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Pomme de terre
Avertissement No 06– 14 juin 2013
Conditions climatiques et culturales.
Herbicides
.
Compaction des sols.
Mildiou
.
Doryphore : stratégies de lutte; technique du boom d’éclosion.
Sommaire agrométéorologique hebdomadaire.
omadaire.
CONDITIONS CLIMATIQ
UES ET CULTURALES
CONDITIONS CLIMATIQ
UES ET CULTURALES
Pour la période du 7 au 13 juin, les températures ont été en général dans les normales de saison. Toutes
les régions ont reçu des précipitations et ces dernières dépassent les 40 mm dans plusieurs localités,
surtout dans le sud et le centre du Québec. Le sommaire agrométéorologique (annexe 1) donne des
précisions pour chaque région.
Pour la période du 7 au 13 juin, les températures ont été en général dans les normales de saison. Toutes
les régions ont reçu des précipitations et ces dernières dépassent les 40 mm dans plusieurs localités,
surtout dans le sud et le centre du Québec. Le sommaire agrométéorologique (annexe 1) donne des
précisions pour chaque région.
Les conditions climatiques que nous connaissons ne favorisent pas l’assèchement des sols. Les opérations
au champ se font donc dans des conditions difficiles ou
sont tout simplement retardées, surtout dans les
sols lourds. Dans certains cas, les sections de champs trop humides n’ont pas été ensemencées. Dans
d’autres cas, la pourriture des plantons est observée et
des sections de champs ou des champs complets
ont été ou devront être détruits. Certains champs ont été replantés et d’autres le seront dans les prochains
jours. Pour l’instant, des dommages ont été observés dans
les régions de la Montérégie (est et ouest), de la
Mauricie et du Centre-du-Québec, mais le
s évaluations se poursuivent toujours.
Les conditions climatiques que nous connaissons ne favorisent pas l’assèchement des sols. Les opérations
au champ se font donc dans des conditions difficiles ou
sont tout simplement retardées, surtout dans les
sols lourds. Dans certains cas, les sections de champs trop humides n’ont pas été ensemencées. Dans
d’autres cas, la pourriture des plantons est observée et
des sections de champs ou des champs complets
ont été ou devront être détruits. Certains champs ont été replantés et d’autres le seront dans les prochains
jours. Pour l’instant, des dommages ont été observés dans
les régions de la Montérégie (est et ouest), de la
Mauricie et du Centre-du-Québec, mais le
s évaluations se poursuivent toujours.
Les premiers champs plantés sont généralement beaux et le tableau qui suit donne un aperçu de l’état de
la croissance des plantations hâtives.
Les premiers champs plantés sont généralement beaux et le tableau qui suit donne un aperçu de l’état de
la croissance des plantations hâtives.
Régions Régions
Croissance des plantations hâtives
Croissance des plantations hâtives
Montérégie-Ouest
début floraison
Lanaudière
boutons floraux
Mauricie, Portneuf, Centre-du-Québec
20-25 cm
Québec, Chaudière-Appalaches
15-25 cm
Saguenay
Lac-Saint-Jean
début de la levée
Bas-Saint-Laurent, Gaspésie
15 cm
Le premier sarclage ou billonnage est débuté dans les régions plus au sud et il permet d’ameublir les sols,
car les pluies ont occasionné un croûtage en surface dans plusieurs cas. Chez certains producteurs, cette
opération est à prévoir aussitôt que les conditions de sol permettront l’entrée de la machinerie.
