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Grandes cultures, Avertissement No 7, 11 juin 2021

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Grandes cultures
Luzerne : CICADELLE DE LA POMME DE TERRE et CHARANÇON POSTICHE DE LA LUZERNE. CHRYSOMÈLE DU HARICOT (soya). CRIQUETS et autres insectes défoliateurs. TIPULE DES PRAIRIES OU VER GRIS : nouveaux cas signalés. MALADIES des céréales. THRIPS dans du maïs (Estrie). CARENCE EN K (soya). Faibles captures de LÉGIONNAIRE UNIPONCTUÉE.
 

LUZERNE : DÉPISTAGE DE LA CICADELLE DE LA POMME DE TERRE ET DU CHARANÇON POSTICHE RECOMMANDÉ
Isabelle Fréchette, agr. (CÉROM) et Julien Saguez, entomologiste (CÉROM)


Cicadelle de la pomme de terre
En Ontario et dans l’État de New York, on rapporte des champs de luzerne colonisés par la cicadelle de la pomme de terre. En Estrie, les cicadelles étaient déjà présentes dans deux luzernières (Waterville et Standstead). Les populations étaient sous les seuils d’intervention dans un champ alors que les populations dans l’autre s'en approchaient. Des cicadelles ont également été dépistées à Sainte-Anne-de-Bellevue et le seuil d’intervention était atteint. Plusieurs champs dans différentes régions feront l’objet de dépistages à partir de la semaine prochaine.
 
Considérant l’impact que cet insecte peut avoir sur le rendement et la qualité du fourrage, les producteurs sont invités à dépister leurs prairies, en particulier dans leurs luzernières en implantation, et ce, avant de voir des symptômes apparaître. Le dépistage des insectes devrait se faire tous les cinq à sept jours. Le suivi pourrait être nécessaire jusqu’à la mi-août, moment où les cicadelles réduisent leurs activités.
 
Dépendamment du niveau des populations de l’insecte, qui doit être évalué par un dépistage avec un filet fauchoir, du stade et de la hauteur de la luzerne, la meilleure stratégie pourrait être de devancer la coupe et de surveiller les populations par la suite. Pour en savoir plus sur la biologie de l’insecte, comment le dépister et les stratégies d’intervention, référez-vous à la fiche technique La cicadelle de la pomme de terre dans la luzerne

Certaines variétés de luzerne offrent une certaine tolérance face à l’insecte grâce à la présence de poils sur les feuilles. Ces poils sont moins développés lors de l’année de l’implantation. De plus, en cas de fortes infestations, ces variétés peuvent tout de même subir des pertes de rendement. Malgré tout, les producteurs devraient vérifier si leur luzerne est tolérante, car la luzernière pourrait supporter jusqu’à quatre fois plus de cicadelles.
 
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Photos 1 et 2 : Nymphe et adulte de cicadelle de la pomme de terre

Source : LEDP (MAPAQ)

 
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Photos 3 et 4 : Dommages de cicadelles sur de la luzerne

Source : P. Séguin (Université McGill)


Charançon postiche de la luzerne
De fortes populations d’un autre ravageur, le charançon postiche de la luzerne, ont également été rapportées en Ontario et dans l’État de New York. Deux champs en Outaouais ont également été endommagés par les larves de cet insecte. Les infestations sont peu fréquentes au Québec, mais le temps sec au printemps défavorise les ennemis naturels du ravageur.
 
Contrairement à la cicadelle qui ne peut pas survivre sous nos latitudes durant l’hiver, le charançon hiberne au Québec sous forme adulte. Bien que les adultes peuvent endommager les feuilles, ce sont surtout les larves qui causent d’importantes défoliations, pouvant entraîner des pertes de rendement et de qualité du fourrage. Les dommages sont caractérisés par des trous en forme de tête d’épingle (photos 5 et 6) et éventuellement ces trous peuvent s’étendre et ainsi donner une apparence squelettique aux plants.
 
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Photos 5 et 6 : Dommages de charançon postiche de la luzerne

Source : S. Stephens


Ce charançon n’a qu’une génération par année. Lorsque les larves se transforment en cocon sur les feuilles (photo 7), la culture n’est plus à risque. Un dépistage des larves permettra de déterminer s’il est nécessaire de devancer la fauche, au cours de laquelle les larves peuvent être blessées et/ou tuées.
 
