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Grandes cultures, Avertissement No 5, 20 mai 2022

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Grandes cultures
Grêle : dommages possibles, mais pas d'inquiétude. Ver-gris noir : captures élevées de papillons; dépistage des larves (champs à risque). Mouche des semis : pics d'activité des adultes mis à jour. Ver-gris moissonneur : dépistage recommandé (zones touchées l'an passé). Chénopode : mauvais contrôle avec glyphosate (causes possibles). Levée du maïs et du soya : évaluation.
 
 
DES DOMMAGES DE GRÊLE POURRAIENT ÊTRE OBSERVÉS, MAIS PAS D’INQUIÉTUDE
B. Duval, Y. Dion, Y. Faucher et V. Samson, agronomes (MAPAQ)

Des épisodes de forte grêle ont eu lieu récemment dans certaines régions, notamment en Montérégie, alors que le maïs commençait à émerger ou avait atteint le stade de 1 ou 2 feuilles. Avant le stade V6 du maïs, le point de croissance étant sous le niveau du sol, l’impact sur le rendement est donc minime. Il est toutefois recommandé de visiter les champs affectés 7 à 10 jours après l’épisode de grêle pour évaluer la reprise du maïs. En effet, dans de rares cas, les plants peuvent avoir une croissance anormale (plants enroulés). Bien que vivants, la reprise d’une croissance normale de ces plants peut être affectée. Rappelons que généralement, la grêle ne crée pas de porte d’entrée pour les maladies fongiques, mais plutôt pour des maladies bactériennes qui sont peu préoccupantes chez le maïs.
 
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Plant de maïs coupé par la grêle

Source : P. Leduc (Club Agri Conseils Maska)


Dans les céréales, des essais expérimentaux et des observations rapportées indiquent que le blé ne subit pas d’effets ou montre des effets minimes après un épisode de grêle à des stades hâtifs (tallage et redressement). Une défoliation qui peut atteindre environ 30 % ne se traduit pas en perte de rendement significative. Lors d’une grêle sévère, les feuilles peuvent être endommagées, mais les points de croissance ne sont pas atteints, étant sous le sol ou au niveau du sol.

Des études montrent également que tous fertilisants ou fongicides que l’on pourrait utiliser pour favoriser une reprise ou pour prévenir des maladies n’apportent rien de plus par rapport à l’absence de tout traitement.

 
 
VER-GRIS NOIR : CAPTURES ÉLEVÉES DE PAPILLONS et DÉPISTAGE DES LARVES DANS LES CHAMPS À RISQUE
M. Neau 1, J. Breault 2
1. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM)  2. Agronome (MAPAQ)

Depuis la semaine dernière, les captures de papillons ont augmenté (données disponibles ici), pour atteindre le taux de captures le plus élevé pour cette période de l’année.
 
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Aucune observation de larves n’a été rapportée pour le moment. Toutefois, des dommages aux plantules de maïs pourraient être observés prochainement dans certains secteurs, notamment dans les champs les plus à risque :
  • champs où la culture de couverture a été détruite moins de 14 jours avant le semis;
  • champs ayant une abondance élevée de mauvaises herbes;
  • champs en semis direct, surtout sur un retour de prairie ou de soya.

Les larves issues des œufs pondus début mai devraient atteindre la grosseur nécessaire pour couper les plants de maïs vers la fin mai. Considérant l’avancement des semis de maïs dans la province, de nombreux champs de maïs n’auront pas dépassé le stade 6 feuilles à la fin mai, stade à partir duquel la culture n’est plus à risque. Par ailleurs, dans certains secteurs, les plants de maïs sont rendus aux stades 2 et 3 feuilles. Ce sont les stades où le maïs est le plus vulnérable aux larves de ver-gris noir. La vigilance est donc de mise.

Le tableau ci-dessous montre une estimation des dates d’apparition des premiers plants coupés et des dates de début de coupe potentielle intensive pour différentes régions, basée sur des pontes s’étalant du 2 au 16 mai 2022. Ces données ne tiennent pas compte des adultes qui ont pu migrer en avril et produire des larves ayant un stade plus avancé.
 
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Pour en savoir plus sur les champs à risque, la méthode de dépistage, les seuils économiques d’intervention, l’effet des traitements de semences insecticides et celui des hybrides Bt, consultez la fiche technique Ver-gris noir.


