations devraient être réalisées. La liste des insecticides homologués est disponible ici.
Pour en savoir plus
Scarabées japonais, Montérégie, 24 juillet 2019
Photo : Violaine Joly-Séguin (Club conseil du corymbe)
| Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été rédigé par Christian Lacroix, agronome (MAPAQ) et révisé par Mathieu Côté, agronome (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseur du réseau Bleuet en corymbe ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d’en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