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Photo 7 : Cocon de charançon postiche de la luzerne

Source : OMAFRA


Après la fauche, il est très important de surveiller la repousse de la luzerne pour s’assurer que des larves survivantes ne s’y attaquent pas. Dans le cas contraire, une perte totale du peuplement de luzerne pourrait survenir. Il n’y a pas de seuil économique d’intervention adapté pour le Québec. En Ontario, on estime qu’il pourrait être justifié d’employer un insecticide si, dans la repousse de la première coupe, on observe deux larves actives par collet ou de quatre à huit larves par zone de 30 cm2 (1 pi2). Un des signes montrant que les larves sont toujours actives après la fauche est que les plants ne verdissent pas.
 
Si jamais la première coupe n’a pas été réalisée, le protocole de dépistage ontarien consiste à prélever 30 tiges de luzerne coupées à la base et recueillies en parcourant le champ suivant un tracé en forme de « M ». Mesurer les tiges et taper les tiges à l’intérieur d’un sceau blanc afin de faire tomber les larves dedans et dénombrer les larves dont la taille est supérieure à 3 mm. Il faut écarter du compte les larves plus petites et celles qui sont amorphes, jaunes ou brunes puisque ces dernières sont parasitées. Selon ce protocole, le seuil d’intervention varie selon la taille des plants et le nombre moyen de larves par tige. Les actions qui peuvent être prises sont la fauche ou éventuellement l’utilisation d’un insecticide (voir la liste sur SAgE pesticides).

Voici les seuils d’intervention recommandés en Ontario :
 
Nombre de larves par tige Hauteur des plants Actions à prendre
Moins d’une larve La hauteur n’est pas à considérer Aucune intervention, continuer le suivi
Entre 1 et 2 larves Action à prendre si la taille de la luzerne est inférieure à 30 cm Intervention (fauche ou insecticide s’il n’est pas possible de récolte
Entre 2 et 3 larves  Action à prendre si la taille de la luzerne est inférieure à 40 cm Intervention (fauche ou insecticide s’il n’est pas possible de récolte
Plus de 3 larves La hauteur n’est pas à considérer Intervention (fauche ou insecticide s’il n’est pas possible de récolte

Pour plus d’information, référez-vous au Guide agronomique des grandes cultures de l’OMAFRA (p. 386).


CHRYSOMÈLE DU HARICOT : IL EST ENCORE TEMPS DE DÉPISTER
Isabelle Fréchette, agr. (CÉROM), Sébastien Boquel, entomologiste (CÉROM) et Stéphanie Mathieu, agr. (MAPAQ)


La chrysomèle du haricot est présente dans certains champs de soya depuis deux ou trois semaines, en particulier en Montérégie, où sont concentrés les foyers connus. Ces insectes causent des dommages aux feuilles de soya qui peuvent être impressionnants. Cependant, ces insectes cesseront naturellement de s’alimenter dans les prochains jours; une diminution des dommages par rapport à la semaine dernière a d’ailleurs été observée le 10 juin dans des champs en Montérégie-Est. D’autre part, le soya peut supporter une défoliation importante entre le moment où les premières feuilles unifoliées sont déployées et l’apparition des premières fleurs. Durant les prochains jours, ce sont surtout les champs où seuls les cotylédons sont sortis de terre qui pourraient être menacés puisque les dommages aux cotylédons à ce stade peuvent compromettre le développement des plants. Pour en savoir plus sur les foyers connus, la méthode de dépistage et le seuil d’intervention au stade plantule, référez-vous à l’avertissement N° 5 du 28 mai 2021.

Comme la ponte à la base des plants est toujours en cours, un dépistage est recommandé pour anticiper la présence d’adultes qui émergeront vers la mi-juillet. Cette génération représente davantage une menace pour la culture au moment du développement des gousses. Bien qu’il soit difficile de prédire si les conditions chaudes et sèches impacteront la survie des œufs ou si la migration des adultes vers d’autres champs voisins aura lieu, les champs présentement infestés pourraient être plus à risque.
 