 
MISE À JOUR DU MODÈLE PRÉVISIONNEL SUR LA MOUCHE DES SEMIS
S. Boquel, chercheur (CÉROM)

Une mise à jour des résultats du modèle prévisionnel sur la mouche des semis, basé sur l’accumulation de degrés-jours, a été réalisée le jeudi 19 mai 2022. Pour rappel, des dommages pourraient être observés environ deux semaines après les pics prévisionnels. Une attention particulière devra être portée à la levée dans les champs présentant des facteurs de risque. Pour en savoir plus, référez-vous au sujet « Pics d’activité 2022 des adultes de la mouche des semis » dans l’avertissement N° 4 du 13 mai 2022.

Si des dommages en lien avec la mouche des semis sont observés dans vos champs, vous pouvez rapporter ces cas en contactant votre responsable régional RAP Grandes cultures du MAPAQ. Des dépistages pourraient être réalisés dans le cadre d’un projet de recherche sur le ravageur.
 
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VER-GRIS MOISSONNEUR : DÉPISTAGE RECOMMANDÉ DANS LES ZONES TOUCHÉES PAR LE RAVAGEUR L’ANNÉE PASSÉE
M. Neau 1, J. Saguez 2, S. Brousseau-Trudel 3 et V. Samson 3
1. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM)  2. Chercheur (CÉROM)  3. Agronomes (MAPAQ)

Depuis 2020, des larves (chenilles) de ver-gris moissonneur (VGM) ont été signalées dans des céréales et des prairies dans la Capitale-Nationale (secteur de Charlevoix), en Chaudière-Appalaches (MRC de L’Islet et de Bellechasse) et au Bas-Saint-Laurent (MRC de Kamouraska et de Rivière-du-Loup), où elles ont parfois causé des dommages importants. Ces secteurs pourraient de nouveau être affectés en 2022, car il est possible que les papillons aient pondu à l’automne passé et que les œufs aient survécu si les bonnes conditions climatiques sont réunies (hiver doux, printemps sec). Les larves sont actives au printemps, mais leur survie pourrait être affectée par la présence d’ennemis naturels et/ou d’agents pathogènes (champignons, bactéries ou virus).

Les larves de VGM s'alimentent de feuilles et de tiges en débutant par la partie la plus haute des plantes. Il est possible d’observer des larves plus matures qui coupent les plants à partir du sol. Les larves ne s’attaquent pas aux parties souterraines des plantes.
 
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Dommages foliaires causés par le ver-gris moissonneur

Source : S. Brousseau-Trudel (MAPAQ)


Une observation visuelle et régulière des champs permet de rapidement identifier des zones pouvant avoir été endommagées par les larves de VGM et donc de cibler des zones où le dépistage des larves peut être fait pour confirmer que le VGM est bien la cause des dommages. Lorsque de fortes défoliations sont observées, c’est un signe possible que les larves sont déjà très actives.

Un dépistage est recommandé dans les champs attractifs et ayant eu des historiques de problématiques pour le VGM tels que les prairies, en particulier celles contenant des légumineuses comme la luzerne et le trèfle, et les champs de céréales. De fortes populations peuvent décimer un champ en l'espace de quelques jours.

Méthode de dépistage
Le dépistage des champs se fait tôt le matin ou en fin de journée, car les larves sont actives pendant la nuit. L’objectif est d’observer la présence de symptômes (grignotement, brèches dans les feuilles) et de trouver des larves afin de déterminer leur taille moyenne. Les zones du champ plus sableuses et les endroits qui sont ou qui ont été infestés de mauvaises herbes depuis l’automne dernier devraient être dépistés en premier. Creuser le sol à la base des plants grignotés est un bon moyen pour trouver les larves pendant la journée. Les larves se cachent généralement dans les 5 premiers centimètres du sol. 
 
Il est aussi important d’identifier ou de faire confirmer l’identité les larves qui peuvent être confondues avec d’autres espèces de vers gris, mais aussi des tipules qui peuvent occasionner le même type de dommages (zones du champ dépourvues de végétation). Le VGM ne produit qu’une génération par année, alors que d’autres vers gris peuvent en produire deux ou trois. La gestion du problème peut donc être différente selon l’espèce. La fiche d'IRIIS phytoprotection sur le VGM peut vous aider à identifier l’insecte. Également, le Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ offre un service d’identification.
 
