Avertissement No 7 - 26 juin 2015
Pomme de terre
Avertissement N
̊
7
–
26 juin 2015
Coordonnées du RAP
: 200, chemin Sainte
-
Foy, 10
e
étage, Québec (Québec) G1R 4X6
Téléphone
: 418 380
-
2100, poste 3581 ou 3551
rap@mapaq.gouv.qc.ca
www.agrireseau.qc.ca/rap
Conditions climatiques et culturales
.
Activité des
maladies
.
Activité des
insectes
.
Contrôle des mauvaises herbes
.
Sommaire
agro
météorologique
hebdomadaire
.
S
ommair
e des précipitations
.
CONDITI
ONS CLIMATIQUES ET C
ULTURALES
Des conditions
un peu
p
lus estivales se sont
installées
dans la province au cours de la
semaine
qui
s'achè
ve
. Les températures ont avoisiné les moyennes saisonnières
le plus souvent sous le soleil
,
tandis
que
les p
récipitations ont
été en baisse sur les
semaines
précédentes
(sauf dans
certaines
régions comme
Québec)
. Quelques nuits fraîches ont eu lieu par endroits
. Pour les amateurs de statistiques, u
n sommaire
agrométéoro
logique
pour
la dernière semai
ne
est pr
ésenté en
annexe 1
et un sommaire des précipitations
reçues en cours de période à travers la province est présenté à
l'
annexe 2
.
Le
s collaborateurs du Réseau rapportent un bon développement de la c
ulture
à peu près partout. Certains
producteurs des régions
d
u
Québec vers l
'
e
st
aimeraient un pe
u plus de chaleur pour augmenter
la
biomasse foliaire
,
mais ce fut
somme toute
des conditions
presqu
e
idéale
s pour un développement régulier
de la culture. Les
entre
-
rangs se ferment de plus en plus dans les champs de primeurs
du sud de la
province
.
Les tubercules se d
éveloppent bien dans la primeur
et on ne rapporte pas de problème
en
particulier
jusqu
’
à maintenant
. Un calibre de 4
-
6 cm est rapporté dans des champs de la r
égion de
Lanaudière
(cultivars Envol, Andover)
.
Cela indique un début de récolte dans des régions plus chaudes
dans environ
8
-
12
jours
si le climat continue à collaborer.
La pratique de
l'irrigation
en sol léger
a débuté
dans des régions du
n
ord de Montréa
l au cours des derniers jours,
à la suite des
précipitations moins
fréquentes et au stade avancé
de la culture.
Un
bilan de l'état du développement des plants de primeurs p
ar
région est présenté dans le t
ableau
1.
Au cours de la dernière semaine, l
es
opératio
ns de sarclage et de buttage ont pu reprendre
et même se
terminer par endroits
,
mais
la persistance de
conditions
de sol humides
a encore ralenti c
es opérations
dans quelques régions (comme
la
Capitale
-
Nationale
et le Bas
-
S
ain
t
-
Laurent
).
Les producteurs espèr
ent
compléter le tout sous peu dans
les champs plus avancés.
On rapporte d'ailleurs un renchaussage tardif
dans des r
égions
alors que les plant
s étaient
en début floraison.
Les
bonnes précipitations reçues
,
il y a
plus de deux semaines
en sols p
lus lourds
,
rendent
le développement des plants
plus difficile
(région
s
de
Lanaudière et du Centre
-
du
-
Québec surtout).
Finalement, l
a levée a continué à être bonne pour les derniers
semis
,
mais certains nouveaux
cultivars, comme Classic Russet, ont démontré plus de variabilité.
RAP Po
mme de terre 2015
Avertissement
N
°
7
, page
2
Tableau 1
:
Stade de développement moyen pour la primeur
selon les collaborateurs du RAP
(en
date du 25
juin
2015)
Régions
Stade de développement moyen pour la primeur
Sud
-
o
ue
st de Mo
ntréal
D
ébut
à
pleine
floraison
Outaouais
Boutons floraux
avancés
Lanaudière
Pleine f
loraison
Centre
-
du
-
Québec, Mauricie, Capitale
-
Nationale et Chaudière
-
Appalaches
D
ébut floraison
Saguenay
–
Lac
-
Saint
-
Jean
Plants à 25
cm
Gaspésie, Bas
-
Saint
-
Laurent
Pla
nts à
1
5
-
25
cm
ACTIVITÉ DE
S
MALADIES
Mildiou
Aucun cas n'a été rapporté dans la province depuis le début de la saison. Les risques de
développement
de
la maladie
sont considérés comme modéré
s
dans certaines
régions. Le
début
ou la poursuite
des
appl
ications de fongicides
aux 7
-
8 jours
est
donc toujours
requis selon le stade
et la vitesse
de
développement des plants
ainsi que les quantité
s
de précipitations reçues
.
D'après
le site
www.usablight.org
, aucun nouv
eau cas n'a été rapporté en Amérique du
Nord
au cours de la dernière
semaine
.
Brûlure hâtive
Les conditions climatiques des dernières semaines ont permis de réduire
les stress possibles aux plants de
pomme de terre et par l
e
fait même
de retarder
l'appa
rition de la maladie.
Par contre, le retour
à des
conditions pl
us chaudes et moins humides
pourrai
t favoriser le développement du champignon.
D'ailleurs,
q
uelques infections sont rapportées
cette semaine
dans
les régions de Lanaudière et de la Mont
é
régie.
U
n
1
er
traitement
foliaire
ave
c
un produit plus spécifique con
tre la brûlure hâtive est prévu
pour certains
cultivars dans certaines r
égions
situées
plus au sud
.
