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Régions

Grandes cultures, Avertissement No 3, 19 mai 2023

Réseau d'avertissements phytosanitaires, RAP, réseau Grandes cultures, avertissement
Faibles captures de légionnaires uniponctuées. Ver-gris noir : captures en augmentation dans la plupart des régions, situation habituelle en ce temps de l'année. Pics d'activité 2023 des adultes de la mouche des semis. Gels printaniers : faut-il s'inquiéter?


FAIBLES CAPTURES DE LÉGIONNAIRES UNIPONCTUÉES
S. Mathieu1, B. Duval1, Y. Faucher1, J. Breault1, J. Saguez2
1. Agronomes (MAPAQ); 2. Chercheur (CÉROM)

Jusqu’à maintenant, les captures de papillons de légionnaire uniponctuée (LU) sont très faibles, voir nulles pour la majorité des régions. Toutefois, au cours de la semaine du 1er mai, une cinquantaine de spécimens ont été capturés dans un piège Héliothis à La Présentation, en Montérégie-Est. La vigilance sera de mise dans ce secteur de la Montérégie, notamment dans les champs où l’on retrouve des graminées comme les céréales, le maïs, le seigle d’automne en culture intercalaire, les prairies, etc.

En se fiant sur les données historiques de captures, les populations de papillons devraient progressivement augmenter dans les prochaines semaines.  Il est toutefois important de noter que les épidémies de légionnaires uniponctuées sont très rares depuis plusieurs années et que les ennemis naturels exercent un très bon contrôle des larves de cet insecte. Les interventions phytosanitaires sont rarement nécessaires.
 
Pour plus d’information, consultez le bulletin d’information La légionnaire uniponctuée : identification, dépistage et stratégie d’intervention.
 
Image Agri-Réseau

Papillon de légionnaire uniponctuée

Source : LEDP (MAPAQ)

 

VER-GRIS NOIR : CAPTURES EN AUGMENTATION DANS LA PLUPART DES RÉGIONS, SITUATION HABITUELLE EN CE TEMPS DE L’ANNÉE
Y. Faucher1, J. Saguez2, S. Mathieu1, B. Duval1, V. Samson1
1. Agronomes (MAPAQ); 2. Chercheur (CÉROM)

Au cours de la dernière semaine, les captures de papillons ont augmenté (données disponibles ici) dans la plupart des régions au Québec.

La date d’arrivée des papillons se compare à celle de l’an passé et aucune observation de larve n’a été rapportée pour le moment. Il sera cependant important de surveiller les champs semés en maïs pouvant être à risque :
  • Champs où la culture de couverture a été détruite moins de 14 jours avant le semis;
  • Champs ayant une abondance élevée de mauvaises herbes;
  • Champs en semis direct, surtout sur un retour de prairie ou de soya.

Les femelles migratrices peuvent potentiellement pondre dès leur arrivée au Québec. Après éclosion des œufs, le développement des larves dépend de l’accumulation des degrés-jours. Selon les dates d’arrivée des papillons et en se basant sur des modèles prédictifs, il est possible d’estimer pour chaque région à quelles dates certains stades larvaires seront atteints. Par conséquent, les périodes pendant lesquelles les larves sont capables de couper les plants peuvent également être déterminées. Ces modèles permettent donc de déterminer quand dépister les larves.
 
Cette année, on constate que les papillons ont commencé à être capturés vers le 28 avril dans quelques régions et des captures plus élevées ont été observées vers le 10 mai et le 15 mai dans plusieurs régions. Les températures fraîches des derniers jours ralentissent le développement des larves, mais aussi le développement du maïs. La vigilance sera de mise dans les prochaines semaines, jusqu’à ce que le maïs atteigne le stade 6 feuilles, notamment dans les secteurs où les captures sont abondantes.

Dans les prochains avertissements, plus de détails sur l’estimation des dates de coupe des plants par les larves seront donnés. Consulter la fiche technique Ver-gris noir pour obtenir les dates estimées de coupe selon les températures historiques depuis 2011.
 
Image Agri-Réseau

 


PICS D’ACTIVITÉ 2023 DES ADULTES DE LA MOUCHE DES SEMIS
S. Boquel1, B. Duval2, H. Brassard1et V. Samson1
1. Chercheur (CÉROM); 2. Agronomes (MAPAQ)
 
Les larves de la mouche des semis se nourrissent des grains de soya et de maïs pendant la germination. Elles s’attaquent aussi aux racines et aux plantules des cultures. Une forte mortalité des plantules, des manques à la levée ou des retards dans la levée peuvent être des signes de la présence de ce ravageur. Au Québec, selon les normales de saison, le pic d’activité de la mouche arrive plutôt vers la fin de la période des semis et peu de champs sont affectés par cet insecte. Cependant, lorsqu’un champ est très infesté, les pertes peuvent être importantes.

Le Centre de recherche sur les grains (CÉROM) a développé un modèle basé sur l’accumulation de degrés-jours permettant de prédire la date du pic d’activité printanier maximal (50 % des mouches des semis émergées) de la première génération de mouche des semis. Les dates estimées par le modèle en date du mercredi 17 mai 2023 pour les différentes régions du Québec peuvent être consultées ici.

