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Avertissement
POMME DE TERRE
No 04 – 1
er
juin 2012
EN BREF :
Conditions climatiques et culturales.
Mildiou : la prévention est de mise.
Gestion du doryphore et technique du « Boom d’éclosion ».
Calcium et qualité des pommes de terre.
Sommaire agrométéorologique.
CONDITIONS CLIMATIQ
UES ET CULTURALES
Pour la période du 25 mai au 1
er
juin, les conditions climatiques ont été plutôt variables. Dans l’ensemble des
régions, la température moyenne a été au-dessous des normales, sauf en début de période (le 25 mai) où
elle a été plus élevée. Un gel est survenu durant la nuit du 28 au 29 mai en Gaspésie et le 27 mai au
Saguenay. Le cumul des précipitations reçues est variable d’une région à l’autre, mais les régions de la
Montérégie, de Lanaudière, de l’Estrie et du Centre-du-Québec ont accumulé de bonnes quantités d’eau
durant la journée du 29 mai. Au cours de cette journée, des orages plus ou moins violents se sont abattus
sur plusieurs régions et de la grêle a été signalée à certains endroits. Le sommaire agrométéorologique
présenté à l’annexe 1 de ce communiqué donne les précisions pour chaque région.
Au Québec, les plantations sont maintenant terminées pour la majorité des régions, sauf au Saguenay–Lac-
Saint-Jean et en Gaspésie où environ 80 % des superficies sont ensemencées et au Bas-Saint-Laurent où
50 % des plantations seraient complétées. Généralement, les conditions de plantation de cette année ont été
excellentes, permettant la réalisation des travaux très rapidement pour une majorité de producteurs.
Les conditions de sol et climatiques qui ont prévalu pendant la période ont favorisé une bonne croissance de
la culture. Dans plusieurs régions, les plantations de primeurs ont commencé leur émergence. Le tableau qui
suit donne un aperçu de l’état de croissance de celles-ci. Dans les autres variétés, plusieurs champs sont au
stade de germination ou du fendillement du sol, et ce, dans plusieurs régions.
Régions
Croissance plantations hâtives
Sud-Ouest de Montréal
20-30 cm
Jemseg, début floraison
Lanaudière 10-25
cm
Mauricie, Portneuf, Centre-du-Québec
0-15 cm
Québec, Chaudière-Appalaches
0-10 cm
Bas-Saint-Laurent - Gaspésie
0-5 cm
Secrétariat du RAP : 200, chemin Sainte-Foy, 10
e
étage, Québec (Québec) G1R 4X6
Téléphone : 418 380-2100, poste 3581 ou 3551
Télécopieur : 418 380-2181 Courriel :
rap@mapaq.gouv.qc.ca
Page Web :
http://www.agrireseau.qc.ca/rap
POMME DE TERRE
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Dans plusieurs champs, les mauvaises herbes se re
trouvent au stade de germination ou de jeunes plantules
et les traitements herbicides se poursuivent. Le buttage débutera sous peu dans les champs de primeurs.
Mildiou
Avec des conditions climatiques plus humides, le ris
que de développement du mildiou est présent même si la
maladie n’a pas été observée de façon importante au Québec
l’an dernier. Pour les champs dont le stade est
le plus avancé, une première inte
rvention préventive devra être faite sous peu. En effet, un premier
traitement est requis lorsque les plants ont plus de 20 cm de hauteur et avant que ces derniers ne se
touchent sur le rang.
Il faut porter une attention particulière aux champs de primeurs, car ceux-ci
doivent être traités au même titre que les autres champs
. En général, un fongicide de contact est
suffisant à ce stade-ci mais, selon les conditions météorologiques qui prévalent, la stratégie d’utilisation des
fongicides doit être réévaluée.
Il faut aussi se rappeler que le mildiou a été présent de façon importante en 2011 dans les Maritimes et dans
le nord-est des États-Unis. Si vous avez utilisé des semences provenant de ces régions, il est possible
qu’elles puissent être contaminées par le mildiou. Quel
ques tubercules atteints sont suffisants pour disperser
la maladie, car si les conditions sont propices, l’inoculum peut se transmettre aux germes, puis aux tiges.
Dans ces cas, selon une étude effectuée par des chercheurs des universités de l’Oregon et de Washington,
un premier traitement en jet dirigé, avec le CURZATE 60 DF (cymoxanil) + MANZATE (mancozèbe), est
recommandé lorsque 95 % des plants sont émergés. Le cymoxanil est le seul fongicide ayant un effet
rétroactif de quelques jours permettant d’arrêter l’infection et de protéger le nouveau feuillage.
Il est aussi primordial d’adopter des mesures de lutte
préventives afin de s’assurer que le niveau d’inoculum
soit le plus bas possible. En ce qui concerne les
rebuts de pomme de terre
, ceux-ci doivent être éliminés ou
gardés dans un endroit fermé ou sous une bâche entre le début de la levée et le défanage complet des
pommes de terre. Le
Règlement sur la culture de pommes de terre
découlant de la
Loi sur la protection
sanitaire des cultures
qui est entré en vigueur en septembre 2010 encadre cette pratique. Une intervention
d’un inspecteur du MAPAQ peut être faite dans le cas
où cette mesure ne serait pas respectée. Le bulletin
d’information
No 07 du 1
er
juin 2012 (http://www.agrireseau.qc.ca/Rap/documents/b07pdt12.pdf
) vous donne
plus d’infor
mation sur les options possibles pour la gestion des rebuts de pomme de terre.
