Céleris : punaises, tétranyques et thrips. Brûlure hâtive et tache septorienne stables. Pourriture sclérotique et pourriture molle en hausse dans le céleri-rave. Cœur noir et gerçure du pétiole. Carotte : captures de mouche de la carotte en hausse. Maladies foliaires stables ou en hausse.
RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE ET RISQUES ASSOCIÉS
Le début de la période du 3 au 9 septembre a été marqué par des températures de jour au-dessus des normales jusqu’au 5 septembre pour la majorité des régions avec un retour légèrement sous les normales à compter du 6 septembre. Les températures de nuit ont été fraîches et toutes les régions ont connu des nuits sous les normales et sous la barre des 10 °C. Du côté des précipitations, elles ont été plus abondantes pour une deuxième semaine dans certaines régions ayant subi une sécheresse cet été. Voir la carte des précipitations.
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS
Carottes
Tableau 1 : Stade d’avancement des cultures pour les régions où l’information est disponible
La croissance des plants est meilleure avec les dernières pluies et les ajouts de fertilisants foliaires, mais l’irrigation demeure nécessaire dans plusieurs régions pour obtenir un calibre suffisant. À la récolte, on observe des carottes fendues et un changement de couleur sur le dessus des racines associé à l’exposition à la lumière.
Céleris
En Montérégie-Ouest, les plus petits céleris-branches mesurent 27 cm et la récolte se poursuit. Les plus petits céleris-raves mesurent 7 cm de diamètre et la récolte se poursuit. Dans la Capitale-Nationale, la récolte des céleris-branches se poursuit avec une belle qualité malgré un calibre moyen.
INSECTES
Mouche de la carotte
Sur les fermes avec piégeage, un seuil d’intervention de 0,2 mouche/piège/jour au cours des 7 derniers jours est recommandé. Seuls les champs qui seront récoltés dans plus de 30 jours doivent être traités, puisque c’est le délai requis entre la ponte et l’entrée de la jeune larve à l’intérieur de la racine.
Le tableau 2 présente les captures cumulatives d’adultes de la mouche de la carotte réalisées dans le cadre du réseau de piégeage du Réseau d’avertissements phytosanitaires. Les régions en gris sont celles où aucun échantillon n'a été reçu pour l'instant. Certains collaborateurs hors du réseau de piégeage du RAP observent une hausse des captures de mouche de la carotte en Montérégie cette semaine.
Tableau 2 : Captures cumulatives d'adultes de la mouche de la carotte1
1. Données validées par le LEDP
Punaise terne
En Montérégie-Ouest, l’augmentation des punaises ternes a justifié quelques traitements dans les céleris-branches et dans certains champs de céleris-raves. Dans la Capitale-Nationale, les punaises sont sous contrôle.
Autres insectes
En Montérégie-Ouest, de nouveaux traitements ont été nécessaires contre les thrips et les tétranyques dans les céleris-raves. Dans la Capitale-Nationale, les tétranyques sont tolérables dans les panais, sans nécessiter d’intervention.
Dans toutes les régions, les altises à tête rouge, les cicadelles, les pucerons et les punaises n’ont pas nécessité de traitement dans la carotte. Dans les céleris, des pucerons sont rapportés, mais aucun traitement n’est effectué.
MALADIES
Carottes
Avec les pluies un peu plus fréquentes et les rosées matinales, les maladies foliaires (cercosporiose et alternariose) augmentent dans plusieurs champs et restent stables dans d’autres. Les régies préventives se poursuivent surtout dans Lanaudière et en Montérégie-Ouest. Dans Lanaudière, l’augmentation du blanc (oïdium) a aussi justifié des traitements.
Céleris
En Montérégie-Ouest, la brûlure hâtive et la tache septorienne se stabilisent, sans nécessiter de traitement. La stratégie à adopter contre ces maladies foliaires est présentée dans l’avertissement N° 11 du 26 juillet 2018.
Les cas d’anthracnose restent stables et faibles dans les céleris.
Toujours en Montérégie-Ouest, la pourriture sclérotique et la pourriture molle bactérienne progressent dans les céleris-branches et les céleris-raves. L’incidence va de faible à modérée.
DÉSORDRES
En Montérégie-Ouest, les cas de cœur noir (déséquilibre en calcium) et de gerçure du pétiole (carence en bore) sont rapportés, autant dans le céleri-branche et que le céleri-rave, en proportion faible à moyenne.
Pour plus de détails sur les symptômes, les causes et la prévention du cœur noir, consultez les pages 4 et 5 de l'avertissement N° 4 du 2 juin 2005. Pour la gerçure du pétiole, un désordre physiologique associé à une carence en bore, consultez les pages 2 et 3 de l’avertissement N° 6 du 12 juin 2008.
Le tableau 2 présente les captures cumulatives d’adultes de la mouche de la carotte réalisées dans le cadre du réseau de piégeage du Réseau d’avertissements phytosanitaires. Les régions en gris sont celles où aucun échantillon n'a été reçu pour l'instant. Certains collaborateurs hors du réseau de piégeage du RAP observent une hausse des captures de mouche de la carotte en Montérégie cette semaine.
Tableau 2 : Captures cumulatives d'adultes de la mouche de la carotte1
Punaise terne
En Montérégie-Ouest, l’augmentation des punaises ternes a justifié quelques traitements dans les céleris-branches et dans certains champs de céleris-raves. Dans la Capitale-Nationale, les punaises sont sous contrôle.
