
Ver-gris noir et autres vers gris : dépistage recommandé. Carte interactives de la fusariose : signalement de problèmes. Fusariose de l'épi : risques variables. Oïdium présent et risque de fusariose faible : quelle stratégie adopter? Charançon postiche de la luzerne : un insecte à surveiller. Nouveaux dommages de la tipule des prairies dans Chaudière-Appalaches.
J. Saguez1, J. Breault2, D. Froment2
1. Chercheur (CÉROM), 2. Agronome (MAPAQ)
Encore cette semaine, des dommages et des larves de vers gris ont été observés dans plusieurs régions, dont l’Abitibi-Témiscamingue, la Montérégie-Ouest, la Montérégie-Est et Lanaudière. Les larves observées sont de différentes tailles et par conséquent de différents stades larvaires, et ce, à l’intérieur d’un même champ. Le maïs et d’autres cultures peuvent être affectées.
Les petites larves (mesurant moins de 1,3 cm) se nourrissent sur le feuillage du maïs et forment de petits trous d’alimentation. Ces dommages causés par les jeunes larves sont mineurs, mais ils indiquent la présence de vers gris dans le champ et la possibilité de dommages économiques avec les larves qui grandissent. Les larves plus grosses, à partir du quatrième stade larvaire, se nourrissent de la tige et sont capables de sectionner les plants de maïs au niveau du sol ou juste en dessous (voir photos ci-dessous), jusqu’à ce que le maïs atteigne le stade 6 feuilles. Selon l’Université du Wisconsin, les plants de maïs pourraient se rétablir si la coupe survient au-dessus du point de croissance. La présence d’un plant ou de plusieurs plants sectionnés sur un même rang indique qu’il faut dépister et creuser autour de ces plants et sur les rangs avoisinants pour détecter d’autres dommages et s’assurer que le ver-gris en est la cause. Une seule larve serait en mesure de couper jusqu’à cinq plants au cours de son développement.
1. Chercheur (CÉROM), 2. Agronome (MAPAQ)
Cette semaine, le RAP Grandes cultures a reçu deux nouveaux signalements de dommages causés par la tipule des prairies dans des champs de céréales et de maïs en Chaudière-Appalaches. Depuis la fin de mai, près d’une quinzaine de cas confirmés ont été répertoriés dans des céréales de printemps (semis purs et grainés) et du maïs de cette région. Les prairies et les céréales infestées par la tipule des prairies présentent de larges zones jaunies ou dénudées. Dans les grandes cultures, des plants plus petits et grignotés pourraient également être observés.
D’autres dommages pourraient être observés, mais l’activité du ravageur devrait bientôt tirer à sa fin. Lorsque les larves de tipule atteignent entre 4 et 5 cm de longueur, généralement vers la mi-juin, elles cessent de s’alimenter et entrent dans une période de diapause estivale avant de se transformer en pupes et d’émerger sous forme adulte vers la fin août. Le début de saison frais pourrait toutefois allonger le cycle de l’insecte. Si les dommages sont importants et qu’un resemis est envisagé, la taille des larves doit être évaluée afin de semer lorsque leur activité est terminée. Cette évaluation aidera à limiter le plus possible des dommages aux nouvelles pousses. Un travail de sol superficiel avant de ressemer peut aider à diminuer les populations en exposant les larves à la prédation et/ou en favorisant leur dessèchement. Rappelons qu'aucun insecticide n’est homologué contre la tipule des prairies.
Afin de répertorier la présence de la tipule des prairies et des dommages aux grandes cultures dans toutes les régions du Québec, le RAP Grandes cultures invite toutes les entreprises agricoles et leurs conseillers à signaler la présence de l’insecte ou de dommages à leur responsable régional RAP Grandes cultures du MAPAQ ainsi qu’à envoyer une fiche de signalement remplie à rapcerom@cerom.qc.ca ou encore à compléter ce formulaire en ligne.
Pour plus d’information
- Fiche technique Tipule des prairies;
- Comment distinguer la larve de la tipule des prairies d'une larve de vers gris.
| Si vous détectez des insectes ravageurs en dehors des sites de dépistage du RAP Grandes cultures, vous êtes invité à signaler ces observations. Pour ce faire, vous pouvez remplir la fiche disponible en balayant le code QR ci-contre. | ![]() |
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Sophie Bélisle (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.




