Deuxième gel printanier : dommages en Estrie et en Chaudière-Appalaches. Dommages de pucerons. Surveillance des larves de cécidomyies. Quelques dommages de perce-pousses. Période critique de sensibilité à la brûlure des pousses. Maturation du champignon du rouge des aiguilles. Sporulation des balais de sorcière imminente en Montérégie.DÉVELOPPEMENT DES ARBRES et TRAVAUX AU CHAMP
Les collaborateurs du sous-réseau Arbres de Noël du RAP ont rapporté qu'un deuxième gel printanier, survenu dans la nuit du 22 mai, a causé des dommages plus sévères que celui du 17 mai dans des plantations de l'Estrie et de la région de la Chaudière-Appalaches. Des dommages variables sont rapportés selon les secteurs.
La présence des pousses gelées aura un impact sur la croissance des arbres, donc sur leur taille par la suite. En général, il est nécessaire de retarder la taille corrective de ces arbres au mois d'août au lieu du mois de juillet, selon la sévérité du gel. Ce délai permet la croissance de nouvelles pousses à proximité des zones endommagées et donne une meilleure perspective si les bourgeons de la tête ont été touchés.
Pour plus d'information, vous pouvez consulter :
- Fiche sur la taille (section « Gel printanier »)
- Vidéos sur la taille corrective après un gel printanier
LE PUCERON DES POUSSES DU SAPIN
Des dommages légers de pucerons des pousses du sapin sont rapportés dans des pousses de stade IV sur des arbres non traités. À ce stade, la pulvérisation d’un insecticide ne produira pas d’effets significatifs sur la sévérité des dommages si les aiguilles sont déjà malformées. De plus, les pucerons produisent une grande quantité de miellat qui les protège des insecticides de contact comme le malathion. À noter que la présence de pucerons dans les jeunes pousses est très attractive pour les prédateurs. Ces derniers pourraient contribuer à diminuer les populations.
LA CÉCIDOMYIE DU SAPIN
La cécidomyie du sapin est toujours en activité. La semaine dernière, des œufs et des larves ont été observés à certains endroits en Estrie et en Chaudière-Appalaches. La population observée par les conseillers des clubs agroenvironnementaux est variable, mais plus élevée par endroits en Estrie que l'an passé. Consultez votre conseiller pour plus d’information sur la stratégie d’intervention ou référez-vous à cette fiche technique.
LE PERCE-POUSSE DU SAPIN
Quelques dégâts de perce-pousse ont été rapportés par les collaborateurs. En général, puisqu'ils sont localisés et particulièrement près des boisés, les dommages ne causent pas de pertes économiques. Pour plus d’information, cliquez ici.
LA BRÛLURE DES POUSSES (DELPHINELLA)
La période de surveillance du Delphinella, causant la brûlure des pousses, est toujours en cours dans les régions du Centre-du-Québec, de l'Estrie et de la Chaudière-Appalaches. Cependant, les conditions actuelles, chaudes et sèches, ne sont pas favorables à l'éjection des spores du champignon. La période à risque se terminera quand la majorité des pousses des arbres sensibles atteindront le stade V. Consultez votre conseiller pour établir une stratégie de lutte contre cette maladie.
Les nouvelles pousses affectées par cette maladie ne sont pas encore apparentes. Les symptômes sont généralement visibles à la 2e semaine de juin, selon les secteurs.
LE ROUGE DES AIGUILLES
L’éjection des spores du rouge des aiguilles (Lirula sp.) n’est pas encore commencée. Nous surveillons la situation de près. Notez que la sortie des dommages sur les pousses 2022, causés par les infections du printemps dernier, est imminente. Pour en connaître plus sur cette maladie et sur la stratégie de contrôle, consultez cette fiche technique.
LE BALAI DE SORCIÈRE
Il est grand temps d’enlever les branches atteintes par la rouille-balai de sorcière puisque la sporulation du champignon (poudre jaune) est imminente en Montérégie. Après ce moment, on doit attendre la fin de la sporulation avant de recommencer à couper les branches infectées. En répétant le travail d’éradication chaque printemps, le taux d’infestation diminuera avec le temps.
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Dominique Choquette, agronome (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du sous-réseau Arbres de Noël ou le secrétariat du RAP. Édition : Louise Thériault, agronome et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
