
État des cultures : avancement des plantations, stress climatique et sols froids. Doryphore de la pomme de terre. Punaise à quatre bandes.
Après plusieurs épisodes de pluie, les plantations ont pu reprendre dans l’ensemble de la province avec le retour du temps plus sec pendant quelques jours. Le sol n’est pas encore bien ressuyé partout. Les nuits fraîches, descendant jusqu’à -1,1 °C, et le manque de luminosité ralentissent le développement des cultures. Certains plants sont jaunâtres, on soupçonne un lessivage des éléments nutritifs. Des engrais foliaires sont parfois recommandés.
Malgré que l’accumulation de degrés-jours soit au-dessus des moyennes, la grisaille limite le réchauffement du sol dans toutes les régions et freine la croissance des solanacées qui apprécient la chaleur. Aussi, on observe des plants mauves dus à une carence en phosphore, associée à la fraîcheur du sol. Depuis lundi, le soleil est de retour, le développement devrait donc s’accélérer enfin. Dans certains secteurs, les températures ont même frôlé les 30 °C.
Le sommaire agrométéorologique solanacées vous informe des précipitations et du cumul des degrés-jours entre le 28 mai et le 3 juin 2025 :
Des doryphores adultes sont observés en Montérégie, mais aucun dommage n'est rapporté. Les populations n’atteignent pas les seuils de traitement.
L'altise de la pomme de terre fait quelques dommages, sous tunnel en Outaouais, dans les tomates, les poivrons et les aubergines.
Les premières taches d’alternariose apparaissent sur quelques sites.
Un collaborateur rapporte des pucerons dans des poivrons qui proviennent de serres.
Un puceron ailé a été observé sur un piège collant jaune dans une plantation de cerises de terre en Montérégie. Comme quoi, les pièges collants permettent d’observer des choses qui auraient sans doute échappé au dépistage traditionnel!
Des dommages d’alimentation associés à la punaise à quatre bandes (Poecilocapsus lineatus) ont déjà été observés chez un producteur de poivrons.
Aucun produit phytosanitaire n’est homologué contre cet insecte dans les solanacées. L’utilisation de filets comme barrière physique ainsi que l’élimination manuelle des œufs est le seul moyen de contrôle actuel.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Riva Khanna, agr. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Solanacées ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
