Ajouté à Mes favoris.

Logo Agri-Réseau
S'informerLe savoir et l'expertise du réseau agricole et agroalimentaire
Logo Agri-Réseau
S'informerLe savoir et l'expertise du réseau agricole et agroalimentaire

S'informer

Le savoir et l'expertise du réseau agricole et agroalimentaire

Chargement en cours

Filtrer la recherche 
  • Sujet(s) :
  • Production(s) :
Format
Type de contenu
Date de début
Date de fin
Régions

Cultures maraîchères en serre, Avertissement No 9, 4 août 2021

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Cultures maraîchères en serre
Réseau des serres sentinelles : synthèse des observations des deux dernières semaines et évolution par rapport à la semaine 28. Principaux ravageurs observés : puceron vert du pêcher, puceron du melon, puceron de la pomme de terre, punaise Microtechnites bractatus, thrips, tétranyque à deux points. Principales maladies observées : blanc, moisissure grise et moisissure olive (cladosporiose).
 
 
RÉSEAU DES SERRES SENTINELLES

Synthèse des observations
Le nombre de sites observés varie selon les cultures : tomate (12 sites), concombre (10 sites), poivrons (9 sites), aubergine (6 sites), laitue (2 sites), céleri (1 site), haricot (1 site) et basilic (1 site). Rappelons que le niveau de pression est déterminé grâce aux évaluations des conseillers, qui établissent un niveau d’infestation par plant ainsi que la répartition dans la serre.

Les faits saillants des deux dernières semaines

Tomate
Le blanc (oïdium) et la gale (syn. cladosporiose) sont en forte augmentation dans 60 à 70 % des serres dépistées, respectivement. Augmentation de l’aleurode du tabac sur un site, qui a mené à la formation de fumagine sur les feuilles de tomate. Les pucerons, le tétranyque à deux points et le sphinx de la tomate sont contrôlés et en diminution.

Concombre
Le puceron du melon et la punaise Microtechnites bractatus sont en augmentation dans 20 à 30 % des serres observées. Les populations de thrips et de tétranyques, bien qu’en général abondantes, restent contrôlées par les auxiliaires de lutte. La moisissure olive est bien présente dans 50 % des serres, et le blanc est en hausse.

Poivron
Le puceron vert du pêcher, le puceron rose du tabac et le puceron du melon sont bien présents dans 11 à 44 % des serres de poivron, mais contrôlés par les auxiliaires de lutte. On note toutefois l’apparition du puceron de la pomme de terre dans deux serres du réseau. La punaise terne et la punaise Microtechnites bractatus, bien qu’en de faibles quantités dénombrées, sont en hausse. Le tétranyque à deux points est en forte hausse dans une serre du réseau. La sclérotiniose est observée, pour la première fois de l’été, dans deux serres de poivron du réseau.

Aubergine
Les pucerons (vert du pêcher, rose du tabac et de la pomme de terre) sont bien présents dans les serres, mais contrôlés. Le doryphore de la pomme de terre a été observé dans une serre, en faible abondance. La punaise Microtechnites bractatus et la punaise terne sont aussi présentes en faible abondance. La fusariose vasculaire (Fusarium oxysporum f. sp. lycopersici) a été observée pour la première fois, cet été, dans une serre du réseau.

Laitue
Un faible nombre de pucerons de la pomme de terre, de thrips ainsi que la punaise Microtechnites bractatus ont été observés dans 50 % des serres de laitue dépistées.

Céleri
De jeunes stades du papillon du céleri (Papilio polyxenes) ont été observés dans une serre du réseau, mais sont contrôlés (par récolte manuelle).

Haricot
Des chrysomèles rayées du concombre causent des dommages importants dans une serre du réseau.

Basilic
La punaise Microtechnites bractatus cause des dommages importants dans une serre du réseau.
 
Synthèse des observations des semaines 29 et 30 (du 20 juillet au 2 août)
 
Image Agri-Réseau
Évolution par rapport à la semaine 28 : à la hausse (H); à la baisse (B); stable (=)


PUCERON DE LA POMME DE TERRE

Le puceron de la pomme de terre (Macrosiphum euphorbiae) présente une forme allongée avec une ligne foncée au milieu de l’abdomen. Il peut être vert clair, rose ou rouge. Ses cultures préférées en serre sont la tomate, l’aubergine, le poivron, la laitue et le haricot. Puisque ce puceron est plus gros que la plupart des autres espèces, il est recommandé d’utiliser le parasitoïde Aphidius ervi. Des prédateurs, tels que les chrysopes, syrphes, coccinelles ou la cécidomyie du puceron (Aphidoletes aphidymiza) sont efficaces pour lutter contre ce ravageur. Dans la laitue, le cycle court de production (6-7 semaines du semis à la récolte) limite l’établissement des auxiliaires. L’utilisation de savons (ex. : SAFER, KOPA, NEUDOSAN, OPAL, TROUNCE) ou d’huiles minérales (ex. : SUFFOIL-X) est à préconiser dans cette culture, ou bien lorsque les populations sont très importantes et hors contrôle dans les autres cultures. Les applications devraient se faire avant d’introduire les auxiliaires de lutte.
 
