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Pomme de terre, Avertissement No 5, 16 juin 2023

Doryphore : plus d'activité, avec début de jeunes larves par endroits. Activité encore restreinte des autres ravageurs : surveiller la chaleur prévue. Maladies : météo plus propice au mildiou par endroits, peu d'autres maladies. Mauvaises herbes : encore de la phytotoxicité, contrôle à compléter par endroits, cas de souchet comestible.
 

CONDITIONS MÉTÉOROLOGIQUES

Pour la période du 9 au 15 juin, les températures ont débuté dans la fraîcheur pour augmenter à des valeurs plus estivales et redescendre par la suite pour se maintenir près ou sous les moyennes de saison. Des maximums de 28 à 31 °C ont été atteints dans plusieurs régions le 12 juin. Comme depuis le début du mois de mai, des nuits plutôt fraîches ont été à nouveau enregistrées à certains moments, plus prononcées vers l’est (voir le sommaire agrométéorologique). Les précipitations ont été variables selon la région et parfois inégales à l’intérieur même d’une région. Par exemple, un orage localisé le 11 juin a déversé plus de 50 mm en moins de 30 minutes dans un secteur limité de la municipalité de Saint-Famille (Île-d’Orléans). En général, les cumuls de précipitations ont été significatifs un peu partout, sauf vers l’est et le nord de la province (voir la carte des précipitations des sept derniers jours). Du 16 au 22 juin, Environnement Canada prévoit la poursuite de températures plutôt fraîches avec une hausse marquée du mercure à partir de mardi ou mercredi selon le secteur. Des précipitations sont prévues de vendredi à dimanche (sauf dans les secteurs plus au nord), avec des quantités plus notables dans le sud et le centre de la province.
 

DÉVELOPPEMENT DE LA CULTURE

Les dernières journées plus chaudes et la venue de précipitations un peu partout (surtout le 13 juin) ont représenté des conditions plus favorables à la croissance des plants. Une fois levés, les plants progressent bien avec une bonne pousse végétative selon les collaborateurs. Des entre-rangs de primeurs dans des parcelles du sud de la province commencent à vouloir se couvrir et la floraison a débuté ou s’est intensifiée. En général, la levée est toujours rapportée comme belle et plutôt égale, sauf pour certains cultivars réputés pour avoir moins de constance. Les chantiers de sarclage et/ou de renchaussage se faisaient dans les temps avant les dernières précipitations. Ces dernières ont également permis la pause de l’irrigation (sauf localement comme en Outaouais). Des taches ou nécroses foliaires d’origine abiotique (à la suite de la météo du début juin) sont rapportées dans le sud de la province. Le tableau ci-dessous présente l’état d’avancement des plantations à travers la province et le stade de développement pour la primeur. Des producteurs rapportent un retard d’environ 5 à 6 jours sur la saison dernière.
 
Tableau 1 : État d'avancement des semis pour des producteurs types selon les collaborateurs du RAP (en date du 14 juin 2023)
 
Régions Superficies ensemencées Stades de la culture (primeur)
Montérégie-Est et Montérégie-Ouest 100 % Floraison à début floraison
Tubercules 2 à 4 cm
Outaouais 100 % Plants 15 cm
Lanaudière et Laurentides 100 % Début floraison
Tubercules 2 à 3 cm
Centre-du-Québec et Mauricie 100 % Bouton floral à
plants 20 à 35 cm
Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches 100 % Début bouton floral à
plants 20 à 30 cm
Gaspésie, Bas-Saint-Laurent, Saguenay–Lac-Saint-Jean et Abitibi-Témiscamingue 90 à 100 % Bouquets 3 à 10 cm


INSECTES

L’activité du doryphore de la pomme de terre est directement reliée à la température (temps frais = ralentissement, temps chaud = accélération du développement). La courte période de chaleur du 11 au 12 juin a conduit à une hausse de la présence d’adultes et de la ponte en bordure de champs. Les adultes sont maintenant actifs à peu près partout en province. Un début d’activité larvaire a été signalé dans certaines parcelles du sud de la province, sur des plants qui n’ont pas reçu un traitement insecticide au semis. Un suivi est donc en cours pour ce bioagresseur ou devrait l’être sous peu, incluant les parcelles avec un insecticide au semis, avec les températures élevées prévues à partir de mardi.