Coordonnées du RAP : 200, chemin Sainte-Foy, 10
e
étage, Québec (Québec) G1R 4X6
Téléphone : 418 380-2100, poste 3581 ou 3551
rap@mapaq.gouv.qc.ca
www.agrireseau.qc.ca/rap
HERBICIDES
Pour les régions plus centrales, l’application des traitements herbicides est pratiquement terminée alors
qu’elle se poursuit dans les régions périphériques. L’efficacité des produits pourra être variable selon les
régions et les dates d’application. Dans plusieurs cas, les précipitations importantes des dernières
semaines ont occasionné un certain lessivage des produits et leur efficacité sera réduite. Pour certains
champs, l’humidité des sols n’a pas permis l’applicat
ion d’herbicides en préémergence et seulement un
traitement en postlevée pourra être utilisé. Le PRISM
(rimsulfuron) est le seul herbicide qui est homologué
en postlevée pour lutter contre certaines mauvaises herbes à feuilles larges. Il agit aussi contre les
graminées annuelles au stade de 1 à 6 feuilles et contre le chiendent au stade de 3 à 6 feuilles.
Si vous avez éprouvé un problème de contrôle de mauvaises herbes au cours de la saison 2012 et que
vous suspectez un problème de résistance de mauvaises herbes aux herbicides, vous avez maintenant la
possibilité d’en faire la vérification. Grâce à une collaboration entre le MAPAQ et la compagnie Dow
AgroSciences, vous pouvez faire analyser des échant
illons douteux. Pour connaître la démarche à suivre,
consultez en ligne le document «
Méthode d’échantillonnage pour la détection de la résistance des
mauvaises herbes aux herbicides
».
LA COMPACTION DES SOLS
Les travaux aux champs lorsque le sol est humide
et l’utilisation d’équipements lourds augmentent les
risques de compaction. Les conditions climatiques de
ce printemps ont été propices à l’aggravation de ce
problème. La compaction des sols en profondeur (bande indurée à 30 cm et plus) est fréquente dans les
champs en culture de pommes de terre, car les sols sableux sont très vulnérables à la compaction. De plus,
le travail important du sol augmente ce problème, puisqu’il accélère la décomposition de la matière
organique et endommage la structure du sol. Dans les
sols compactés, le développement des racines est
réduit et il s’ensuit une mauvaise absorption des
éléments nutritifs et une baisse de rendement. La
compaction diminue aussi l’efficacité du drainage souterrain et peut causer la présence de flaques d’eau
dans les champs. Dans ces secteurs, le risque de développement de la pourriture des plantons et des
pourritures en entrepôt (pourriture rose et pourriture aqueuse) est important. La croissance inégale des
plants causée par le manque d’eau durant les périodes de sécheresse et l’asphyxie partielle lors de
précipitations abondantes sont aussi des signes de compaction.
Les profils de sol ainsi que l’utilisation d’une sonde pénétromètre sont des moyens permettant de poser un
diagnostic. Le passage d’une
sous-soleuse en condition sèche
est souvent l’outil à utiliser pour régler ce
problème. Plusieurs solutions curatives et préventives peuvent aussi être utilisées pour réduire le problème
de compaction. N’hésitez pas à contacter votre conseiller en agroenvironnement pour vous aider à identifier
si vous avez un sol compacté et quel moyen s’adapte à votre situation. Le service d’évaluation de l’état des
sols est un service admissible à une subvention par l’intermédiaire du Réseau Agri-conseil.
MILDIOU
Les conditions climatiques humides qui prévalent
actuellement sont favorables au développement du
mildiou. Les champs dont le stade est avancé (20 à
25 cm de hauteur) méritent une première intervention.
L’utilisation de fongicides protectants (de contact) est généralement suffisante pour l’instant. Toutefois,
selon les conditions météorologiques à venir, il faudra peut-être prévoir l’application de fongicides
pénétrants en alternance avec ceux-ci. Plusieurs élém
ents, dont la quantité de précipitation prévue et la
vitesse de croissance des plants de pommes de terre, doivent être pris en compte pour choisir le bon
fongicide. En règle générale, les fongicides protectants (contact) offrent une protection suffisante lorsque
les précipitations sont inférieures à 25 mm et que le développement du feuillage est faible.
