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Cucurbitacées, Avertissement No 12, 12 août 2020

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Cucurbitacées
Nombreux nouveaux cas de Phytophthora capsici dans les fruits de cucurbitacées à la suite des pluies abondantes des 4 et 5 août derniers laissées par le passage de la tempête tropicale Isaias. Nouveaux foyers de mildiou du concombre dans la région de Québec. Présence modérée et contrôlée du mildiou sur la rive nord de Montréal.

 
ÉTAT DES CULTURES
 
De la chaleur accablante, de l’humidité et des précipitations variables ont été au menu pour la période s’échelonnant du 5 au 11 août. Dans les sols légers bien égouttés, les cucurbitacées se développent bien. Par contre, les précipitations abondantes laissées par le passage de la tempête tropicale Isaias ont favorisé le développement du pathogène Phytophthora capsici, champignon de sol redoutable, responsable du dépérissement de plants et de la pourriture de fruits.

La récolte débute timidement dans quelques champs de courge d’hiver hâtifs. Les récoltes sont terminées pour les premiers champs de melon d’eau et de melon brodé en Montérégie et dans les régions de Montréal-Laval-Lanaudière.

Le sommaire agrométéorologique cucurbitacées vous présente le tableau des précipitations et des degrés-jours cumulés pour chacune des régions.

 
LE BLANC ET LES MALADIES FOLIAIRES
 
Le blanc est en augmentation dans les cucurbitacées cette semaine. Pour connaître la stratégie de traitement contre le blanc, consultez l’avertissement N° 9 du 22 juillet dernier.

Pour ce qui est des autres maladies fongiques, la tache alternarienne est davantage présente dans le concombre et la tache septorienne a augmenté significativement, dans la citrouille et la courge Butternut, dans les régions de Québec, Montérégie et Lanaudière. La tache angulaire est plutôt stable dans le feuillage des cucurbitacées, mais on note une augmentation des lésions sur les fruits de courge spaghetti, en Montérégie et dans Lanaudière. La présence de foyers d’anthracnose sur feuilles de melon brodé a été signalée en Montérégie.
 
Image Agri-Réseau

Tache septorienne (Septoria cucurbitacearum) dans la courge Butternut

Isabelle Couture, agr. (MAPAQ)
 

Image Agri-Réseau

Tache alternarienne (Alternaria alternata) sur feuille de concombre de transformation

Isabelle Couture, agr. (MAPAQ)
 

Image Agri-Réseau

Anthracnose sur feuilles de melon brodé (Colletotrichum orbiculare)

Isabelle Couture, agr. (MAPAQ)



Pour connaître les produits homologués contre ces maladies, consultez le bulletin d’information N° 1 du 1er mai  2020.

 
RECOMMANDATION DE TRAITEMENT CONTRE LE MILDIOU DU CONCOMBRE
 
Dans la région de Québec, des foyers de mildiou du concombre (Pseudoperonospora cubensis) ont été dépistés dans du concombre frais chez trois entreprises cette semaine. Sur la rive nord de Montréal, on trouve encore des foyers de la maladie, mais les plants sont faiblement affectés et le pathogène est sous contrôle là où des traitements spécifiques contre la maladie ont été faits. Répétez vos traitements fongiques aux 7 jours afin d’éviter l’apparition de nouveaux foyers.

Nous recommandons la poursuite des pulvérisations préventives de fongicides dans les champs de concombre de transformation, de concombre frais du sud du Québec et dans les autres champs qui ont des antécédents de mildiou.

Consultez l’avertissement N° 8 du 15 juillet 2020 pour obtenir le tableau des fongicides antimildiou recommandés.

 
AUGMENTATION DES CAS DE POURRITURE DES FRUITS CAUSÉE PAR PHYTOPHTHORA CAPSICI

On note une hausse marquée, cette semaine, des cas de pourriture de fruits causée par Phytophthora capsici en Montérégie et dans Lanaudière.

Les fruits sains issus des champs avec foyers de P. capsici devront être récoltés sans délai lorsqu’ils seront matures. Ces fruits devront être commercialisés rapidement.

Après la récolte ou l’abandon d'une section de champ, faites un travail de sol pour incorporer les résidus (plants, fruits) dans les premiers dix centimètres de sol afin de favoriser leur décomposition rapide et de détruire le mycélium du champignon avant qu’il ne fasse des oospores. Les oospores sont des spores sexuées qui peuvent vivre très longtemps dans le sol, même en absence de plante-hôte.
 