Les champs semés à une date proche du pic d’activité et présentant des facteurs de risque pourraient être sujets à une infestation ou à des dommages de mouche des semis. La présence de larves et de dommages peut être observée environ deux semaines après les pics prévisionnels. Une attention particulière doit être portée lors de la levée de la culture dans les champs présentant des facteurs de risque. Il est à noter que ce modèle prévisionnel prédit le pic d’activité printanier de la mouche des semis et non la pression d’infestation. En effet, la pression d’infestation dépend de différents facteurs de risque comme ceux-ci :

Principaux facteurs de risque
Il est important de connaître les facteurs de risque favorisant la mouche des semis afin de mettre en place des moyens préventifs et de lutte contre ce ravageur.
  • Amendements organiques et résidus végétaux :
    • L’épandage de fumiers ou de lisiers ainsi que l’incorporation de cultures de couverture ou toute autre matière végétale fraîche, au printemps, près de la date de semis, présentent un risque.
    • Le fumier de poulet appliqué deux semaines ou moins avant le semis est particulièrement attractif, tandis que les autres fumiers solides sont attractifs s’ils sont appliqués deux jours ou moins avant le semis.
  • Travail de sol : Les champs fraîchement labourés, humides et riches en matière organique sont plus à risque que des champs sans travail de sol.
  • Conditions défavorables à la levée : Les semis précoces dans des conditions qui retardent la levée (températures froides, sols humides, etc.) exposent plus longtemps les semences à la mouche des semis. Il en est de même pour les semis dans des sols lourds retenant l’humidité et ralentissant la germination et l’émergence des plantes.
  • Stades de vulnérabilité de la culture : Lorsque l’émergence des larves est synchronisée avec les stades vulnérables de la culture (de la germination jusqu’à la levée), le risque de dommages est plus élevé. La mouche des semis a moins d’impact sur la culture une fois la levée terminée, notamment lorsque la plantule n’a plus besoin du grain pour se développer.

Prévention et méthodes de lutte
Lorsque des dommages sont observés, il est trop tard pour intervenir contre la mouche des semis. Cependant, pour déterminer s’ils sont bien causés par ce ravageur, il est nécessaire de réaliser un diagnostic et une évaluation des dommages. En cas de dommages d’importance économique liés à la mouche des semis, des stratégies préventives devront être envisagées lors du prochain semis d’une culture sensible.
  • Amendements organiques et résidus végétaux :
    • Attendre au moins deux semaines avant de semer lorsque des cultures de couverture ou des fumiers ont été appliqués ou incorporés au printemps.
  • Conditions favorisant la levée :
    • Éviter les semis hâtifs en conditions fraîches et humides qui retardent la levée.
    • Semer à une profondeur optimale, en fonction du type de sol et de l’humidité, afin de favoriser une levée rapide.
    • Bien refermer le sillon du semis pour assurer un bon contact entre le sol et la semence.
    • Augmenter la dose de semis dans les champs à risque afin de compenser les pertes potentielles.
  • Travail de sol :
    • Privilégier le semis direct, car les dommages causés par la mouche des semis se produisent rarement dans les champs sans travail de sol.
  • Date de semis :
    • Éviter de semer les champs présentant des facteurs de risque lors du pic d’activité de la mouche des semis. Décaler la date de semis en dehors du pic d’activité pour limiter les risques d’infestation et les dommages en lien avec ce ravageur.
  • Traitement de semences insecticide :
    • Actuellement, il n’existe aucun seuil économique d’intervention pour le Québec. L’utilisation de semences traitées aux insecticides est justifiée uniquement lorsque des facteurs de risque sont présents. Consulter la Grille de référence et la ligne directrice de l’Ordre des agronomes du Québec relative à l’application de l’arbre décisionnel sur les traitements de semences insecticides dans le maïs et le soya comme outil d’aide à la décision. Ce document renseigne également sur les facteurs de risque et les moyens préventifs et de lutte contre la mouche des semis.

Si des dommages en lien avec la mouche des semis sont observés dans vos champs, vous pouvez rapporter ces cas en contactant votre responsable régional RAP Grandes cultures du MAPAQ.

Pour plus d’information, consulter les documents suivants :
 

GELS PRINTANIERS : FAUT-IL S'INQUIÉTER?
B. Duval1, Y. Dion1, Y. Faucher1 H. Brassardet Véronique Samson1
1. Agronomes (MAPAQ)

Ce printemps amène des fluctuations de températures importantes. Ces derniers jours, les températures nocturnes ont été près de zéro ou sous le point de congélation dans certaines régions et certains secteurs. Cette situation soulève des questions quant aux risques de dommages aux cultures de céréales d’automne et quant à la germination et l’état des jeunes plantules de céréales de printemps.  Il en est de même pour le maïs récemment semé et en germination. Aussi, ces températures froides doivent être prises en considération pour déterminer les bons moments de traitements herbicides afin d’assurer l’efficacité d’action contre les mauvaises herbes.

