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DEVELOPPEMENT RECENT DE LA PRODUCTION FRUITIERE INTEGREE AU QUEBEC
Gérald Lafleur, Ph.D., IRDA, coordonnateur du projet
Gérald Chouinard, Ph.D., IRDA, responsable du projet
Ce texte est extrait d'un rapport intitulé "Développement d’un cahier des bonnes
pratiques en gestion intégrée du pommier au Québec", déposé en décembre 2002 au
Fonds mondial pour la nature (WWF) Canada.
Sommaire
Le secteur pomicole québécois pourrait prendre d’ici peu un tournant majeur. De fait,
les normes de plus en plus sévères d’utilisation de pesticides et la demande des
consommateurs et des commerçants de fruits et légumes pour des produits de grande
qualité guident les pomiculteurs vers une production fruitière intégrée (PFI).
Au cours d’un atelier organisé en juillet par la Fédération des producteurs de pommes
du Québec (FPPQ), le World Wildlife Fund (WWF) et l’IRDA, les pomiculteurs et les
intervenants du milieu qui étaient présents ont exprimé leur volonté de doter le Québec
d’un programme de production fruitière intégrée menant à
une éventuelle
certification. Depuis la fin janvier 2002, le comité « pomme » du Conseil canadien de
l’horticulture (CCH) travaille à définir les lignes directrices pour la PFI. Il revient toutefois à
chacune des provinces canadiennes d’établir un programme tenant compte des
particularités de leurs régions, et aux pomiculteurs de définir l’usage qu’on en fera. Par
exemple, le programme pourra servir simplement d’outil pour dresser un portrait de la
lutte intégrée en pomiculture au Québec, ou encore être officialisé dans le but d’offrir
aux marchés des produits certifiés.
L’IRDA a obtenu un financement de la WWF
pour réviser la version préliminaire du
programme québécois de PFI publiée l’an passé dans le
Guide de gestion intégrée des
ennemis du pommier
. Un comité mixte composé d’experts de la FPPQ, du ministère de
l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), des clubs d’encadrement
technique en pomiculture et de l’IRDA a été mis sur pied afin d’assurer le suivi du
dossier.
L’atelier, qui avait pour but de présenter aux pomiculteurs le programme développé
par le comité, a également permis de recueillir les souhaits de ceux-ci quant à
l'utilisation du programme. D’autres étapes devront être franchies pour répondre à
la principale conclusion de l'atelier, soit d'en arriver à une forme de certification
permettant d'assurer que le fruit est conforme aux normes de la PFI.
D'après un texte publié dans Irdaction : http://www.irda.qc.ca/pdf/irdaction/vol2-
no3.pdf
DÉVELOPPEMENT RÉCENT DE LA PRODUCTION FRUITIÈRE INTÉGRÉE AU QUÉBEC
AGRI-VISION 2002-2003
Introduction
Depuis janvier 2001,
le Fonds Mondial pour la Nature (WWF) et le comité « pomme » du
Conseil canadien de l'horticulture (CCH), en collaboration avec M. Bernt Solymar
d’Earth Tramper Consulting, travaillent à définir les lignes directrices de la gestion
intégrée du pommier au Canada. Au niveau provincial, des équipes indépendantes de
l’Ontario, de la Colombie-Britannique, de la Nouvelle-Écosse et du Québec ont
également été approchées par la WWF pour initier ou développer des programmes de
gestion intégrée adaptés aux réalités environnementales et socio-économiques de ces
régions.
Au Québec,
le D
r
Gérald Chouinard de l’Institut de recherche et de développement en
agroenvironnement (IRDA) a reçu en octobre 2001 une proposition de la WWF en ce
sens. Cette offre coïncidait avec la publication par le Centre de référence en
agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ), sous la direction du D
r
Chouinard,
du
Guide de gestion intégrée des ennemis du pommier
(2001). Un consultant externe, le
D
r
Gérald Lafleur, était alors engagé par l’IRDA pour concevoir et soumettre une
proposition devant tenir compte des objectifs de la WWF et des intérêts du secteur
pomicole, et en particulier de l’intérêt des producteurs, pour ce type de projet.
Qu’est-ce que la PFI?
Des programmes d'assurance de qualité sont de plus en plus
exigés de la part des consommateurs et acheteurs de fruits et légumes. Présent en
Europe depuis 10 ans, le phénomène se répand à travers le monde. Dans le secteur
fruitier, les programmes de gestion intégrée, appelés également production fruitière
intégrée (PFI), visent la réduction des impacts néfastes des pesticides, tout en assurant
une production de qualité. Le terme plus général de
« PFI »
est ici utilisé en lieu et place
de l’acronyme anglais plus restrictif
« IPM »
(Integrated Pest Management) utilisé par la
WWF dans son invitation à soumettre des propositions de recherche sur ce sujet.