  • Nettoyer l’équipement agricole avant de passer d’un champ à l’autre. Phytophthora capsici se propage très facilement avec les particules de sol qui collent aux roues de la machinerie agricole.
  • Ne jamais enfouir des fruits malades dans un champ sain.
Image Agri-Réseau

Foyer de Phythophthora capsici dans la courge spaghetti

Isabelle Couture, agr. (MAPAQ)



QUELQUES CAS DE MALADIES SUR FRUITS DE COURGE D’HIVER SONT RAPPORTÉS

Maintenant que les fruits commencent à mûrir, on observe quelques cas de maladies. En Montérégie et dans Lanaudière, on dépiste des foyers de tache angulaire sur fruits de courge spaghetti. On rapporte aussi quelques cas de Fusarium sp. associé à Rhizoctonia solani à la surface des fruits en contact avec le sol; les lésions sont brunes et superficielles, et il n’y a pas de fongicides homologués contre ce complexe de pathogènes. Cependant, dès que la courge est récoltée, les lésions sèchent et n’entraînent habituellement pas de déclassement si les lésions ne sont pas trop profondes. Des collaborateurs nous mentionnent la présence de courges avec symptômes d’Erwinia tracheiphila. C’est la chrysomèle rayée du concombre qui est l’agent principal de dissémination de cette bactérie qui cause le flétrissement bactérien. Cette bactérie peut se transmettre au fruit si le plant ne meurt pas à la suite du flétrissement bactérien. La chair des fruits affectés est très collante, mais inodore. Les fruits de la courge spaghetti et ceux de la courge buttercup sont ceux qui sont les plus affectés.
 
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Tache angulaire (Pseudomonas syringae pv. lachrymans)  sur fruit de courge spaghetti

Isabelle Couture, agr. (MAPAQ)
 

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Complexe Fusarium sp. et Rhizoctonia solani à la surface du fruit en contact avec le sol, dans la courge spaghetti

Isabelle Couture, agr. (MAPAQ)
 

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Présence de la bactérie Erwinia tracheiphila, transmise par la chrysomèle rayée du concombre, dans le fruit de courge spaghetti

Charlotte Courtin-Beaulieu, agr. (Groupe PleineTerre)

 
 
CHRYSOMÈLES DES RACINES DU MAÏS PRÉSENTES DANS LES FLEURS 
 
Dans certains champs, on retrouve un grand nombre de chrysomèles des racines de maïs dans les fleurs de cucurbitacées. Normalement, elles ne causent pas de dommage, car elles se nourrissent du pollen ou du nectar. Cependant, les champs dont les plants sont au tout début de leur fructification sont à surveiller étroitement, car ces insectes, s'ils sont très nombreux, pourraient aussi s'attaquer aux jeunes fruits en formation, dont l'épiderme est très tendre.
 
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Chrysomèles des racines du maïs de l'ouest dans une fleur de courge

Isabelle Couture, agr. (MAPAQ)



DÉGÂTS DU PERCEUR DE LA COURGE

On rapporte des dégâts du perceur de la courge (Melittia cucurbitae) dans la courge spaghetti, la courge poivrée et la courgette. Les champs de petite dimension sont plus à risque, car un plus grand nombre d’œufs sont pondus par plant et conséquemment, les nombreuses larves qui se trouvent dans la tige tuent le plant.
 
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Plants attaqués par le perceur de la courge

Isabelle Couture, agr. (MAPAQ)



Les œufs sont pondus individuellement sur la partie inférieure de la tige principale. Ils commencent habituellement à éclore 14 jours après la ponte. Les nouvelles larves s’enfoncent immédiatement dans les tiges, où elles s’alimentent des tissus végétaux. Le développement larvaire se complète généralement en quatre à six semaines.

L’alimentation des larves détruit le tissu vasculaire des plantes et interrompt le flux de sève ainsi que l’acheminement des nutriments des racines vers les fruits. À long terme, les tiges infestées se trouvent remplies d’excréments visqueux et humides, et les plants flétrissent de façon permanente. De plus, l’inspection des plants infestés peut révéler un trou d’entrée où la larve s’est enfoncée dans la tige. Les trous sont généralement entourés d’excréments semblables à de la sciure.
 
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Trous d'entrée entourés d'excréments semblables à de la sciure

Isabelle Couture, agr. (MAPAQ)



Une fois les dégâts constatés, il est trop tard pour traiter les chenilles. S’il n’est pas possible de détruire les plants infestés hors du champ, il est très important, l’automne venu, de déchiqueter les résidus de culture et de les enfouir peu profondément dans le sol. Les cocons laissés à la surface du sol, ou dans les premiers centimètres du sol, ont davantage de chances d’être détruits par le froid hivernal.
 
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Larve du perceur de la courge (Melittia cucurbitae) qui s'enfonce dans les tissus de la tige pour s'en nourrir

Isabelle Couture, agr. (MAPAQ)



AUTRES INSECTES RAVAGEURS
 
On observe encore des nymphes et des adultes de la punaise de la courge dans les champs de courge et de citrouille en Montérégie.
 
Des foyers de tétranyques à deux points dans le concombre et les melons sont encore présents en Montérégie, en Chaudière-Appalaches et dans la région de Québec. Cependant, ces foyers sont souvent concentrés en bordure de chemin de ferme ou dans des champs en fin de récolte et, conséquemment, ne nécessitent pas d’intervention.
 
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Foyers de tétranyques à deux points en bordure de chemin de ferme dans du concombre de transformation

Isabelle Couture, agr. (MAPAQ) 
 

 
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.



Cet avertissement a été rédigé par Isabelle Couture, agronome, M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du réseau Cucurbitacées ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite. 
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Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Réseau Cucurbitacées
Date de publication : 12 août 2020
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