Peu de hausses d’activité des autres insectes ravageurs ont été signalées, mais leur présence est mentionnée dans quelques parcelles par des collaborateurs principalement du sud et du centre de la province : cicadelle de la pomme de terre (peu de captures d’adultes sur des pièges jaunes collants et aucune nymphe observée sur des plants, en lien sans doute avec des vents non favorables aux migrations), altises (quelques adultes en bordure de champs, localement), punaise terne (quelques adultes), punaise brune et méloé cendré (présence anecdotique, voir les photos).
 
Image Agri-Réseau

Punaise brune (adulte) sur un plant de pomme de terre

Maxime Brière, 14 juin 2023

Image Agri-Réseau

Méloé cendré (adulte) sur un plant de pomme de terre

Maxime Brière, 14 juin 2023


MALADIES

Concernant le mildiou de la pomme de terre, aucun symptôme n’a été observé au Québec depuis le début de la saison. Au cours des prochains jours, les conditions météo (pluie, temps humide, températures parfois fraîches) pourraient devenir plus favorables à une sporulation, en présence d’un inoculum et d’une plante sensible. Il faut donc voir à protéger la culture, dans les parcelles plus avancées végétativement. En plus de la bonne gestion des déchets et des volontaires, la pratique de l’irrigation (horaires) doit permettre un séchage rapide du feuillage avant la nuit. Le site Web USABlight ne rapporte pas d’activité du champignon depuis le début de la présente saison de production, même situation pour les autres sites consultés où un suivi de cette maladie est disponible.

Aucun symptôme de la tache alternarienne (ou brûlure hâtive) n’a été rapporté. Cette maladie fongique se présente chaque saison, plus à partir de la fin juin-début juillet et/ou lors de la floraison des plants de pomme de terre. Une météo chaude et sèche, avec des rosées le matin, représente des conditions plus favorables au champignon. Des plants en situation de stress (hydrique, carences minérales, etc.) sont plus à risque. Des cultivars sont aussi plus sensibles que d’autres.
 
Peu de symptômes de maladies du sol sont rapportés présentement, avec une faible incidence de rhizoctone brun sur des germes et de pourritures de plantons, sauf un peu plus localement, le tout relié à une préparation inadéquate de la semence et/ou à un cultivar en particulier.
 

MAUVAISES HERBES

Les applications de désherbants de prélevée de la culture sont terminées, sauf plus à l’est et au nord. De meilleures conditions ont eu lieu au cours de la période pour activer les produits. Dans certaines régions, plus de cas de phytotoxicité que la normale sont rapportés. Les facteurs météo seraient la principale cause. Quelques retouches avec un produit herbicide de postlevée et/ou un sarclage mécanique adapté ont été ou seront nécessaires par endroits, principalement pour les premières applications d’herbicides réalisées par temps plus sec, afin de contrôler certaines échappées.

La présence du souchet comestible est de plus en plus rapportée par des collaborateurs. Il se multiplie principalement par des minitubercules de 5 à 15 mm (voir la photo). La culture de la pomme de terre est souvent plus infestée que d’autres par cette mauvaise herbe, car elle est peu compétitive pour le souchet, ce dernier ayant suffisamment de lumière, d’eau et d’azote pour bien s’implanter. Les principales sources d’introduction de cette mauvaise herbe dans un champ sont l’usage de machineries contaminées (ex. : stolons sur la herse, terre sur les pneus) et le travail du sol qui disperse les tubercules progressivement à la grandeur d’une parcelle. La planification des opérations et le nettoyage de la machinerie sont donc fortement recommandés lorsqu’il y a la présence de souchet dans un champ. Un contrôle alternatif devrait se faire lors de l’année ou des années de rotation. 
 
Image Agri-Réseau

Plantule de souchet comestible issue d'un minitubercule (en bas à gauche) et formation de stolons (à droite)

Patrice Thibault, agr. (RLIO), 13 juin 2023

 
 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. 

 
 
Cet avertissement a été rédigé par Patrice Thibault, agronome (RLIO). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseur du sous-réseau Pomme de terre ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.

Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Pomme de terre
Date de publication : 16 juin 2023
Infolettre Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP)

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