Doryphore
Des adultes de doryphore ont été observés dans plusieurs régions. Dans plusieurs champs traités à la
plantation, on constate des adultes qui meurent au sol
sous l’effet de l’insecticide. Les premières envolées
ont été observées dans la région de Québec. Dans certains champs non traités à la plantation, un début de
ponte a été rapporté en Montérégie-Ouest ainsi qu’en Chaudière-Appalaches. Dans plusieurs cas, les
populations sont faibles mais, dans certains secteurs, on rapporte une concentration d’adultes assez
importante pour justifier un traitement, du moins en bordure des champs.
La stratégie de lutte contre le doryphore par des traitements foliaires peut être très pertinente, car les
insecticides offerts depuis quelques années démontrent une grande efficacité et permettent une bonne
rotation des différentes familles de produits. De plus, cette stratégie est moins dispendieuse que les
traitements à la plantation, car elle permet généralement d’utiliser moins de pesticides en ciblant le meilleur
moment d’intervention. Elle est aussi très intéressante dans une optique de lutte intégrée et elle permet de
réduire la possibilité de contamination des eaux souterraines ainsi que la pression pour le développement de
la résistance.
POMME DE TERRE
Avertissement No 04 – 2012, page 3
Cette stratégie par traitements foliaires est toutefois plus facilement applicable lorsque les populations
d’insectes sont faibles ou modérées. De plus, la rotation des cultures est un outil incontournable pour y
arriver. En effet, lorsque des rotations minimales sont utilisées (pas plus d’une année de pomme de terre
dans un même champ), les interventions contre les adul
tes ne sont généralement pas requises. Toutefois, il
faut surveiller particulièrement les champs à proximit
é des parcelles en rotation et les bordures localisées
près de sites d’hivernage du doryphore. Dans ces zones, des interventions contre les adultes peuvent être
nécessaires. Dans les autres cas, il faut planifier les interventions contre les jeunes larves, car c’est la
période où l’insecte est le plus vulnérable. Il faut se rappeler que le doryphore est le plus sensible aux
insecticides aux stades des petites larves (L1 et L2). Il faut donc effectuer le premier traitement lorsqu’il y a
une forte proportion de celles-ci.
Pour ceux et celles qui veulent effectuer un suivi des
masses d’œufs afin de déterminer la date du premier
traitement contre les larves, nous proposons la méthode suivante :
Technique du boom d’éclosion
Lorsque la ponte du doryphore est bien amorcée dans un champ, il faut localiser et identifier, à l’aide d’un
ruban de couleur, 30 feuilles portant une masse d’œufs. Pour faciliter le repérage, choisissez de préférence
les masses d’œufs les plus hautes sur la plante et, pour les grands champs, limitez le marquage à un secteur
représentatif.
Chaque jour, vérifiez et notez le nombre de masses d’œu
fs avec éclosion. Pour éviter de compter à nouveau
les masses d’œufs éclos, retirez les rubans de ces plants. Le boom d’éclosion survient lorsque le
pourcentage cumulatif d’éclosion dépasse 30 %, soit 10 masses d’œufs sur 30. Pour établir ce pourcentage,
il est important de soustraire du total de masses d’œufs marquées au début celles qui sont disparues ou qui
ont été dévorées par les prédateurs. Le traitement insecticide sera requis 6 à 9 jours après la date
d’observation du boom d’éclosion. L’intervalle le plus court s’applique lorsque les températures sont plutôt
chaudes, soit près de 30 °C.
Lors du premier traitement, les grosses larves ne devraient pas dépasser
10 % de la population totale.
Une autre alternative pour un traitement efficace es
t d’effectuer le dépistage des champs 2 à 3 fois par
semaine et d’utiliser le seuil d’intervention généralement recommandé sous nos conditions, soit de
5 larves/plant.
Dans une très grande proportion (plus de 70 %), les producteurs du Québec utilisent des insecticides
systémiques en traitement de semence ou appliqués dans le sillon à la plantation. Cette technique permet de
lutter efficacement contre les adultes qui émergent et les larves de la première génération. Toutefois, celle-ci
est plus à risque pour le développement de la rési
stance. Depuis quelques années, plusieurs producteurs
remarquent un relâchement plus rapide que la normale dans l’efficacité des traitements réalisés à la
plantation avec des produits à base d’imidaclopride. Dans plusieurs cas, l’utilisation d’une application foliaire
est aussi requise. Une bonne stratégie de gestion de la résistance doit donc être mise en place afin de
garder efficaces nos outils d’intervention. Nous reviendrons sur cet aspect dans un autre communiqué.
Calcium et qualité des pommes de terre
Le calcium a un rôle important à jouer pour la production d’une pomme de terre de qualité et pour sa
conservation. Il a été démontré qu’il a un impact important dans le contrôle des défauts internes comme le
cœur brun et le cœur creux.
- Conditions climatiques et culturales.
- Mildiou : la prévention est de mise.
- Gestion du doryphore et technique du « Boom d’éclosion ».
- Calcium et qualité des pommes de terre.
- Sommaire agrométéorologique.
Auteur(s) : RAP - Réseau pomme de terre
Date de publication : 01 juin 2012
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