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Article publié dans Porc Québec –Octobre 2001
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LIMENTATION
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E LA QUARANTAINE À LA MISE BAS
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MARQUIS ROY
Agronome, Coopérative
Fédérée de Québec
De la quarantaine à la mise bas, une série
de recommandations pour l’alimentation des
truies conventionnelles prend encore plus d’
importance lors du travail avec des truies
hyperprolifiques. Ce qui était, il y a peu de
temps, un outil facultatif devient maintenant
un élément nécessaire à la réussite.
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Au cours des 25 dernières années, la course
à la rentabilité et à la réduction des coûts de
Les définitions de «hyperprolifique» sont diverses.
Il est difficile de définir clairement ce qu’est une
truie hyperprolifique en termes de nombre absolu
de porcelets produits par portée, d’autant plus
qu’avec la sélection pour ce caractère, on doit
s’attendre à ce que cette définition change
constamment. Certains s’entendent pour dire
qu’une population de truies hyperprolifiques
produit en moyenne au moins 1,2 à 1,5 porcelet de
plus, par portée et par truie, que la population des
truies contemporaines non sélectionnées pour ce
caractère. Au Québec, de telles truies auraient en
moyenne environ 12 porcelets ou plus par portée.
Par contre, d’autres qualifient «d’hyperprolifique»
une truie qui a déjà donné trois portées avec plus
de 13 porcelets nés vivants par portée. Donc, au
niveau commercial, une truie F
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hyperprolifique est
une truie issue d’un croisement de parents pur
sang, eux-mêmes hyperprolifiques. C’est-à-dire
qu’ils ont eux-mêmes, ou leurs parents, produit
trois portées de plus de 13 nés vivants par portée.
production a amené les éleveurs à réaliser des
améliorations considérables au plan de la
productivité des truies. Cette augmentation du
rendement s’est réalisée surtout par le biais
d’une réduction de la durée de lactation et de
la période sevrage-saillie fécondante.
Il sera cependant difficile de penser
poursuivre cette augmentation dans le futur
par une accélération accrue du cycle de
reproduction. Heureusement, depuis quelques
années, l’utilisation de lignées hyperprolifiques
amène une avenue intéressante pour continuer
à augmenter la productivité des troupeaux.
Mais avec de telles lignées, il faut revoir la
régie alimentaire de A à Z si on veut que les
performances soient au rendez-vous. Par
exemple, on sait pertinemment qu’en période
de lactation, les truies hyperprolifiques et les
truies conventionnelles ont des besoins
différents, une conséquence directe de la taille
des portées.
Par contre, il faut bien réaliser qu’il n’y a pas qu’en lactation où il faut ajuster la régie... À ce
chapitre, toutes les étapes du cycle de reproducti
on de la truie sont étroitement interreliées. Chaque
intervention pratiquée à un moment bien précis doit être considérée comme un facteur influençant les
possibilités d’atteindre les objectifs au cours d’une au
tre période du cycle de reproduction de la truie.
En fait, tout se prépare avant la lactation et, en matière d’alimentation, il faut modifier ses
façons de faire dès l’étape de la quarantaine si on
veut que les cochettes hyperprolifiques arrivent bien
préparées en gestation.
L’ÉTAPE DE LA QUARANTAINE
Quels sont les points importants pendant cette pé
riode qui peuvent aider à réussir avec les truies
hyperprolifiques ?
Le «flushing»
Les truies hybrides sont soumises à un régime a
limentaire restrictif pendant leur croissance pour
favoriser un développement harmonieux des membres
et du système reproducteur. Cette restriction
alimentaire a un impact négatif sur le taux d’ovulation. La pratique du «flushing» avant la saillie
permettra de rétablir le taux d’ovulation normal. Il
est donc important de le mettre en application afin
de profiter dès le départ du haut potentiel qu’offrent ces truies.