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Photo 8 : Deux spécimens de la chrysomèle du haricot sur du soya

Source : I. Fréchette (CÉROM)

 

PRÉSENCE DE CRIQUETS (DIFFÉRENTES CULTURES) et AUTRES INSECTES DÉFOLIATEURS (SOYA)
Groupe de travail du RAP Grandes cultures sur les ravageurs du soya


De jeunes criquets ont été aperçus en Montérégie-Est, en Mauricie, en Chaudière-Appalaches, au Centre-du-Québec et dans la Capitale-Nationale. Les populations de criquets pourraient être abondantes cette année, puisque le temps chaud et sec favorise leur développement. Soyez à l’affût des dommages que pourraient causer les criquets, particulièrement en sols sableux.  

Les criquets, souvent appelés à tort « sauterelles », peuvent s’attaquer au feuillage du soya, du maïs, des céréales, ainsi qu’aux prairies et pâturages. Il est assez rare que les criquets causent des dommages suffisamment importants pour justifier une intervention. Pour plus d’information, consultez Les criquets en grandes cultures : biologie, dépistage et stratégie d’intervention. Les champs de soya en sol sableux seront particulièrement à surveiller puisqu'ils sont souvent les premiers affectés par les criquets.
 
Dans le soya, la chrysomèle du haricot est présente dans certains champs dans le sud de la province. Cet insecte est le sujet d’une autre section du présent avertissement (voir plus haut). Le méloé cendré, le scarabée japonais, la belle dame et l'altise à tête rouge sont aussi des insectes défoliateurs. La présence de ces derniers n’a pas été signalée pour le moment. Concernant le méloé cendré, il n’est pas recommandé de lutter contre cette espèce avec un insecticide puisque l’adulte ne fait que des dommages localisés et sa progéniture se nourrit notamment d’œufs de criquets.
 
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Figure 1 : A) Méloé cendré   B) Scarabée japonais   C) Chenille de belle dame   D) Criquet   E) Altise à tête rouge

Source : A) C. Chouinard Michaud (Agrinova). B) C) D) et  E) : J. Saguez (CÉROM)


Pour en savoir davantage sur les autres insectes défoliateurs du soya, la façon d’évaluer le pourcentage de défoliation et les seuils d’intervention en fonction du stade de la culture, consultez le bulletin d'information Défoliation du soya par divers ravageurs : méloé cendré, criquets, scarabée japonais, altises, limaces, etc.
 

TIPULE DES PRAIRIES OU VER GRIS? VIGILANCE TOUJOURS DE MISE AU BAS-SAINT-LAURENT ET EN CHAUDIÈRE-APPALACHES
Isabelle Fréchette, agr. (CÉROM)


Depuis le dernier avertissement, quelques nouveaux signalements de champs affectés par la tipule des prairies ou par des vers gris ont été rapportés au Bas-Saint-Laurent. Les vers gris étant probablement des vers-gris moissonneurs. Un nouveau cas de ver-gris moissonneur dans un champ en implantation de prairie pure a également été signalé à Saint-Roch-des-Aulnaies (Chaudière-Appalaches) : les larves trouvées étaient petites et encore actives.

Les conditions météorologiques hivernales et printanières semblent avoir été favorables aux deux ravageurs. Compte tenu de la similitude des dommages, il est important de trouver des larves afin d’identifier le ou les coupables. L’approche pourrait être différente en fonction du diagnostic. S’il s’agit d’une prairie, comme il n’y a pas d’insecticides homologués pour la tipule et les vers gris, devancer la fauche sera probablement la stratégie qui sera envisagée. Il serait tout de même utile de connaître l’espèce qui pose problème pour se préparer pour l’année prochaine. S’il s’agit d’un champ de céréale, aucun insecticide n’est homologué pour lutter contre la tipule. Une intervention chimique pourrait cependant être possible sur des larves de ver gris si elles n’ont pas atteint 2,5 cm de longueur, taille à partir de laquelle les traitements ne sont plus efficaces. La figure ci-dessous résume les principales différences entre les larves de tipule et celle des vers gris. Vous pouvez utiliser les services du Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ pour faire valider l’identification des vers gris trouvés dans vos champs, car il n’est pas évident de reconnaître visuellement les différentes espèces.
 
