Pour la période du 11 au 17 juin, dans la majorité des régions, les températures de jour ont été légèrement sous ou près des normales de saison. Un réchauffement a eu lieu en fin de période. Les températures de nuit ont été sous les normales de saison et près du point de congélation à certains endroits. Les précipitations ont été faibles, voire presque absentes pendant plusieurs jours, sauf en cas d’orages par endroits. Voir la carte des précipitations.
Les plantations se poursuivent dans toutes les régions et la reprise des plants est bonne. En Montérégie-Ouest, les récoltes se poursuivent. Dans les autres régions, les stades les plus avancés ont 9 feuilles.
Laitue pommée |
Moins de 10 feuilles |
7 individus pour 30 plants |
Plus de 10 feuilles |
5 individus pour 30 plants |
Laitues romaines et en feuilles |
Moins de 10 feuilles |
5 individus pour 30 plants |
Plus de 10 feuilles |
3 individus pour 30 plants |
Vers gris
Les vers gris continuent d’être rapportés seulement en Montérégie-Ouest. La pression demeure élevée surtout dans des parcelles qui contiennent ou contenaient beaucoup de mauvaises herbes. De plus, des vers gris grimpeurs ont encore été rapportés dans des pommes de laitues avancées et des traitements ont été justifiés.
Pour dépister les vers gris faucheurs, il faut vérifier la présence de plants coupés dans le champ. En fouillant le sol autour d’un plant récemment endommagé, il est souvent possible de retrouver la chenille responsable. Cette surveillance est importante dans les 2 à 3 premières semaines suivant la levée ou la plantation. La pertinence d’une intervention s’évalue en fonction des dommages observés. Des traitements peuvent être effectués seulement dans les zones problématiques du champ. Veuillez consulter la
fiche technique pour plus d’information sur la prévention et la lutte contre les vers gris dans les cultures maraîchères.
Pucerons
Les populations de
puceron de la laitue et de
puceron vert du pêcher, ailés et aptères, demeurent faibles en Montérégie-Ouest. Aucun traitement n’a été justifié. Veuillez consulter la
fiche technique pour plus d’information.
Autres insectes
En Montérégie-Ouest, les premières
cicadelles de l’aster ont été observées, mais aucun cas de jaunisse n’a encore été rapporté. Des dommages de larves de mouches des semis sont encore rapportées dans les nouvelles plantations, surtout celles suivant de trop près la destruction de mauvaises herbes ou d’engrais verts. Finalement, des chenilles causent un peu de dommages sur les feuilles intermédiaires et basales, sans toutefois justifier d’intervention.
MALADIES FOLIAIRES
Les premiers symptômes du
mildiou de la laitue (
Bremia lactucae) ont été observés en Montérégie-Ouest, en même temps que les premières spores ont été capturées. Les régies fongicides débutent donc dans les champs affectés et les champs adjacents. Pour retarder la progression du mildiou, il est recommandé de planter les laitues dans le sens inverse des vents dominants afin d’éviter que le vent transporte les spores de mildiou des plantations plus âgées vers les plantations plus jeunes. Des cultivars résistants sont aussi disponibles pour certains types de laitue. Voir cette
fiche technique pour plus d’information.
La
tache bactérienne (
Xanthomonas campestris) est rapportée dans certains champs de laitues pommées et romaines avancées en Montérégie-Ouest. La propagation de cette maladie peut être rapide en conditions favorables. Comme elle se transmet facilement par contact et par éclaboussures, il faut éviter l’irrigation par aspersion et la circulation de la machinerie et des employés dans le champ lorsque le feuillage est mouillé. La
tache luisante (
Pseudomonas spp.) a aussi été observée, en faible proportion, dans la laitue pommée près de la récolte.
MALADIES DE SOL
En Montérégie-Ouest, l’
affaissement pythien (
Pythium sp.) et l’affaissement sclérotique (
Sclerotinia minor et Sclerotinia sclerotiorum) se maintiennent sous les 8 % (0 à 8 %) de plants porteurs, sauf dans les plantations plus avancées où l’affaissement sclérotique peut atteindre 15 %. Aucun nouveau cas n’est rapporté en Chaudière-Appalaches. En Montérégie-Ouest, les cas de
moisissure grise demeurent faibles et stables.
Stratégie pour le contrôle du Pythium
Plusieurs laboratoires offrent le service de détection du
Pythium tracheiphyllum, dont le LEDP et Consortium PRISME, ce dernier offrant également un accompagnement dans la cartographie et l'évaluation de la sévérité de la maladie. Les résultats obtenus permettent de connaître l’inoculum et la sévérité de la maladie, ainsi que d’évaluer la nécessité de traiter ou non les transplants avant la plantation. Si un traitement est recommandé, il est possible de sélectionner un biofongicide à base de
Trichoderma harzianum selon les conditions météorologiques à venir.
À noter que les traitements fongicides pour préserver les laitues des maladies de sol (pourriture blanche et moisissure grise) doivent être faits au plus tard au stade 10 feuilles des laitues, afin de s’assurer que la pulvérisation atteigne le collet à la base des plants. Les champs qui ont subi des conditions difficiles (excès d’humidité, feuillage endommagé, etc.) seront les plus à risque.