Certification de la PFI.
Le 30 octobre 2001, une 1
re
proposition, intitulée
« Vers une
certification de la gestion intégrée du pommier au Québec : développement d’un
cahier des charges »
était soumise à un groupe de 30 experts en protection du
pommier, réuni à Saint-Hyacinthe. Cette proposition suggérait d’adopter pour le
Québec une stratégie s’inspirant de celle développée en Ontario depuis 1997, c’est-à-
dire axée sur la préparation d’un cahier des charges, son application au sein d’un
groupe restreint de producteurs, l’inspection et la certification de la production par un
organisme indépendant et l’attribution d’un éco-label donnant accès à un marché
privilégié.
Présent à cette réunion, le secrétaire de la Fédération des producteurs de pommes du
Québec (FPPQ), M. Daniel Ruel, indiquait que cette stratégie aurait peu de chance
d’être acceptée par le conseil d’administration de la FPPQ, alors qu’une approche
visant, en premier lieu, à faire accepter le concept par une majorité de producteurs au
sein de la fédération serait préférable. Il est alors apparu nécessaire à l’IRDA d’éviter de
mettre l’emphase sur les questions de certification au profit de l’élaboration d’un
« portrait » de la PFI, à l’aide d’un outil de sensibilisation approprié, soit le « cahier des
bonnes pratiques ».
DÉVELOPPEMENT RÉCENT DE LA PRODUCTION FRUITIÈRE INTÉGRÉE AU QUÉBEC
AGRI-VISION 2002-2003
Portrait de la PFI.
Une 2
e
proposition, intitulée
« Développement d’un cahier des bonnes
pratiques de la gestion intégrée du pommier au Québec »
a donc été soumise à la
WWF le 5 novembre 2001. Cette nouvelle proposition avait l’appui du président du
comité de pomiculture du Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du
Québec (CRAAQ), M. Paul-Émile Yelle, ainsi que celle du conseil d’administration de la
FPPQ. Elle fut acceptée par la WWF le 11 janvier 2002.
Objectifs
Rappel du mandat et des objectifs de la WWF.
Grâce à un support actif de plus de cinq
millions de personnes à travers le monde, dont 60 000 Canadiens, et à un budget
opérationnel de 14 millions de dollars, la WWF est la plus importante organisation dans le
monde dédiée à la protection de la nature. Sa mission est d’arrêter la dégradation de
l’environnement naturel de la planète et de construire un futur plus harmonieux pour les
humains. Pour ce faire, la WWF entend supporter les actions en vue de préserver la
biodiversité, s’assurer d’une utilisation durable des ressources et promouvoir la réduction
de la pollution.
Sur ce point, considérant la forte utilisation des pesticides en vergers commerciaux et les
impacts négatifs qu’ils causent à l’environnement, la WWF veut promouvoir l’adoption
du concept de lutte intégrée (IPM) auprès des producteurs de pommes du Canada.
Pour ce faire, quatre niveaux d’intégration (I, II, III, BIO), des objectifs de réduction des
pesticides et un éventail de sujets ont été proposés par la WWF.
De ces sujets, deux ont été retenus par l’IRDA pour cette étude, soit :
A. Le développement d’un cahier des bonnes pratiques, et
B. La tenue d’un atelier d’exploration et de décision.
Développement d’un cahier des bonnes pratiques.
L’objectif était de stimuler l’adoption
par les producteurs des pratiques suggérées au chapitre 6 (« lutte intégrée »), section 4
(« un programme de PFI »), du
Guide de gestion intégrée des ennemis du pommier
(CRAAQ, 2001). Pour ce faire, ce 1
er
volet de l’étude visait à extraire des 81 pratiques
suggérées dans le guide (p. 184-194) celles pouvant servir à :
1. Créer un outil de sensibilisation et d’éducation au concept de PFI;
2. Dresser un portait ou sondage des pratiques utilisées en pomiculture au Québec;
3. Établir les bases d’un cahier d’évaluation servant de diagnostic du niveau de PFI
atteint;
4. Établir les bases d’un cahier des charges en vue d’une certification en PFI .
Il existe des différences importantes entre de tels outils, quoiqu’on puisse y voir une suite
logique dans leur utilisation, de même qu’une élévation du niveau de complexité dans
leur développement. Cependant, compte tenu des incertitudes quant aux stratégies
d’implantation de la PFI en pomiculture au Québec, le comité décidait d’orienter le
cahier vers un outil d’éducation et de sondage suffisamment robuste pour susciter
l’enthousiasme lors des critiques en atelier (2
e
volet) et suffisamment flexible pour être
Texte de conférence présenté à Agri-Vision en 2003 basé sur un rapport intitulé "Développement d’un cahier des bonnes pratiques en gestion intégrée du pommier au Québec", déposé en décembre 2002 au Fonds mondial pour la nature (WWF) Canada.
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