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Figure 2 : Principales caractéristiques permettant de faire la distinction entre une larve de tipule et une larve de ver gris

Source : J. Saguez (CÉROM)

 
Pour obtenir plus de renseignements sur la biologie de la tipule des prairies et les stratégies d’intervention, consultez la fiche technique consacrée à ce ravageur.
 
Quant au ver-gris moissonneur, plusieurs informations ont déjà été communiquées sur le sujet. Pour en savoir davantage, référez-vous aux avertissements déjà diffusés en commençant par l’avertissement Nº 6 du 4 juin 2021.
 

MALADIES DES CÉRÉALES
Yves Dion, agr. (MAPAQ)
 
 
Les conditions sèches limitent et contiennent jusqu’à présent les risques de maladies des céréales. Les maladies qui ont jusqu’à maintenant fait l’objet d’un suivi particulier par le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) chez les céréales d’automne sont la rouille jaune, l’oïdium et la fusariose de l’épi. Les conditions agrométéorologiques ont été généralement en défaveur du développement de ces maladies dans l’ensemble des régions.

On rapporte toutefois cette semaine un cas d’oïdium en Chaudière-Appalaches et il demeure possible que la maladie puisse évoluer en raison de conditions plus fraîches des prochains jours. Il faut viser à protéger les dernières feuilles supérieures du plant de la céréale et suivre la progression de la maladie. La feuille étendard et les deux feuilles en dessous doivent être exemptes de maladie pour préserver le plein potentiel de rendement. Veuillez vous référer à l'avertissement Nº 3 du 14 mai 2021 pour plus d’information sur l’oïdium.

Les conditions ont été peu favorables à l’infection causant la fusariose de l’épi chez les céréales d’automne. Si la culture de la céréale d’automne a dépassé la mi-floraison, une intervention pour réprimer la fusariose serait de toute façon peu efficace. Pour les champs de céréales de printemps semés très tôt et qui l'atteindront dans les prochains jours, il sera bientôt temps de se soucier du risque d’infection de la maladie. Vous pouvez consulter les cartes de risque sur le site Web d’Agrométéo Québec. Pour en savoir davantage sur la maladie, veuillez vous référer à la fiche technique La fusariose de l’épi chez les céréales.
 
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Figure 3 : Stades de floraison pour le blé

Source : Fiche technique La fusariose de l’épi chez les céréales

 
Le site Web SAgE pesticides répertorie tous les produits homologués, dont ceux pour lutter contre cette maladie. Cliquez sur les liens suivants pour la liste des produits disponibles dans la culture du blé d’automne et celle du seigle d’automne. Pour les céréales de printemps, voici les liens pour le blé de printemps et l’orge. Notez que pour le blé, il existe un produit homologué pour la production biologique.
 
Mise en garde : Agriculture et Agroalimentaire Canada, Agrométéo Québec, Solutions Mesonet et le RAP Grandes cultures ne peuvent être tenus responsables de tout dommage de quelque nature que ce soit, notamment la perte de rendement agricole, la perte de qualité ou toute autre perte financière, résultant de l’utilisation ou de l’impossibilité d’utiliser ces cartes.
 

THRIPS OBSERVÉS DANS DU MAÏS
Brigitte Duval et Yves Auger, agronomes (MAPAQ)


Des thrips ont été observés dans certains champs de maïs en Estrie. Ces minuscules insectes sont de forme allongée et mesurent environ 1 mm. Ils sont peu fréquents dans les champs de maïs, mais peuvent devenir abondants lors d’une période prolongée de temps chaud et sec. On peut les retrouver sur différentes parties des plants de maïs, comme les cornets et le dessous des feuilles. Tant les adultes que les larves s’alimentent en aspirant le contenu des cellules des plantes. Cela cause de minuscules cicatrices blanches qui, lorsqu’abondantes, peuvent donner l’impression qu’une feuille entière est blanchâtre ou grisâtre. Si une infestation de thrips est sévère, les feuilles peuvent devenir déformées et desséchées sur les marges. Les rafales de vent dessécheront davantage les tissus végétaux et aggraveront les blessures des thrips. Toutefois, généralement, les plants de maïs sortiront indemnes d’une telle infestation en profitant du retour des conditions météorologiques plus saisonnières. Aucun traitement insecticide n'est homologué contre les thrips dans le maïs. L’utilisation d’insecticides à large spectre est à éviter, car ceux-ci éliminent les insectes bénéfiques qui contribuent au contrôle naturel des thrips.
 