On rappelle qu'il faut surveiller
l
es champs de pommes
de terre cultivés à proximité de champs
contaminés l’année précédente, car ils sont le plus à risque pour le
développe
ment de la maladie.
En effet, l
e champignon responsable de la brûlure hâtive survit
principalement sur les résidus de culture, dans le sol et sur des tubercules infectés.
Les sp
ores peuvent
facilement être transportées par le vent, par les particules de sol et par les éclaboussures d’eau.
Dartrose
Aucun cas n'a encore été identifié dans les champs suivis par les collaborateurs du Réseau. L'activité
de
cette maladie fongique es
t encore sous
-
estimée au Québec
,
quoique de plus en plus de producteurs
commencent à en gérer la présence. Les premiers symptômes
visuels sur les plants
sont parfois confondus
avec
ceux de
l'activité de cicadelles, de
la flétrissure verticilienne
ou une
carence en fertilisants. Il est
important d'identifier sa présence
potentielle
dans un champ afin de débuter immédiatement des moyens de
luttes préventives. L'expérience accumulée au cours des dernières saisons a permis de constater que
:
Le temps chaud
e
st habituelle
ment plus propice au
développement du
cham
pignon.
Une irrigation trop abondante
ou mal gérée
par temps chaud dans un champ porteur de la maladie
peut
amplifie
r
rapide
ment les symptômes.
Plusieurs cultivars sont sensibles à la maladie
,
mais cer
tains le sont beaucoup plus
que d'autres
(
e
x
.
:
Goldru
sh
et
Russet Burbank).
Une rotation au minimum de 2 ans
sans pomme de terre est requise.
L'utilisation d'une semence saine est bénéfique
.
RAP Po
mme de terre 2015
Avertissement
N
°
7
, page
3
Des fongicides sont maintenant homologués
depuis quelques années
p
our le contr
ôle de la dartrose,
comme le LUNA TRANQUILITY et
le QUADRIS TOP. Ces produits contr
ôlent
également
la brûlure hâtive.
La première intervention
foliaire
devrait théoriquement se faire juste avant la fermeture des rangs
(
tout
début floraison)
afi
n que le produit atteigne la cible, soit la base des tiges.
D'autres traitement
s
peuvent être
nécessaires par la suite (veuillez vous référer à l'étiquette des produits
ou contactez votre conseiller
agricole pour plus de détails).
Pourriture des plan
tons
et rhizoctonie
Aucun nouveau cas significatif n'a été rapporté pour la dernière semaine.
Cela permet de conclure que ces
deux
problèmes ont été plus localisés qu'autre chose en 2015.
Jambe noire et virus
Ces deux bio
agresseurs sont présents
dans
des champs
par endroits. Pour les virus, des plants sont
porteurs pour le cultivar Chieftain dans la région de Québec, mais à un niveau bien tolérable
j
usqu
’
à
maintenant
. Du côté de la jambe noire, un diagnostic a confirmé son activité dans des champs des
régions
de L
anaudière, du Centre
-
du
-
Qué
bec et de
la
Chaudière
-
Appalaches.
ACTIVITÉ D
ES
INSECTES
Doryphore de la pomme de terre
Les températures
plus
près des moyennes de saison permettent un meilleur suivi de ce ravageur
,
car son
activité est
ainsi
plus prévisible
.
Les populations
d'adultes
demeurent
plutôt
élevées dans des régions du
sud de la province
,
en bordure de cha
mps principalement
.
L'activité des jeunes larves a débuté dans les
région
s
de Montréal
jusqu'à celle de Québec
alors qu'une éclosion es
t en cours de
puis la fin de
semaine
dernière
, et ce
,
pour les champs n'ayant pas reçu d'insecticide
au semis.
Même si le développement des
plants est présentement bon, o
n rappelle qu
'il ne faut pas attendre de dépister
trop de grosses larves
sur
les plants
avant de trai
te
r pour obtenir un bon contrôle
,
et ce
,
même si le produit choi
si est reconnu comme
performant sur les plus grosses larves.
Pour les champs
traités avec u
n insecticide au semis (planton ou
sillon),
la présence
de p
lus en plus de masses d'œufs est rapportée
par endroits, où la pression
des adultes
est plus élevée. Un suivi rigoureux est en cours dans ces champs pour vérifier si les produits auront une
rémanence suffisante pour contrôler les jeunes larves.
Des traitements localisés
contre l
es adultes ont
d'ail
leurs été pratiqués
en bordure
seulement
de certains champs du sud de la province afin de réduire la
pression future des larves
.
V
ers gris,
altises, punaise terne,
cic
adelles
et
pyrale du maïs
Les
vers gris
continuent à causer des problèmes dans le
secteu
r du
Bas
-
S
ain
t
-
Laurent alors que des
interventions ont été nécessaires
dans quelques champs
pour garantir une bonne levée des plants. Une
photo du niveau de population
de cet ennemi est montrée
plus bas
.
Leur présence en grand nombre
empêchait
l'émergence des
plants
.
Ailleurs
en province, d
es vers gris sont présents
dans certaines régions
,
mais au
cune intervention n'a été nécessaire.
L'activité des
altises
est demeurée plutôt stable
et faible
, de
même que celle des adultes de la
punaise terne
. Les
premières
ci
cadelles
ont été rapportées dans la
région de l'Outaouais. Il faut donc installer les pièges jaunes englués dans certains de vos champs si cela
n'a pas encore été fait
afin de dépister l'arrivée des
tou
t
premiers adultes, même si un traitement insecticide
au planton ou au sillon a été fait
.
Finalement, le piégeage de la
pyrale du ma
ï
s
a débuté dernièrement
dans des régions plus à risque
comme le Saguenay
–
Lac
-
S
ain
t
-
Jean.
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