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Larves du ver-gris moissonneur

Source : LEDP (MAPAQ)


Seuils d’intervention
Il n’existe pas de seuil d’intervention établi pour les grandes cultures au Québec. Voici ceux recommandés dans les Prairies canadiennes :
  • Luzerne :  37-44 larves/m2
  • Céréales et oléagineux : 5 à 6 larves/m2
  • Pois : 2 à 3 larves/m2
  • Haricots secs et soya : 1 larve de moins de 2 cm sur 1 m linéaire/rang ou 20 % de plants coupés

Pour évaluer la densité des larves au champ, il est possible de dépister au moins 5 sections situées au pourtour de zones dénudées couvrant chacune une superficie de 50 cm x 50 cm (19,7 po x 19,7 po). Les stations doivent être distancées d’environ 50 mètres les unes des autres. Pour déterminer le nombre de larves par mètre carré, il suffit de multiplier par 4 le nombre total de larves dénombrées dans tout le champ, puis de diviser par le nombre de sections dépistées.

Méthodes de lutte
Si un champ est complètement détruit, un resemis peut être nécessaire, mais il est recommandé d’attendre entre 10 et 14 jours entre le moment où vous détruisez la culture et l’implantation de la nouvelle culture pour priver les larves présentes au champ de nourriture. Si vous pouvez retarder le semis d’un champ infesté, une gestion des mauvaises herbes deux semaines avant le semis est recommandée.

Un insecticide homologué pour la culture ciblée peut être appliqué, idéalement lorsque les larves sont actives et s’alimentent, c’est-à-dire du soir au matin. Il est aussi possible d’opter pour des traitements localisés au niveau des zones endommagées et le pourtour de ces zones. Consultez le site Web SAgE pesticides pour connaître les produits homologués selon les cultures. Si un traitement est justifié, ce dernier doit être réalisé avant que la taille moyenne des larves n’atteigne 2,5 cm. Au-delà de cette taille, le traitement n’est plus efficace.
 
Selon le guide Vers-gris ravageurs des cultures dans les Prairies canadiennes : Guide d'identification et mesures de lutte applicables, les études réalisées jusqu’à maintenant ne permettent pas de cibler une pratique de travail de sol comme méthode de lutte.

Le Centre de recherche sur les grains (CÉROM) conduit un projet sur les ennemis naturels du VGM. Si vous observez des champs avec des zones fortement endommagées, que vous suspectez la présence de VGM ou que vous trouvez des larves de cette espèce, vous êtes invité à contacter votre responsable régional RAP Grandes cultures du MAPAQ et/ou le coordonnateur du RAP Grandes cultures.


 
PROBLÈME DE CONTRÔLE DU CHÉNOPODE AVEC DU GLYPHOSATE : CAUSES POSSIBLES
M. Neau 1, B. Duval 2, V. Samson 2 et J. Breault 2
1. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM)  2. Agronomes (MAPAQ)
 

Depuis quelques années, certaines problématiques de contrôle du chénopode avec du glyphosate sont observées. Différentes causes peuvent expliquer ce phénomène, dont la taille de la mauvaise herbe, l’intensité d’infestation de la mauvaise herbe, les conditions météorologiques des jours précédents, pendant et après l’application, la qualité, la propreté et la dureté de l’eau utilisée pour le traitement et l’ajout de certains produits dans la bouillie. Pour plus de détails, consultez l’avertissement N°10 du 19 juillet 2019.


 
ÉVALUATION DE LA LEVÉE DU MAÏS ET DU SOYA
 
Des problèmes de levée pourraient être prochainement observés dans certains champs de soya et de maïs. Une visite au champ devrait être planifiée entre 10 et 15 jours après le semis afin d’évaluer la levée. Comment faire et quelles sont les mesures à prendre en cas de mauvaise levée? Une formation en ligne a été offerte au printemps 2021 et nous vous invitons à revoir l’enregistrement ainsi que les présentations en cliquant ici. Vous pouvez également consulter l’avertissement N° 6 du 4 juin 2021.
 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.
 

 
Cet avertissement a été révisé par la Direction de la phytoprotection (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseur du réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
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Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Réseau Grandes cultures
Date de publication : 20 mai 2022
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