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Apiculture - Chronique No 26 - 10 mars 2023

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AU RUCHER CETTE SEMAINE
10 mars 2023


Vente de reines CRSAD

Contrairement à l’année dernière, il n’y aura pas de reines de disponibles à la vente au CRSAD cette année. Les reines produites iront plutôt chez nos éleveurs de reines partenaires du projet de diffusion du programme de sélection de l’abeille CRSAD-ULaval. De plus amples informations vous seront envoyées au cours de l’évolution de ce projet. 


Actualité scientifique: La qualité des reines produites commercialement

Voici un résumé de la première partie de la conférence du Dr David R. Tarpy, présentée dans le cadre du Saskatchewan Bee Health Workshop, qui avait lieu le 8 mars 2023, en virtuel. Le Dr. Tarpy est professeur à l’université de Caroline du Nord

Aux États-Unis, tout comme au Canada, la faible qualité des reines est citée comme étant l’une des principales causes de mortalités hivernales des colonies. De plus en plus d’observateurs sur le terrain rapportent que les reines vivent moins longtemps qu’avant et que leur qualité a diminué. Qu’en est-il réellement? Quels sont les critères qui font en sorte qu’une reine sera de bonne qualité? 


 
Longévité des reines

Longévité des reines

Capture d'écran de la présentation du Dr Tarpy


La longévité moyenne des reines de Saskatchewan sont de 25,8 mois (Guzman-Novoa et al, 1998), tandis que des données plus récentes par Tarpy et al (2005) indique une longévité moyenne des reines de 10,7 à 11,8 mois, en fonction de la race d'abeille. 



La qualité de la reine peut être mesurée par plusieurs critères, soit les critères physiques, la qualité de l’insémination et la qualité de l’accouplement. 

Critères physiques de la reine

Les critères physiques de la reine comprennent la taille de sa tête, de son abdomen, le nombre d’ovarioles contenues dans les ovaires, ses niveaux de vitellogénine et le parasitisme. En général, plus une reine est grosse, meilleure est sa qualité. La taille de sa tête est aussi corrélée positivement avec la taille de son abdomen. Les ovarioles sont les organes qui produisent les œufs et déterminent la capacité de ponte de la reine. Une reine de qualité va posséder plus de 150 à 180 ovarioles. Les ovarioles sont produites lors du développement larvaire et la reine en a un nombre déterminé à sa naissance. Pour obtenir une reine de qualité, il faut donc un développement optimal dans la cellule. On peut penser à différents facteurs, dont la nutrition, le faible impact des maladies et parasites, des températures et des conditions de manipulation optimales. De plus, une reine pondeuse a des niveaux de vitellogénine plus élevés qu’une reine qui ne pond pas. Enfin, le parasitisme fait référence à la santé de la reine et à la présence de parasites et microorganismes qui pourraient avoir une influence négative sur sa santé. On parle ici par exemple du varroa, des maladies bactériennes comme les loques, de virus ou de maladies fongiques comme le couvain plâtré. 

Qualité de l’insémination

La qualité de l’insémination comprend le nombre de spermatozoïdes contenus dans la spermathèque ainsi que la viabilité des spermatozoïdes. Une reine bien fécondée doit avoir plus de 2,5 à 3 millions de spermatozoïdes en réserve. 


 
Qualité des reines en Saskatchewan

Qualité des reines en Saskatchewan

Capture d'écran de la présentation du Dr Tarpy


Évaluation du nombre de spermatozoïdes dans la spermathèques des reines produites par les éleveurs de reines de Saskatchewan en 2022. En moyenne, ces reines avaient un compte spermatique de 4.2 millions de spermatozoïdes. Environ 70% des reines produites possèdent plus de 3 millions de spermatozoïdes (en bleu gris), qui représente le seuil de bonne fécondation. 



Qualité de l’accouplement

La qualité de l’accouplement se détermine par le nombre de mâles qui ont accouplé la reine et par la diversité génétique de ces mâles. Une étude précédente du Dr Tarpy (2013) a permis de démontrer que les reines accouplées par 7 faux-bourdons ou moins étaient plus susceptibles de mourir au cours d’une même saison. La moyenne habituelle est d’environ 15 mâles. De plus, les colonies dont les reines avait été fécondées par un mélange de spermatozoïdes provenant d’une variété de mâles étaient moins affectés par la loque américaine qu’une reine avec moins de diversité.

Évaluation de la qualité des reines produites aux États-Unis et en Saskatchewan

Lors d’une étude comparative, le Dr Tarpy et son équipe ont acheté de façon anonyme des reines à 12 éleveurs américains et en ont évalué différents critères de qualité décrits précédemment. Les résultats ont permis de démontrer qu’en moyenne, les reines étaient de bonne qualité. Il y avait cependant une certaine variabilité entre les entreprises. Ce qui est le plus étonnant, c’est qu’il y avait aussi une grande variabilité au sein d’une même entreprise, c’est-à-dire que la majorité des entreprises produisaient à la fois des reines de très bonne qualité, des reines moyennes et des reines de moindre qualité. 
Une expérience semblable a été menée en 2022 par le Dr Medhat Nasr en Saskatchewan et les résultats qu’il a obtenu étaient similaires. Les reines produites par les éleveurs de reines sont donc de bonne qualité en général, mais la qualité varie grandement au sein d’une même entreprise. D’autres facteurs peuvent donc être en cause pour expliquer que la qualité des reines semble diminuer depuis quelques décennies. 

Dans la partie 2 de cette infolettre, qui sera publiée la semaine prochaine, découvrez quels sont les facteurs qui peuvent expliquer ces différences. 

Bulletin rédigé par Martine Bernier, responsable du transfert technologique et de la formation en apiculture | CRSAD, révisé par Marilène Paillard, chargée de projets | CRSAD

Organisation : Centre de recherche en sciences animales de Deschambault (CRSAD)
Auteur(s) : Martine Bernier
Date de publication : 10 mars 2023

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