RAP Pomme de terre 2013
Avertissement No 06, page 2
Une pulvérisation efficace est aussi primordiale pour un bon
contrôle. Un délai trop long entre deux traitements
lorsque les conditions sont humides et que la période de mouillure du feuillage est prolongée ainsi que
l’utilisation d’un pulvérisateur mal réglé sont des causes importantes de développement du mildiou.
L’élimination des tas de rebuts entre le début de la levée et le défanage complet des plants est une mesure
essentielle et elle est maintenant rendue obligatoire par le « Règlement sur la culture de la pomme de
terre ». Pour plus d’information sur la gestion des rebuts, vous pouvez consulter le bulletin d’information
No 5
du 24 mai 2013.
DORYPHORE
Des adultes de doryphore ont été observés dans plusieurs régions et, dans la majorité des cas, les
populations sont faibles, car plusieurs producteurs utilisent les traitements à la plantation. Dans certains
champs non traités à la plantation, un début de ponte est rapporté en Montérégie-Ouest ainsi que dans la
région de Lanaudière.
La stratégie de lutte contre le doryphore par des traitements foliaires peut être très pertinente, car les
insecticides offerts depuis quelques années démontrent une grande efficacité et permettent une bonne
rotation des différentes familles de produits. De plus, celle-ci est moins dispendieuse que les traitements à
la plantation, car elle permet généralement d’utiliser moins de pesticides en ciblant le meilleur moment
d’intervention. Elle est aussi très intéressante dans une optique de lutte intégrée et elle permet de réduire la
possibilité de contamination des eaux souterrai
nes ainsi que la pression pour le développement de la
résistance.
Celle-ci est toutefois plus facilement applicable lorsque les populations d’insectes sont faibles ou modérées
et la rotation des cultures est un outil incontournable pour y arriver. En effet, lorsque des rotations
minimales sont utilisées (pas plus d’une année de pomme de terre dans un même champ), les interventions
contre les adultes ne sont généralement pas requises.
Toutefois, il faut surveiller particulièrement les
champs à proximité des parcelles en rotation et les bordures localisées près de sites d’hivernage du
doryphore. Dans ces zones, des interventions contre
les adultes peuvent être nécessaires. Dans les autres
cas, il faut planifier les interventions contre les jeunes larves, car c’est la période où l’insecte est le plus
vulnérable. En effet, il faut se rappeler que le doryphore
est le plus sensible aux insecticides aux stades des
petites larves (L1 et L2). Il faut donc effectuer le premier traitement lorsqu’il y a une forte proportion de
celles-ci.
Pour ceux et celles qui veulent effectuer un suivi des
masses d’œufs afin de déterminer la date du premier
traitement contre les larves, nous proposons la méthode suivante :
Technique du boom d’éclosion
Lorsque la ponte du doryphore est bien amorcée dans un champ, il faut localiser et identifier, à l’aide d’un
ruban de couleur, 30 feuilles portant une masse d’œufs. Pour faciliter le repérage, choisissez de préférence
les masses d’œufs les plus hautes sur la plante et, pour les grands champs, limitez le marquage à un
secteur représentatif.
Chaque jour, vérifiez et notez le nombre de masses d’œufs avec éclosion. Pour éviter de compter à
nouveau les masses d’œufs éclos, retirez les rubans de ces plants. Le boum d’éclosion survient lorsque le
pourcentage cumulatif d’éclosion dépasse 30 %, soit 10 masses d’œufs sur 30. Pour établir ce
pourcentage, il est important de soustraire du total de masses d’œufs marquées au début celles qui sont
disparues ou qui ont été dévorées par les prédateurs. Le traitement insecticide sera requis 6 à 9 jours après
la date d’observation du boum d’éclosion. L’intervalle le plus court s’applique lorsque les températures sont
plutôt chaudes, soit près de 30 °C.
Lors du premier traitement, les grosses larves ne devraient pas
dépasser 10 % de la population totale.
RAP Pomme de terre 2013
Avertissement No 06, page 3
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Auteur(s) : RAP - Réseau pomme de terre
Date de publication : 14 juin 2013
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