Autres insectes
En Montérégie-Ouest, de nouveaux traitements ont été nécessaires contre les thrips et les tétranyques dans les céleris-raves. Dans la Capitale-Nationale, les tétranyques sont tolérables dans les panais, sans nécessiter d’intervention.
Dans toutes les régions, les altises à tête rouge, les cicadelles, les pucerons et les punaises n’ont pas nécessité de traitement dans la carotte. Dans les céleris, des pucerons sont rapportés, mais aucun traitement n’est effectué.
MALADIES
Carottes
Avec les pluies un peu plus fréquentes et les rosées matinales, les maladies foliaires (cercosporiose et alternariose) augmentent dans plusieurs champs et restent stables dans d’autres. Les régies préventives se poursuivent surtout dans Lanaudière et en Montérégie-Ouest. Dans Lanaudière, l’augmentation du blanc (oïdium) a aussi justifié des traitements.
Rappel de la stratégie de base recommandée pour les traitements contre les taches foliaires dans la carotte
Carottes hâtives vendues en bottes avec le feuillage
Les traitements débutent dès l’apparition des premières taches étant donné que le marché exige un feuillage parfait.
Carottes hâtives vendues en cellophane (sans feuillage)
Il peut être justifié d’intervenir au besoin selon l’intensité de l’infestation. La plupart du temps, la maladie ne se répand pas suffisamment pour nuire à la croissance des carottes ou à la récolte.
Carottes tardives destinées à la récolte de fin de saison
On recommande de commencer les traitements fongiques seulement lorsque le rang de carottes couvre une largeur de plus de 30 cm (rang à demi fermé en sol organique) et qu’il y a plus de 25 % des plants qui ont au moins une tache sur une des feuilles intermédiaires.
Les traitements débutent dès l’apparition des premières taches étant donné que le marché exige un feuillage parfait.
Carottes hâtives vendues en cellophane (sans feuillage)
Il peut être justifié d’intervenir au besoin selon l’intensité de l’infestation. La plupart du temps, la maladie ne se répand pas suffisamment pour nuire à la croissance des carottes ou à la récolte.
Carottes tardives destinées à la récolte de fin de saison
On recommande de commencer les traitements fongiques seulement lorsque le rang de carottes couvre une largeur de plus de 30 cm (rang à demi fermé en sol organique) et qu’il y a plus de 25 % des plants qui ont au moins une tache sur une des feuilles intermédiaires.
Céleris
En Montérégie-Ouest, la brûlure hâtive et la tache septorienne se stabilisent, sans nécessiter de traitement. La stratégie à adopter contre ces maladies foliaires est présentée dans l’avertissement N° 11 du 26 juillet 2018.
Les cas d’anthracnose restent stables et faibles dans les céleris.
Toujours en Montérégie-Ouest, la pourriture sclérotique et la pourriture molle bactérienne progressent dans les céleris-branches et les céleris-raves. L’incidence va de faible à modérée.
DÉSORDRES
En Montérégie-Ouest, les cas de cœur noir (déséquilibre en calcium) et de gerçure du pétiole (carence en bore) sont rapportés, autant dans le céleri-branche et que le céleri-rave, en proportion faible à moyenne.
Pour plus de détails sur les symptômes, les causes et la prévention du cœur noir, consultez les pages 4 et 5 de l'avertissement N° 4 du 2 juin 2005. Pour la gerçure du pétiole, un désordre physiologique associé à une carence en bore, consultez les pages 2 et 3 de l’avertissement N° 6 du 12 juin 2008.
CULTURES DE COUVERTURE
Avec l’avancement des récoltes, il est temps d’implanter des cultures de couverture. Celles-ci jouent plusieurs rôles importants, dont la protection contre l'érosion hydrique et éolienne, surtout en terre noire. Cette pratique permet aussi d’accumuler les éléments nutritifs qui seraient autrement perdus par lessivage, dont l’azote, et d’accroître la biodiversité et l’activité biologique du sol. Les cultures de couverture jouent aussi un rôle dans la gestion des mauvaises herbes et la lutte contre les agents pathogènes du sol.
Plus l’implantation se fait tôt dans la saison, plus il y a de choix d’espèces disponibles.
Quelques documents permettent de mieux connaître les espèces végétales à privilégier et de comprendre les bénéfices de cette pratique :
Plus l’implantation se fait tôt dans la saison, plus il y a de choix d’espèces disponibles.
Quelques documents permettent de mieux connaître les espèces végétales à privilégier et de comprendre les bénéfices de cette pratique :
- Intégration des cultures de couverture en maraîchage de terre noire;
- Cultures de couverture en productions maraichères;
- Optimiser les cultures de couverture en production maraichère (p. 13);
- Guide des cultures de couverture en grandes cultures;
- Cultures de couverture - Les pratiques agricoles de conservation : Habiter le sol par les racines;
- Engrais vert (Guide de gestion globale de la ferme maraîchère biologique et diversifiée);
- Légumes de champ - Agri-Réseau | Documents | Recherche : cultures de couverture.
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Carl Dion-Laplante, agronome (PRISME) et Eve Abel, agronome. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseure du sous-réseau Carotte et céleri ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Lise Bélanger (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
