Ver de l’épi : suite des captures de papillons cette semaine. Pyrale du maïs : faibles captures de papillons de la première génération de la pyrale bivoltine et observations faibles de dommages. Première capture de pyrale univoltine et dates de suivi au champ pour certaines régions. Autres problématiques : premières observations dans certains champs de charbon. Petit cas de chenille zébrée.VER DE L’ÉPI
Au cours de la dernière semaine, de nouvelles captures de paillons du ver de l’épi ont été enregistrées sur 7 sites dans les régions du Centre-du-Québec, de l'Estrie, de la Mauricie et du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Le piégeage de papillons avec un piège à phéromone, sur chaque ferme, est fortement recommandé, puisque c’est la seule façon de surveiller l’arrivée du ravageur sur l’entreprise. À titre indicatif, des risques de migrations du ravageur sont rapportés aux États-Unis depuis la mi-juin. Vous pouvez aussi consulter la carte du Great Lakes and Maritimes Pest Monitoring Network. Lorsqu’il est question du ver de l’épi, c’est du cas par cas pour chaque ferme. Les papillons femelles sont attirés par les soies fraîches, où ils pondent leurs œufs.
Rappelons que les champs les plus à risque sont 1) les champs qui ont des soies fraîches au moment des captures de papillons du ver de l’épi et 2) les champs qui porteront des soies fraîches durant les 10 jours qui suivent les captures de papillons à la ferme. Pour de l’information détaillée sur le ver de l’épi (identification, biologie, piégeage, stratégies d’intervention, etc.), consultez la fiche technique Le ver de l’épi du maïs.
Univoltine
Des premiers papillons ont été piégés dans la dernière semaine au Centre-du-Québec et au Bas-Saint-Laurent. La situation demeure très calme pour l’instant, mais avec les modèles bioclimatiques basés sur le cumul des degrés-jour et ces captures, voici les prédictions :
- Montérégie, Laval et les municipalités hâtives de Lanaudière et des Basses-Laurentides
- Les premières pontes et observations de masses d’œufs devraient avoir commencé vers le 5 juillet (début du dépistage).
- Les premières larves devraient être actives à partir du 10 juillet.
- Centre-du-Québec, Estrie, Mauricie et les municipalités tardives de Lanaudière et des Basses-Laurentides
- Les premières pontes et observations de masses d’œufs devraient commencer vers le 12 juillet (début du dépistage).
- Les premières larves devraient être actives à partir du 17 juillet.
- Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches
- Les premières pontes et observations de masses d’œufs devraient commencer vers le 19 juillet (début du dépistage).
- Les premières larves devraient être actives à partir du 24 juillet.
- Bas-Saint-Laurent, Saguenay–Lac-Saint-Jean et Gaspésie
- Les premières pontes et observations de masses d’œufs devraient commencer vers le 25 juillet (début du dépistage).
- Les premières larves devraient être actives à partir du 30 juillet.
À la suite du dépistage, il sera possible de déterminer et de justifier une ou des dates de traitements au champ. Ces dates permettent aussi de prévoir l’introduction des trichogrammes dans les parcelles avant la ponte. Si un traitement insecticide survient, il doit cibler les jeunes larves en train de s’alimenter sur les plants de maïs, avant l’entrée des larves à l’intérieur des plants. Le nombre d’interventions à effectuer doit prendre en compte les antécédents de dommages observés sur votre site dans les récentes saisons.
Bivoltine
Dans la dernière semaine, quelques pyrales bivoltines ont été capturées dans les régions de la Capitale-Nationale et de Laval. Trois collaborateurs qui effectuent des suivis au champ nous ont rapporté la présence de jeunes larves ou de dommages minimes par la pyrale sur quelques sites. Pour l'instant, peu d’interventions sont prévues, outre l’introduction des trichogrammes.
N’hésitez pas à consulter la fiche technique Pyrale du maïs pour plus d’information sur ce ravageur.
AUTRES PROBLÉMATIQUES
Charbon
Cette semaine, des collaborateurs nous ont signalé la présence de charbon commun dans certains champs de maïs sucré. La pression dans les champs de maïs semble faible pour l’instant. Pour plus de détails sur le charbon commun, consultez la fiche technique du RAP Grandes cultures Le charbon commun et le charbon des inflorescences dans le maïs ou consultez le site du MAAARO en cliquant ici.
Charbon commun sur plants de maïs sucré
Photo 1 : P. Allimann (MAPAQ); Photos 2 et 3 : B. Duval (MAPAQ)
Photo 1 : P. Allimann (MAPAQ); Photos 2 et 3 : B. Duval (MAPAQ)
Chenille zébrée
Un cas de dommage à la récolte de chenille zébrée a été observé dans la dernière semaine. Ce ravageur affecte très rarement le maïs sucré et ses dommages sont souvent secondaires. Ce ravageur peu commun peut sembler surprenant, mais il demeure généralement sporadique et aucune intervention ne devrait être réalisée pour le contrôler, sauf s’il devient récurent sur votre site. Au besoin, consultez la fiche IRIIS phytoprotection de ce lépidoptère.
Larve mature de chenille zébrée
Photo : LEDP
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Yves Auger et Brigitte Duval, agronomes (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Maïs sucré ou le secrétariat du RAP. Édition : Laurianne Pichette, agr.-phytopathologiste et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