Image Agri-Réseau

Puceron de la pomme de terre sur poivron.

Réseau des serres sentinelles


Pour plus d'information  
 
PUNAISE MICROTECHNITES BRACTATUS

Cette punaise miride est de plus en plus présente dans les serres au Québec. Depuis le début de l’été, elle a été observée dans le concombre, l’aubergine, le poivron, la laitue, le basilic et le radis. On peut la retrouver dans le haricot et la tomate, ainsi que plusieurs autres cultures de plein champ (luzerne, avoine, blé). Avec son corps noir et ses pattes sauteuses, l’adulte peut facilement être confondu avec des altises, tandis que les jeunes larves ressemblent à la punaise terne au stade nymphe. Cette espèce a un potentiel de cinq générations par année en plein champ, et va hiberner au stade « œuf » dans les tissus des plantes. Cet insecte piqueur-suceur s’alimente de la sève des feuilles et des tiges des plantes, qui présentent alors des zones de petits points blancs à argentés, ces derniers peuvant être confondus avec des dégâts de thrips, de tétranyques ou de cicadelles. Les dommages sont rarement assez élevés pour causer des dommages économiques. Toutefois, le nombre de générations et le potentiel d’hibernation de cette punaise dans les serres québécoises étant inconnus, un contrôle des punaises serait à préconiser lorsque la population a été importante au cours de la saison, afin d’éviter une réinfestation tôt la saison suivante. Un savon ou une huile agira rapidement par contact, particulièrement sur les jeunes larves moins mobiles. En traitement conventionnel, le BELEAF 50SG (flonicamide) et le RIMON 10 EC (novaluron) sont homologués pour une intervention sur punaises.  

Pour plus d'information  
Image Agri-Réseau

Dommages dans le concombre, le basilic et l'aubergine par la punaise miride Microtechnites bractatus.

Photo : Réseau des serres sentinelles

 
 
MOISISSURE OLIVE

La moisissure olive (syn. cladosporiose) chez la tomate est causée par un champignon spécifique à la tomate (Fulva fulva). Cette maladie est considérée mineure en serre. Toutefois, l’utilisation de variétés non résistantes, les conditions climatiques humides et les contrastes climatiques jour/nuit importants dans nos régions favorisent l’apparition et la propagation de cette maladie. Elle est observée de plus en plus dans les serres maraîchères au Québec. La gestion de la ventilation et du chauffage lors de l’apparition de la maladie est primordiale pour limiter la propagation de la maladie. Le retrait des résidus infectés ainsi que la désinfection des structures et du matériel des serres à la fin de la saison sont importants afin d’éviter le retour de la maladie l’année suivante. Choisissez un cultivar résistant lorsque l’infection a été importante. Le seul produit homologué pour lutter contre la moisissure olive dans la tomate est le OXIDATE 2.0. Le traitement peut être répété aux 5 à 7 jours, pour un maximum de 8 utilisations. Il est important d’appliquer le produit avant 9 h le matin, car la propagation des spores se produit habituellement le matin, entre 10 h et 12 h.

Pour plus d'information  
Image Agri-Réseau

Symptômes de moisissure olive sur la tomate

Photo : Réseau des serres sentinelles


Pour le choix des auxiliaires
Pesticides homologués en serre
 
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.


 
Cet avertissement a été rédigé par Mahmoud Ramadan, agr. (MAPAQ) et Geneviève Labrie, Ph. D., entomologiste (CRAM), avec la collaboration de Claudine Desroches, chargée de projet du Réseau des serres sentinelles du CRAM. Il a également été révisé par Mathieu Côté, agr. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseur du réseau Cultures maraîchères en serre ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d’en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
Image Agri-Réseau

Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Réseau Cultures maraîchères en serre
Date de publication : 04 août 2021
Infolettre Légumes de serre

M'abonner à l'infolettre

En cliquant sur « Accepter tous les cookies », vous acceptez le stockage de ces témoins de connexion sur votre appareil. Ceux-ci permettent au CRAAQ de générer des statistiques et d'améliorer votre expérience utilisateur. Vous pourrez les désactiver en tout temps dans votre fureteur Web.

Ceci est la version du site en développement. Pour la version en production, visitez ce lien.