Dans la grande région de Montréal et en zones avoisinantes, les conditions printanières et des températures particulièrement chaudes ont permis des semis de céréales et de maïs dans des sols réchauffés. Ces derniers jours, les températures de nuit ont fortement chuté pour se situer autour de ou sous zéro. Les températures de l’air les plus basses ont été observées dans les nuits du 17 au 18 et du 18 au 19 mai. La plupart des sites se sont trouvés à des températures atteignant -1 °C à -6 °C, et ce, pour plusieurs heures (des températures près de -9 °C ont été observées en Abitibi-Témiscamingue). Les températures au ras du sol pouvaient donc varier autour de ces températures selon le niveau de réchauffement de la masse de sol, le type de sol, son contenu en eau et la présence de résidus.

Les céréales à paille
Lorsque les céréales d’automne sont au stade de la montaison, des températures de -4 °C pendant deux heures peuvent causer des dommages aux points de croissance, dont les épis en formation. Le gel davantage prolongé à des températures sous -4 °C affecte les feuilles. Les talles qui sont au stade « épi à 1 cm » sont à risque de dommage par le gel. Les talles plus tardives qui sont mieux protégées pourraient suppléer les talles atteintes. Dans un tel cas, on pourra observer plus tard en saison une plus grande variabilité de la hauteur des épis de la culture due au développement différentiel des talles primaires et secondaires. Un gel fort des primordia d’épi au stade « épi à 1 cm » induit la destruction des tissus et l’arrêt de croissance du brin, alors qu’un gel faible peut n’affecter que le bout de l’épi. Si le gel se produit après les stades deux et trois nœuds, les dommages à l’épi seront visibles à l’épiaison et se présenteront comme du dessèchement ou des épillets manquants sur une partie plus ou moins importante de l’épi. Dans les régions périphériques ou dans le cas où les cultures d’automne sont encore au tallage, les points de croissance sont bien protégés et les températures froides inquiètent peu.

Concernant les dommages possibles aux semis récents de céréales de printemps, les grains non germés résistent très bien à des températures sous zéro. Au moment de l’imbibition des grains et au début de la germination, les semences de blé pourraient résister à de courtes périodes où le sol est à des températures de -4 à -5 °C. Avec les conditions récentes de gel autour de -3 °C (température de l’air), les températures du sol ne descendent pas aussi bas. Par contre, les conditions de sols froids pendant une période prolongée peuvent favoriser le développement de champignons responsables de la fonte des semis.

Le maïs
Le maïs est plus sensible au froid que les céréales lors de l’imbibition des semences. Pour les semis déjà en terre, les grains de maïs sont en train de germer dans plusieurs champs. À ce stade de développement, les grains gonflent, les tissus sont fragiles et il peut survenir des dommages d’imbibition par le froid. Ce risque a lieu dans les 24 à 48 heures après la mise en terre. La germination du maïs est affectée par des températures du sol inférieures à 10 °C, et les dommages sont plus importants lorsque le sol se refroidit en deçà de 5 °C. L’importance des dommages dépend de la température de l’eau du sol et de la durée d’exposition à des conditions froides. En situation de sols gorgés d’eau froide, les dommages seront plus importants. Les risques sont diminués par des conditions de sols plus secs.

Pour évaluer d’éventuels dommages aux semences, il faut attendre la levée du maïs et considérer le nombre de jours écoulés depuis le semis. Cette évaluation se fait en déterrant, à différents endroits du champ, les grains et en vérifiant l’état de la radicelle et du coléoptile pour déterminer si les tissus sont sains ou s’ils apparaissent flétris. Si quelques dommages sont visibles, mais sont répartis uniformément dans le champ, l’impact sera peu important puisque les plants voisins compenseront. Cependant, dans le cas de champs affectés par zones, les dommages se traduiront par une baisse de population, des pertes éventuelles de rendement et des impacts dans le contrôle des mauvaises herbes.

Les semis de maïs réalisés à l’aide d’un semoir spécialisé pour l’installation de film plastique (semoir de type « SAMCO ») peuvent permettre d’éviter les dommages dus au froid lors de la germination. Lorsque le plant perce le film plastique, le maïs devient sensible au gel comme les champs semés de manière conventionnelle. Ce type de semis ne peut par contre pas être utilisé comme stratégie de protection contre les températures gélives puisqu’au Québec, la rentabilité de cette technique se limite uniquement à quelques régions périphériques.

Influence du gel et du temps froid sur la gestion des mauvaises herbes
De façon générale, tout type de stress doit être évité dans les jours précédents, pendant et suivant l’application des herbicides, afin d’éviter des dommages à la culture si celle-ci est déjà levée. De plus, le temps froid peut réduire l’efficacité du désherbage, car les mauvaises herbes doivent être en croissance active pour être affectées par les herbicides. Il sera donc important de planifier les traitements herbicides en fonction des prévisions météo et d’effectuer un dépistage post-traitement afin de vérifier l’efficacité de ceux-ci.

La fiche technique Temps froid et gel printanier : effets sur les cultures traite davantage de ces situations.

 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.



Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
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Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Grandes cultures
Date de publication : 19 mai 2023
Infolettre Grandes cultures

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