L’importance d’une quarantaine réussie
Les pratiques mises en œuvre pour bien adapter la jeune truie au statut sanitaire du troupeau
récepteur sont très importantes. Si l’adaptation
n’est pas complète et que la jeune truie rencontre
encore de nouveaux pathogènes en arrivant dans la
section mise bas, les conséquences seront alors
très coûteuses sur les performances de lactation.
La mise en contact avec une nouvelle maladie st
imule le système immunitaire. Cette stimulation
du système immunitaire déclenche une série d’événemen
ts (fièvre, production d’anticorps, etc.) qui se
traduisent par une baisse de la prise alimentaire et
la réorientation d’une partie des nutriments vers le
système immunitaire (tableau 1).
Si cette stimulation du système de défense se produit en première lactation, faute d’une
quarantaine mal réalisée, les impacts sont considérab
les. La cochette qui a déjà une faible capacité de
consommation, ingèrera moins d’aliments et produira
moins de lait. Elle arrivera alors au sevrage plus
amaigrie.
Du côté des porcelets, plus la taille de la portée
à la naissance est élevée, plus le poids individuel
est faible; les truies hyperprolifiques n’échappent pas
à cette règle. Et plus le poids de naissance est
faible, plus le poids au sevrage a des chances d’être réduit. Dans le cas d’une quarantaine inadaptée
qui entraîne une baisse de la production laitière (car la truie a à lutter contre une maladie), on
augmente la probabilité de sevrer les porcelets à un poids plus léger.
En somme, la truie aura plus de problèmes à
recommencer un nouveau cycle (le syndrome de la
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portée sera accentué) et les porcs seront abattu
s plus tard (pour 200 g de moins au sevrage, on
aura quatre jours de plus en unité de croissance):
voilà deux points très importants à considérer lors
du travail avec des cochettes hyperprolifiques.
TABLEAU 1
EFFET D’UNE STIMULATION DU SYSTÈME IMMUNITAIRE (SI) SUR LES
PERFORMANCES DE TRUIES EN LACTATION
Stimulation du SI
Oui
Non
Différence
Prise alimentaire (kg/jr)
4,82
5,36
(0,17)
Perte de poids chez la truie (kg)
11,0
11,8
(0,83)
Perte de gras dorsal (mm)
3,8
3,0
(0,14)
Nombre de porcelets sevrés
12,6
12,6
(1,00)
Gain de poids de portée (kg)
36,5
41,6
(0,01)
Énergie exportée par le lait - estimation (Mcal/jr)
12,74
14,36
(0,01)
Source: Sauber et Stahly, cité par Johnston 1996
L’ÉTAPE DE LA GESTATION
Cette partie du cycle est souvent considérée comme
une période où peu d’événements se produisent
et la régie alimentaire qu’on y pratique en est trop souvent une dite «de troupeau». En fait, plusieurs
événements surviennent pendant la gestation et
les pratiques alimentaires sont importantes pour
permettre à la truie de produire à son plein potent
iel. La prise en compte de ces différences lors de
l’application de la régie alimentaire constitue un petit détail qui assure la réussite pour la future
lactation.
Pour bien réussir,
il faut individualiser les soins
, les besoins étant différents selon qu’on a
affaire à des cochettes, des truies maigres, des trui
es trop grasses, des truies en cages individuelles
ou en parquets, ou à des truies en début ou en fin de gestation. Ce qui se passe en gestation
affectera toutes les performances en lactation (t
aille de portée, facilité à mettre bas, facilité à
consommer, etc.).
De la quarantaine à la mise bas, une série de recommandations pour l'alimentation des truies conventionnelles prend encore plus d'importance lors du travail avec des truies hyperprolifiques. Ce qui était, il y a peu de temps, un outil facultatif devient maintenant un élément nécessaire à la réussite.
Organisation : Porc Québec
Auteur(s) : Marquis Roy, Coop. fédérée de Québec
Date de publication : 11 septembre 2002
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