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Cucurbitacées, Avertissement No 5, 25 juin 2025

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Cucurbitacées
Croissance accélérée des cucurbitacées avec la chaleur. Présence plus active de la tache angulaire en Montérégie. Des traitements contre la chrysomèle rayée sont en cours dans toutes les régions. Les adultes de la punaise de la courge davantage visibles : la ponte a débuté. L’importance des abeilles pour la pollinisation.

 
ÉTAT DES CULTURES
 
La période du 18 au 24 juin a débuté par des températures dans les normales pour culminer avec de la forte chaleur dépassant les 30 °C, accompagnée d'une humidité importante, les 23 et 24 juin. De la pluie et des orages ont eu lieu, amenant des quantités variables de précipitations selon les secteurs. Le temps chaud, de nuit comme de jour, a été très favorable à la croissance des cucurbitacées. Ces conditions ont toutefois stimulé l'activité des chrysomèles rayées du concombre qui sont sorties massivement dans toutes les régions.
 
Le sommaire agrométéorologique cucurbitacées vous présente le tableau des précipitations et des degrés-jours cumulés pour chacune des régions.
 
 
TACHE ANGULAIRE
 
En Montérégie, on signale les premiers foyers de la tache angulaire causée par la bactérie Pseudomonas syringae, dans certaines variétés de courge d’hiver. Dans la citrouille et le concombre, quelques lésions ont été dépistées jusqu’à présent, mais leur présence est encore très faible.

Pour le concombre et les courges d’hiver, il vaut mieux traiter la tache angulaire dès l’apparition des premiers foyers, afin de garder le contrôle sur la maladie et de favoriser une bonne croissance des plants. La pluie, le temps chaud et l’humidité sont les principaux facteurs favorisant le développement de la bactérie.

Pour la courgette et la citrouille, il est rare de devoir traiter contre la tache angulaire, car la bactérie reste habituellement sur les vieilles feuilles. Cependant, si les lésions se multiplient sur le nouveau feuillage, il faut alors intervenir.

Consultez la fiche technique Le cuivre dans les cultures maraîchères pour connaître les stratégies d’utilisation des produits à base de cuivre.
 
Image Agri-Réseau

Tache angulaire (Pseudomonas syringae) sur un jeune plant de courge d'hiver

Photo : Marianne Lefebvre, agr., 23 juin 2025

 

INSECTES RAVAGEURS
 
Dans toutes les régions, des traitements sont en cours ou ont été réalisés contre la chrysomèle rayée du concombre. Si vous devez faire des pulvérisations, afin de protéger les pollinisateurs, faites-les en soirée, après 20 h 30. Pour connaître les seuils d'intervention, consulter la fiche technique Chrysomèle rayée du concombre.

On observe davantage de punaises de la courge dans des champs de melons, de courges et de citrouilles en Montérégie. Les punaises occasionnent des dégâts par leurs piqûres d’alimentation : avec son stylet, la punaise perce les tissus des plantes et interrompt le transport des nutriments via le phloème, ce qui provoque le flétrissement des feuilles, des tiges ou des vignes dans la portion au-dessus de la piqûre. Ces dommages ressemblent aux symptômes du flétrissement bactérien. De plus, la punaise de la courge peut être vectrice de la bactérie Serratia marcescens, responsable de la maladie bactérienne ''Cucurbit yellow vine disease (CYVD)''. Des références américaines suggèrent un seuil de traitement, avant la floraison, d'une punaise adulte à tous les deux plants dépistés (plus de 15 punaises adultes pour 30 plants dépistés). Après la floraison, le seuil d’intervention se situe à une (1) masse d’œufs par plant ET la présence de nymphes.
 
Image Agri-Réseau

Punaise de la courge (Anasa tristis

Photo : LEDP (MAPAQ)

Image Agri-Réseau

Masse d'oeufs de la punaise de la courge sous une feuille de courge d'hiver

Photo : Isabelle Couture, agr. (MAPAQ)


 

LES CUCURBITACÉES ONT BESOIN DES ABEILLES


À l'exception des concombres parthénocarpiques, les cucurbitacées ont besoin des insectes pollinisateurs. En effet, ces derniers sont indispensables au transport du pollen des fleurs mâles aux fleurs femelles.

Pour assurer une bonne pollinisation, une moyenne de deux à trois ruches à l’hectare est nécessaire. Idéalement, les ruches doivent être introduites de quatre à huit jours après l’apparition des premières fleurs de votre culture. Si vous introduisez les ruches trop tôt, les abeilles peuvent prendre la mauvaise habitude d’aller butiner ailleurs, par manque de fleurs.

Ce que vous pouvez faire pour les abeilles 
Prévoyez l’emplacement des ruches sur des palettes non ajourées dans un endroit :

  • où l’accès est facile pour la livraison et le retrait des ruches;
  • à proximité de la culture à polliniser (500 m au maximum);
  • à l’abri des opérations culturales (sarclage, pulvérisation, passage de la machinerie);
  • avec un point d’eau proche;
  • à l’abri des vents dominants;
  • où il y a quelques plantes mellifères (trèfles, luzerne, canola, etc.) autres que la culture à polliniser.

Ne pas utiliser d’insecticides pendant la floraison. Si leur usage est absolument nécessaire, choisir, dans la mesure du possible, la formulation qui est la moins toxique pour les abeilles et les autres pollinisateurs. Par exemple, les poudres mouillables (WP) sont plus toxiques que les concentrés émulsifiables (EC).

Si vous devez faire des traitements fongicides pendant cette période, effectuez-les en soirée, vers 20 h 30, lorsque les abeilles sont entrées dans la ruche.

Conditions idéales pour l’activité des abeilles :
  • une température supérieure à 15 °C;
  • une humidité relative inférieure à 75 %;
  • des vents inférieurs à 21 km/h;
  • un ciel dégagé.

 
De façon générale, la période d’activité des abeilles au champ se situe entre 8 h et 19 h 30. Les pollinisateurs indigènes, tels que les bourdons, sont actifs plus longtemps, soit entre 7 h et 20 h 30 environ; protégeons-les! 

Pour plus d'information, consulter la fiche technique Protégeons nos abeilles des pesticides.

 
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.


 
Cet avertissement a été rédigé par Isabelle Couture, agronome, M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du sous-réseau Cucurbitacées ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agronome, M. Sc. et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.

Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Cucurbitacées
Date de publication : 25 juin 2025
Infolettre Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP)

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