La croissance des cucurbitacées est de bonne à variable selon les quantités d'eau reçues et le type de sol. Les récoltes de concombres, cornichons et courgettes se poursuivent. La qualité est généralement bonne.
Pour consulter la stratégie de traitement et voir des symptômes de la maladie à différents stades, dans le melon brodé et dans le concombre, consultez le bulletin d'information N° 3 du 2 juillet 2025.
Des foyers de tache plectosporienne (Plectosphaerella cucumerina/Plectosporium tabacinum) ont été dépistés dans la courgette en Estrie et en Montérégie. Plectosporium tabacinum est un champignon commun dans les sols et sur le matériel végétal en décomposition. Les souches pathogènes peuvent se maintenir sur les résidus de culture et survivre quelques années dans le sol en absence d’hôte. Les spores de P. tabacinum entrent en contact avec leurs plantes hôtes par les éclaboussures d'eau et par le vent.
Les lésions prennent l’apparence de taches blanchâtres. Celles-ci sont très sporulantes et enclenchent de nombreux cycles d'infections secondaires propices à la contamination d’autres plants. Une fois la maladie installée dans un champ, le vent est très efficace pour disperser les spores sur de longues distances.
Les cucurbitacées les plus sensibles à la maladie sont les courgettes et les citrouilles. Plus récemment, la tache plectosporienne a aussi fait son apparition sur les courges Butternut, sur des cucurbitacées appartenant aux Cucurbita maxima (Hubbard, Buttercup, Ambercup, citrouilles géantes) et sur quelques gourdes.
Pour en savoir davantage sur la tache plectosporienne, vous pouvez consulter la nouvelle fiche technique du 7 juillet 2025 Tache plectosporienne.
En Montérégie et dans Lanaudière, on rapporte de nouveaux foyers d’anthracnose (Colletotrichum orbiculare) sur le feuillage du concombre frais et du concombre de transformation, ainsi que dans le melon brodé.
INSECTES RAVAGEURS
En plus des plants atteints de flétrissement bactérien, on commence à voir dans les champs les plus avancés les premiers fruits porteurs d'Erwinia tracheiphila, transmise au plant par la chrysomèle rayée du concombre. Les fruits atteints ne sont pas commercialisables. Pour connaître les seuils d'intervention ou pour consulter des photos de symptômes de flétrissement bactérien, consultez la fiche technique Chrysomèle rayée du concombre.
On observe la punaise de la courge, des masses d'œufs et des nymphes dans des champs de melons, de courges, de citrouilles et de courgettes dans quelques régions. Les captures du perceur de la courge (Melittia cucurbitae) se poursuivent dans de nombreuses régions.
| Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |

