
RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE ET RISQUES ASSOCIÉS
Les précipitations ont été plus rares sur l’ensemble du territoire, certaines régions n’ayant reçu aucune précipitation avant lundi et mardi. Voir la carte des précipitations.
De façon générale, les conditions plus chaudes et ensoleillées de la période ont été favorables à la croissance des semis et à la reprise des transplantations. La pluie reçue lundi ou mardi était la bienvenue. Cette période plus chaude a également été favorable au développement des insectes.
Les semis se poursuivent dans toutes les régions. Le stade des semis les plus avancés varie de 5 à 6 feuilles en Montérégie et de 2 à 4 feuilles dans les autres régions. Les taux de semis sont généralement bons avec une levée uniforme. On rapporte une levée variable dans des champs sableux de Lanaudière dû probablement à l’érosion éolienne.
Céleris
En Montérégie-Ouest, le stade le plus avancé est de 9 pétioles de plus de 10 cm de haut. Les premières plantations ont été faites dans le Bas-Saint-Laurent. La reprise des plants est bonne.
En Montérégie-Ouest, les captures de charançons demeurent plutôt faibles. Très peu de traitements sont justifiés, excepté dans quelques champs de carottes, qui ont atteint le stade de 3 feuilles, le seuil d’intervention et ayant un historique de présence de charançon de la carotte. Un 2e traitement a été réalisé dans les champs les plus à risques.
Stratégie pour le contrôle du charançon de la carotte
La stratégie pour lutter contre le charançon relève de plusieurs facteurs :
- Utilisation des bons pièges : voir la section Construction d’un piège à charançons dans le Bulletin permanent ci-bas.
- Installation au bon moment : dès le semis en avril et le 1er mai au plus tard.
- Installation au bon endroit : au pourtour des champs, environ 10 mètres à l’intérieur.
- Bonne quantité de pièges : 2 pièges/ha et minimum de 6 pièges/champ.
L’installation des pièges s’avère importante pour permettre une estimation de la population de charançons présente et évaluer la nécessité de traiter. Le charançon préfère pondre sur des carottes à partir du stade 3 feuilles. Des recherches récentes indiquent que le stade pour le premier traitement devrait être un peu décalé : des traitements effectués au stade 3 à 4 feuilles ont été plus efficaces. Une mise à jour de la stratégie pour lutter contre cet insecte sera publiée cette année.
En attendant cette nouvelle publication et pour plus de détails sur le dépistage et la lutte contre cet insecte, consultez le bulletin d'information permanent N° 1 du 4 mai 2007.
Mouche de la carotte (première génération)
Au Québec, cette première génération cause plus rarement des dommages, contrairement à la deuxième génération dont le dépistage débute en août. Dans tous les cas, l’historique de dommages sur les fermes détermine habituellement la pertinence d’installer des pièges ou non.
Région | Semaines | Total général | |
Jusqu'au 4 juin | 5 juin - 11 juin | ||
Bas-Saint-Laurent | 3 | 11 | 14 |
Capitale-Nationale | - | - | - |
Chaudière-Appalaches | 0 | 0 | 0 |
Estrie | - | - | - |
Gaspésie | - | - | - |
Îles-de-la-Madeleine | - | - | - |
Lanaudière | 7 | 3 | 10 |
Laurentides | - | - | - |
Montérégie | 0 | 1 | 1 |
Saguenay–Lac-Saint-Jean | 0 | - | 0 |
Total général toutes les régions | 10 | 15 | 25 |
Punaises ternes
Quelques adultes et larves de punaises ternes ainsi que des dommages de ponte et de nutrition ont été observés dans le céleri-branche et le céleri-rave, sans toutefois nécessiter d’intervention.
Le tableau suivant indique les seuils d’intervention recommandés pour la punaise terne dans le céleri. Notez cependant qu’il peut être justifié d’intervenir plus rapidement si les punaises causent des nécroses et des déformations importantes en s’attaquant au point de croissance.
Autres insectes
Dans la carotte, une présence de vers gris faible et stable est rapportée en Montérégie, excepté à quelques endroits où la pression est plus forte et où il y a davantage de mauvaises herbes. Par ailleurs, les densités ne sont pas affectées et aucun traitement n’a été fait.
La présence de cicadelles (non identifiées) est rapportée sans toutefois noter de dommage.
Dans le céleri et le céleri-rave en Montérégie, quelques dommages de vers gris ainsi que la présence de cicadelles (non identifiées) et de pucerons ont été rapportés, sans toutefois justifier d’intervention.
MALADIES
Aucun agent pathogène n’est rapporté dans la carotte ni dans le céleri.
DESTRUCTION DE LA PLANTE-ABRI
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