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Photo 9 : Dommages, excréments (points noirs) et thrips sur du maïs

Source : N. Surdek (PleineTerre)

 

LA CARENCE EN POTASSIUM DANS LA CULTURE DU SOYA
 
 
Bientôt, il serait possible d’apercevoir des signes de carence en potassium (K) dans le soya. La sécheresse peut accentuer cette problématique.

Chez le soya, la carence provoque le jaunissement de la bordure des feuilles. Ce symptôme apparaît d’abord au bout des feuilles et peut s’étendre sur plus de la moitié de la surface des feuilles, en laissant leur base verte. Les symptômes peuvent être confondus avec ceux provoqués par le nématode à kyste du soya. Ils peuvent également ressembler à des symptômes causés par d’autres carences minérales (ex. : chlorose ferrique), des dommages d’herbicides (sulfonylurées – groupe 2, sels d’amine – groupe 4, triazines – groupe 5, etc.) et certaines maladies (ex. : pourriture brune de la tige). Les analyses de sol et de tissus végétaux sont donc d’excellentes façons de confirmer un diagnostic de carence en K.
 
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Photo 10 : Symptômes d’une carence en potassium dans le soya

Source : Brigitte Duval (MAPAQ)


Peu d’essais ont été réalisés sur le sujet, mais ceux qui l'ont été tendent à montrer que la culture répond à une fertilisation potassique, même aussi tardivement qu’au stade floraison. Pour en savoir plus, veuillez consulter le bulletin d'information La carence en potassium chez le soya : diagnostic et correction.
 

LÉGIONNAIRE UNIPONCTUÉE : TRÈS FAIBLES CAPTURES DE PAPILLONS
Groupe de travail du RAP Grandes cultures sur les papillons


Depuis début mai, les captures de papillons de la légionnaire uniponctuée sont nulles ou très faibles. Le maximum de papillons capturés a été atteint à Deschambault-Grondines dans la Capitale-Nationale, où 40 papillons ont été piégés entre le 24 et le 31 mai, avec un piège plus sensible (piège Héliothis) que celui traditionnellement utilisé par le réseau (piège Multipher). Le seuil où il est recommandé de faire un dépistage des larves est de 10 papillons par jour ou 100 papillons/pièges depuis le début du printemps, avec le piège Mulipher. Aucun site sur les 63 suivis n’a atteint ce seuil au Québec jusqu’à maintenant en 2021. Le graphique ci-dessous montre les moyennes des captures pour la province, à chaque semaine, obtenues du début mai jusqu’au 3 juin. À titre comparatif, 2017 est la dernière année où plusieurs champs ont fait l’objet de dommages importants causés par cet insecte.
 
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Les quantités de papillons capturés ne reflètent pas toujours bien l'intensité des infestations de larves. Il serait donc possible de constater des dommages dans quelques champs à risque situés dans des secteurs où il y a eu peu de papillons capturés.

Les champs à risque sont :
  • Les champs de céréales de printemps et de maïs semés tardivement et mal désherbés (particulièrement les endroits où il y a eu présence ou avec présence de chiendent).
  • Les peuplements denses de céréales et de graminées vivaces.
  • Les prairies situées à proximité des cours d'eau.

Attention de ne pas confondre les larves de la légionnaire uniponctuée avec les larves d’autres espèces comme des vers gris ou l’hespérie des graminées. Des larves de légionnaire uniponctuée à différents stades de développement ainsi que différentes couleurs peuvent être observées au même moment, dans un même champ.

Les conditions météorologiques influencent le développement des larves. Le temps sec et les températures plus élevées que 25 ºC leur sont défavorables.

Pour en savoir plus sur l'identification de l'espèce, la méthode de dépistage et les seuils économiques d’intervention, consultez l'avertissement N° 6 du 21 juin 2019.

Si vous trouvez des larves de légionnaire uniponctuée, merci de contacter le CÉROM ([email protected]) et de leur en faire parvenir des spécimens afin d’évaluer la présence d’ennemis naturels.
 
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.


 
Cet avertissement a été révisé par Pierre-Antoine Thériault, agr. M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
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Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Grandes cultures
Date de publication : 11 juin 2021
Infolettre Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP)

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