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Article publié dans Porc Québec Avril 2003
QUALITÉ
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VÉTÉRINAIRE
,
COORDINATEUR DU
SECTEUR DE LA SANTÉ
, CDPQ
Les médicaments constituent des outils in
dispensables à la gestion sanitaire et la
rentabilité des élevages. Ils doivent cependan
t être utilisés de façon judicieuse pour
assurer leur efficacité et, surtout, ne pa
s nuire de quelque façon que ce soit aux
animaux, aux utilisateurs et aux conso
mmateurs. Les principes d’une utilisation
prudente constituent un des
fondements du programme AQC
MD
.
Comme dans les autres productions animales
, les médicaments représentent des outils
essentiels en production porcine et sont utilisés
pour de multiples raisons. La principale est
probablement d’aider à préserver la santé des animaux. On pense surtout aux vaccins, aux
antimicrobiens et aux antiparasitaires utilisés pour
prévenir ou lutter cont
re les maladies causées
par les bactéries et les parasites.
Par ailleurs, les médicaments sont également utilis
és dans le cadre de la régie du troupeau. Il
s’agit alors principalement des hormones ut
ilisées pour la gestio
n de la reproduction
(déclenchement des chaleurs, induction des mises bas, etc.).
Évidemment, les médicame
nts doivent être utilisés de mani
ère responsable et raisonnée. En
effet, ils peuvent avoir des effets indésirables
pour la santé des animaux, celle des utilisateurs,
voire celle des consommateurs.
À cet égard, on pense en particulier aux problèmes
potentiellement associés aux résidus de médi
caments (p. ex. réaction
s allergiques) ou au
phénomène de résistance aux antibiotiques ou
antibiorésistance
.
Par ailleurs, comme l’utilisation des médicament
s représente des coûts
non négligeables, leur
usage intempestif risque d’augmenter indûment les coûts de production.
En pratique, quels sont les prin
cipaux éléments d’un
e utilisation judicieuse des médicaments en
production porcine? En fait, la plupart de ce
s éléments, sinon tous,
se retrouvent dans le
programme canadien d’assurance de la qualité à la ferme (le programme Assurance qualité
canadienne ou AQC
MD
). En effet, un des fondements de
ce programme est l’utilisation judicieuse
des médicaments à la ferme afin de prévenir les
dangers qui leurs sont potentiellement associés.
LE VÉTÉRINAIRE PRESCRIPTEUR
Au Québec, les médicaments vétérinaires doiv
ent être prescrits par un médecin vétérinaire
inscrit au Tableau de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec. Le vétérinaire ne peut
prescrire des médicaments que dans le cadre d’une
relation client-vétér
inaire-patient établie.
Cela implique que le vétérinair
e doit avoir une connaissance adéq
uate de l’état des animaux, de
la régie de l’élevage et de la capacité du producteur à administrer correctement les traitements.
Il faut également que le vétérinaire soit en
mesure d’assurer un suivi adéquat du traitement.
Le vétérinaire doit veiller à lim
iter l’utilisation des médicament
s aux situations où celle-ci
est véritablement justifiée. Ainsi, lorsque de
s problèmes de santé surviennent à la suite de
problèmes de régie, les médicaments, en particulier les antimicrobiens, ne devraient être qu’une
solution à court terme en attendant que les pr
oblèmes soient résolus.
La prescription des
médicaments doit être revue ré
gulièrement pour l’adapter en permanence à la situation de
l’élevage.
Par ailleurs, le vétérinaire doit
veiller à donner au producteur
toute l’information nécessaire à
une utilisation appropriée des médicaments. À cet
égard, sa prescription doit être suffisamment
explicite quant aux modalités de
conservation, de manipulation
et d’utilisation ainsi que des
précautions particulières à prendre. Le producteur
doit conserver une copie de cette prescription
sur les lieux de l’élevage.
Tel qu’exigé dans le programme AQC
MD
, la liste de tous les médicaments utilisés, les raisons de
leur utilisation, leurs modalités
d’utilisation (dosage, durée de
traitement, période de retrait,
etc.), et autres devraient être
regroupées dans un registre fa
cilement accessible aux utilisateurs
(registre pharmaco-thérapeutique).
Les médicaments constituent des outils indispensables à la gestion sanitaire et la rentabilité des élevages. Ils doivent cependant être utilisés de façon judicieuse pour assurer leur efficacité et, surtout, ne pas nuire de quelque façon que ce soit aux animaux, aux utilisateurs et aux consommateurs. Les principes d’une utilisation prudente constituent un des fondements du programme AQCMD.
Organisation : Porc Québec - Avril 2003
Auteur(s) : André Broes, PH. D.,Vétérinaire, Coordinateur du secteur de la santé, CDPQ
Date de publication : 17 juin 2003
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