
RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE ET RISQUES ASSOCIÉS
Les températures de jour ont tout d’abord été près des normales avec, selon les régions, une ou deux journées plus froides pour ensuite se réchauffer à compter du 30 juin. La majorité des régions ont connu deux nuits froides, puis des températures près des normales avant un réchauffement vers le 30 juin. Du côté des précipitations, elles ont été plus intenses entre Trois-Rivières et Québec qu’ailleurs dans la province, et la journée de samedi a été pluvieuse pour plusieurs secteurs. Les quantités reçues varient d’une station à l’autre à l’intérieur d’une même région. Voir la carte des précipitations.
Les sols sont restés humides dans les régions de la Capitale-Nationale et du Centre-du-Québec.
Tableau 1: Stade d’avancement des cultures pour les régions où l’information est disponible
Les températures élevées du 22 au 24 juin derniers ont causé de l’insolation (chancre de chaleur) dans des carottes allant jusqu’au stade de 4 feuilles dans les régions plus chaudes (Lanaudière et Montérégie). Un rétrécissement du collet peut être observé à la superficie du sol. Les champs les plus affectés étaient les carottes à un stade moins avancé et les champs en sol léger sans irrigation.
Céleris
En Montérégie-Ouest, les céleris-branches les plus avancés atteignent 52 cm de hauteur et les raves des céleris-raves mesurent jusqu’à 5 cm de diamètre. Les plantations de céleris-branches se poursuivent.
INSECTES
En Montérégie-Ouest et dans Lanaudière, les captures du charançon demeurent faibles, sauf dans quelques champs, en Montérégie, où elles sont modérées. Peu de seuils d’intervention ont été atteints. Les pièges continuent d’être retirés dans les champs les plus avancés.
On rappelle que le charançon préfère pondre sur des carottes à partir du stade 3 feuilles. Des recherches récentes indiquent que le stade pour le premier traitement au novaluron (RIMON) devrait être un peu décalé : des traitements effectués au stade 3 à 4 feuilles ont été plus efficaces, puisque ce produit affecte les œufs et les larves dans les plants, mais n’a peu ou pas d’effet sur les adultes. Consultez l'avertissement N° 6 du 19 juin 2025 pour la stratégie de lutte contre le charançon de la carotte.
Mouche de la carotte (première génération)
Tableau 2 : Moyenne régionale des captures d'adultes de la mouche de la carotte validées par le LEDP
Punaise terne
La pression des punaises est variable en Montérégie, justifiant quelques interventions dans le céleri-branche, mais aucune dans le céleri-rave. La pression demeure faible à nulle au Bas-Saint-Laurent et dans la Capitale-Nationale.
Le tableau suivant indique les seuils d’intervention recommandés pour la punaise terne dans le céleri-branche.
| Moins de 10 cm | 1 individu par plant |
| De 10 à 45 cm | 1 individu par 5 plants |
| Plus de 45 cm | 1 individu par 10 plants |
Autres insectes
Quelques vers gris ont été observés dans la carotte en Montérégie, en Chaudière-Appalaches et dans la Capitale-Nationale, sans justifier d’intervention. De rares traitements ont été nécessaires dans de nouvelles plantations de céleris-branches, mais pas dans le céleri-rave.
Les autres ravageurs observés (altises, cicadelles, pucerons et thrips) n’ont pas justifié d’intervention.
MALADIES
Carottes
En Montérégie, les symptômes de cercosporiose sont stables et sont seulement observés sur les feuilles basales de certains champs plus avancés. Des interventions sont seulement nécessaires dans les carottes récoltées avec le feuillage.
Rappel de la stratégie de base recommandée pour les traitements contre les taches foliaires dans la carotte
Les traitements débutent dès l’apparition des premières taches étant donné que le marché exige un feuillage parfait.
Carottes hâtives vendues en cellophane (sans feuillage)
Il peut être justifié d’intervenir au besoin selon l’intensité de l’infestation. La plupart du temps, la maladie ne se répand pas suffisamment pour nuire à la croissance des carottes ou à la récolte.
Carottes tardives destinées à la récolte de fin de saison
On recommande de commencer les traitements fongiques seulement lorsque le rang de carottes couvre une largeur de plus de 30 cm (rang à demi fermé en sol organique) et qu’il y a plus de 25 % des plants qui ont au moins une tache sur une des feuilles intermédiaires.
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |


