Pas de nouveau cas confirmé de mildiou. Manque d’eau. Chancre bactérien en hausse.
MÉTÉO ET ÉTAT DES CULTURES
Alors que le sud de la province a reçu très peu de précipitations, les régions de Chaudière-Appalaches et de la Capitale-Nationale ont connu des averses isolées et quelques épisodes de grêles causant certains dommages aux cultures. Les rosées étaient tout de même bien présentes. Les températures de jour étaient modérées et les nuits fraiches, voire froides : le thermomètre est descendu jusqu'à 7 °C, et même à 2 °C à Montmagny.
Le sommaire agrométéorologique solanacées vous informe des précipitations et du cumul des degrés-jours entre le 30 juillet et le 5 août 2025, et depuis le 30 avril :
| Le bulletin d'information Spécial phytoprotection bio 2025 est publié. Ce bulletin présente la liste des produits phytosanitaires à usage agricole homologués dans les cultures horticoles au Canada et acceptés par les organismes de certification biologique. |
PROBLÈMES ABIOTIQUES
Comme la semaine dernière, les particules fines dans l’air provenant des feux de forêts de l’Ouest canadien ont réduit la luminosité. Puisque les températures étaient modérées, cela n’a pas causé de stress significatif sur les cultures.
On remarque encore quelques coups de soleil. Des désordres liés à l’irrigation sont également rapportés dont les fentes de croissance, le fendillement et la pourriture apicale. Étant donné que les sols sont plutôt secs dû aux faibles précipitations, il est d’autant plus important d’être assidu avec les arrosages pour éviter ces problèmes. En période de sécheresse particulièrement, l’irrigation par goutte à goutte maximise l’efficacité des arrosages. Aussi, l’utilisation de tensiomètres permet de valider que les quantités d’eau apportées sont suffisantes pour les besoins des cultures.
MALADIES
Mildiou
Il n’y a pas eu de nouveau cas de mildiou rapporté ni confirmé cette semaine. Le temps sec n’est d’ailleurs pas propice à son développement. Il est tout de même important de demeurer attentif aux symptômes lors des opérations dans les cultures (ex. : dépistage, récolte, etc.).
Phytophtora capsici et sclérotiniose
L’évolution de P. capsici et de la sclérotiniose est plutôt lente sur les sites avec un historique de ces maladies. Les cultures intercalaires réduisent les chances de propagation de ces maladies en limitant le transport de particules de sols ainsi que de spores et d’oospores par le vent et par l’eau.
Maladies fongiques
Alors que la septoriose et l’alternariose restent dans le bas des plants sur plusieurs sites, certains collaborateurs de la Montérégie et des Laurentides notent une progression parfois importante. Demeurer assidu dans les traitements, tout en considérant la météo, permet normalement de freiner la maladie.
Il a été rapporté que, sur un site conventionnel, la moisissure olive cause des dommages importants en champ. Cette maladie affecte habituellement plutôt les cultures en tunnel et en serre.
Maladies bactériennes
La pression des maladies bactériennes varie selon les sites. Sur certains sites, la progression du chancre est fulgurante; on observe des symptômes sur les feuilles, les tiges et les fruits.
INSECTES ET ACARIENS
Punaises
Des adultes et des nymphes de punaises sont observés dans toute la province à des pressions variables selon les sites. On rapporte quelques boutons coupés par la punaise terne dans le poivron et l’aubergine, ainsi que des fruits piqués par la punaise brune dans la tomate.
Les populations de pucerons sont plus faibles cette semaine et on rapporte peu de colonies.
Les populations de doryphores dans l’aubergine sont stables ou en diminution.
Les scarabées japonais continuent de défolier les plants d’aubergine surtout dans les régions plus au sud. Aucun pesticide n’est homologué dans cette culture pour cet insecte. L’installation de pièges attractifs en bordure de champ pourrait contribuer à réduire les populations.
En Montérégie, les cicadelles sont présentes dans toutes les cultures et sont de plus en plus nombreuses. Ces ravageurs peuvent transmettre des maladies. Elles seraient responsables d’une infection de phytoplasme dans la tomate dans les Basses-Laurentides.
Les tétranyques sont sous contrôle dans la plupart des cultures sauf dans les cerises de terre où on rapporte une augmentation dans la Capitale-Nationale, en Estrie et en Montérégie. Quelques dommages sont observés.
Des tarsonèmes causent des dommages dans les poivrons sur quelques sites des Laurentides, de Chaudière-Appalaches et de la Capitale-Nationale. Ces acariens ne peuvent être observés à l’œil nu.
Pyrale du maïs
Les captures demeurent faibles cette semaine. Un collaborateur a observé un dommage sur un fruit de poivron.
Dans le réseau poivron, il y a eu dans la dernière semaine une capture en Montérégie et une dans les Laurentides.
Dans le sous-réseau maïs sucré, une bivoltine a été capturée dans le Bas-Saint-Laurent et une dans la Capitale-Nationale.
Le seuil d’intervention est atteint lorsque la somme des captures des 2 pièges en bordure d'un champ est de 7 papillons, peu importe leur race, au cours des 7 derniers jours. Pour plus d’information, veuillez consulter la fiche technique La pyrale du maïs dans le poivron : stratégies d'intervention pour les champs à risque.
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Riva Khanna, agr. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Solanacées ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Sophie Bélisle (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
