Les récoltes se poursuivent dans le concombre et la courgette où les fruits sont généralement de très bonne qualité. On achève de récolter les derniers melons brodés et melons d'eau qui ont été abondants et goûteux. Les récoltes ont commencé dans la citrouille et les courges butternuts. Elles se poursuivent pour les courges spaghetti, poivrée, buttercup et delicata. Là où les plants n'ont pas souffert de stress hydriques à répétition, la qualité des courges et des citrouilles récoltées jusqu'à présent est excellente.
Dans le concombre frais, on signale de nombreux foyers de mildiou en Chaudière-Appalaches, dans la Capitale-Nationale, en Montérégie, dans Lanaudière, en Estrie et dans le Centre-du-Québec. Dans de nombreux champs, on ne fait plus de traitement fongique, car les récoltes s'achèvent.
Lorsque la récolte est terminée, il est important de détruire rapidement la végétation afin d'éviter que les vieux champs deviennent une source de contamination pour les autres champs encore en production.
Afin de minimiser tout risque d’infection, dès que la maturité des courges est atteinte, il est important de sortir rapidement les fruits d’apparence saine des champs. Attendez dans la journée que les fruits soient secs avant de débuter la récolte, puisqu'en absence de pellicule d’eau, les champignons pathogènes risquent moins de se développer lors de l'entreposage.
Si vous avez observé une sénescence rapide de vos plants de courgette ou de vos plants de courge poivrée, il n'est pas trop tard pour vérifier au niveau du collet si le dépérissement ne serait pas causé par le passage du perceur de la courge. Si des larves ont été présentes, des excréments seront visibles à la base du plant. Si elles ne se sont pas encore enfouies dans le sol pour faire leur cocon, il est probablement encore possible d'observer les larves cachées dans la tige, pas trop loin du collet. La destruction des plants et un travail du sol à l'automne peuvent aider à réduire les populations hivernantes.
Les nymphes et les adultes de la punaise de la courge (Anasa tristis) sont encore bien visibles dans quelques champs de courgette. En grand nombre, en plus de s'attaquer au feuillage, les larves et les adultes peuvent aussi s'alimenter sur les fruits. La salive sécrétée lors des piqûres d'alimentation peut déformer les fruits et les rendre non commercialisables.
Après la destruction des résidus de culture, il est aussi recommandé de couvrir les sols en semant des plantes de couverture (culture simple ou mélange de plusieurs espèces de plantes). En plus d'améliorer la santé et la conservation des sols, leur implantation contribue à la valorisation des éléments fertilisants et à la bonne gestion des ennemis des cultures, notamment en compétitionnant avec les mauvaises herbes et en interférant dans le cycle de développement de certains ravageurs et de certaines maladies. Il faut toutefois attendre les bonnes conditions de sol et météorologiques pour semer les cultures de couverture afin qu'elles germent rapidement et puissent croître de manière optimale. Plus l’implantation se fait tôt dans la saison, plus grand est le choix d’espèces qu'il est possible d'utiliser.
Voici quelques documents permettant de mieux connaître les cultures de couverture à privilégier et de comprendre les bénéfices de cette pratique :
- Cultures de couverture en productions maraichères;
- Optimiser les cultures de couverture en production maraichère (p. 13);
- Intégration des cultures de couverture en maraîchage de terre noire;
- Guide des cultures de couverture en grandes cultures;
- Cultures de couverture - Les pratiques agricoles de conservation : Habiter le sol par les racines;
- Engrais vert (Guide de gestion globale de la ferme maraîchère biologique et diversifiée);
- Légumes de champ - Agri-Réseau | Documents | Recherche : cultures de couverture.
MERCI À NOS PRÉCIEUX COLLABORATEURS ET PRÉCIEUSES COLLABORATRICES
Cet avertissement est le dernier communiqué de la saison 2025. Nous tenons à remercier chaleureusement tous les collaborateurs et toutes les collaboratrices du RAP Cucurbitacées qui, chaque semaine, nous ont fait part de leurs observations afin de produire des communiqués qui, nous l'espérons, reflètent la réalité des différentes régions.
Nous tenons à souligner le soutien important de l’équipe du Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ qui vient appuyer et valider nos observations tout au long de la saison. Sans eux, notre travail n’aurait pas la même valeur.
Finalement, sans l’équipe du secrétariat du RAP, basée à Québec, qui révise, met en forme et assure la diffusion rapide des alertes, des avertissements et des bulletins d’information, nous ne pourrions vous acheminer toute cette information dans les délais requis.
Bonnes récoltes et bonne fin de saison à tous!
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |



